PRÉVOST, Albert François Joseph (1752-1814)

D'origine hennuyère, Albert François Joseph PRÉVOST est formé successivementdans les psallettes des collégiales de Condé-sur-Escaut et de Saint-Pierre de Lille. Il chante ensuite la haute-contre à Péronne puis à la cathédrale d'Arras (1773-1790). A sa mort sous l'Empire, il exerçait la profession de bibliothécaire.

• 28 octobre 1752, Péruwelz [dans le Hainaut, Belgique actuelle, tout près de Condé-sur-Escaut] : Albert François Joseph PRÉVOST vient au monde. Il est le fils de Jacques François Joseph Prévost et de Françoise Flament. La profession de son père n'est pas connue.

• 1759, Condé-sur-Escaut [Nord] : Albert François PRÉVOST entre comme enfant de chœur à la collégiale Notre-Dame. Cette entrée dans une psallette est-elle concomitante du décès de sa mère le 5 décembre de cette année-là à Péruwelz; il était déjà  orphelin de père. 

• 12 août 1766, Lille [Nord] : « Messieurs assemblés dans leur sacristie le 12 de ce mois [août 1766] après la grande messe ont reçu musicien [sic] de leur Eglise en qualité de dessus albert prevost natif de Perué [sic] cydevant enfant de chœur à Condé, a charge qu'il demeurera a la maitrise et que sa pension et son entretien seront payés par la maison des clercs " lit-on dans le registre de la collégiale Saint-Pierre. Dans la marge, le secrétaire a écrit "Enfant de chœur reçu a charge de la maison des clercs". Le jeune homme reste cinq ans en poste dans cette église d'après sa requête de 1790. Il sort de la psallette âgé de 19 ans environ.

• [vers 1771], Péronne [Somme] : Il obtient une place de haute-taille à la collégiale Saint-Furcy.

• 27 avril 1773, Arras [Pas-de-Calais] : Il est reçu chantre en la cathédrale Notre-Dame-en-Cité.

• 20 novembre 1775, Raimbeaucourt, près de Douai [Nord] : Albert François PRÉVOST, qui réside paroisse de Saint-Nicolas-en-l'Âtre de la ville d'Arras épouse Domitille Cabre. Le mariage est célébré par un parent de l'épouse, vicaire paroissial. Y assiste Me Jacques François Petit, prêtre bénéficier de la cathédrale d'Arras qui a reçu procuration du tuteur de l'époux, Jean François Bougniau. On fait référence à un contrat de mariage sans doute signé à Arras. Le futur signe "a: j: prevost".*

• 1776-1785, Arras : Cinq enfants sont baptisés en l'église paroissiale de Saint-Nicolas-en-l'Âtr. Il s'agit de Pierre Albert Joseph (12 septembre 1776), Constance Guilaine Joseph (19 juin 1778), Albertine Françoise Joseph (1er mai 1780) dont le parrain est le secrétaire du chapitre, Jean-Baptiste (20 octobre 1782) et Claire Adrienne Joseph (15 février 1785). Albert François PRÉVOST est mentionné comme musicien de la cathédrale dans le dernier acte uniquement.

• 20 juillet 1780, Condé-sur-Escaut : Il signe comme parrain de Albert François Joseph, fils de Jacques François Rousseau, maître brasseur (apparenté à Jean Hyacinthe Joseph Rousseau, chanoine de la collégiale de Condé) et de Marie-Thérèse Augustine Joseph Prévost son neveu.
 
• 1790, Arras : Albert François PRÉVOST est toujours en poste à la cathédrale comme haute-contre avec des appointements de 700 livres par an (40 sols par jour et 20 francs par an comme petit vicaire pour fondations). Il est marié et "chargé" de six enfants en bas-âge.

• 18 février 1791, Arras : Le directoire du département lui accorde une pension de 300 livres par an.
• 25 novembre 1791, Arras : Il rédige une supplique pour le district réclamant une gratification de 200 livres.

• Juillet 1792, Arras : Il est mentionné dans un tableau des musiciens recevant leur pension.

• 26 juin 1809, Arras : Il est devenu bibliothécaire comme le mentionne l'acte de mariage de Jean-Baptiste Prévost, employé à la préfecture, leur fils. Le 10 juin 1811, leur fille Albertine convole à son tour avec Amable Dupuis, également employé. On le présente alors comme marchand [de livres?].

• 14 août 1814, Arras : Albert François PRÉVOST meurt. Il est toujours bibliothécaire.

Dernière mise à jour : 19 septembre 2020