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PRUNIER, Jacques (1704-1791)
État civil
NOM : PRUNIER     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1704-9-29   / 1791-7-3
Notes biographiques

Jacques PRUNIER est l'organiste en poste à Notre-Dame de la Couture de Bernay en Normandie lorsque la Révolution commence. Il avait auparavant exercé à Beaumont-le-Roger, et peut-être dans d'autres paroisses.
 
• 28 septembre 1704, Brionne [auj. dans l'Eure] : Jacques PRUNIER est fils de François Prunier (qui en 1739, alors décédé, est qualifié de "bourgeois de Brione"), et de Marguerite Crespin (qui en 1739 est vivante et présente aux côtés de son fils qui se marie). Sa marraine est la fille du maitre des postes local. Brionne (au Nord), Beaumont-le-Roger (au Sud-Est), et Bernay (au Sud-Ouest) forment un triangle équilatéral de 15 km de côté. C'est dans cet espace réduit que semble s'être déroulée l'existence de Jacques PRUNIER.

• On ignore actuellement tout de son enfance, de sa jeunesse, de sa formation à la musique et à l'orgue...

• 21 novembre 1739, Beaumont-le-Roger [Eure] : Le curé de Saint-Nicolas célèbre le mariage de Jacques PRUNIER, 35 ans, "organiste et maître d’écolle de Beaumont", avec une jeune fille de 22 ans, Barbe Boulot, de la paroisse voisine de Barc. La cérémonie a été retardée du fait de l'absence du père de la mariée, qui a nécessité que celle-ci et sa mère déposent une requête appuyée sur les témoignages de "plusieurs parents", requête qui a été "répondue par Mr le Vicomte de Beaumont le 19 octobre présente année". La signature élégante "JPrunier", ornée d'une ruchette, contraste avec les "marques" des mères et d'un oncle. Toutefois la mariée sait signer, simplement et sans majuscules ("barbe boulot"). Beaumont-le-Roger est une petite ville située à 15 km à l'est de Bernay, en pays d'Ouche, dans la vallée de la Risle.

• 20 avril 1764, Bernay : Telle est la date de la première mention de son nom dans les archives paroissiales de Notre-Dame de la Couture. Jacques PRUNIER succède aux claviers de la paroisse Notre-Dame à Catherine GILBERT, fille de l'ancien organiste de l'autre paroisse de Bernay, Charles GILBERT, décédé en 1762. Si la jeune femme abandonne son poste c'est – probablement – parce qu'elle est sur le point de se marier (son mariage est célébré le 24 juillet 1764). Le nouvel organiste touche des gages de 160 livres par an, soit approximativement ce que touchait l'organiste précédente (150 livres), mais nettement moins que  la dernière organiste connue avant les sœurs Gilbert, Gabrielle DESHAYES, qui à la fin de sa vie, de 1740 à 1742, recevait 200 livres / an. Si Jacques PRUNIER se contente de gages aussi modestes c'est très probablement qu'il continue à exercer en parallèle son autre métier, attesté vingt-cinq ans plus tôt lors de son mariage : maître d'école.

• 1769 : La fabrique fait réparer l'orgue par le sieur ANTOINE, facteur. Le nom "Antoine" est gravé sur la tourelle de l'escalier de l'orgue, assorti de la date de 1771.

1790, Bernay: Jacques PRUNIER est toujours l'organiste de la paroisse Notre-Dame de La Couture. Émile Veuclin, s'appuyant sur les archives de la fabrique, écrit sans plus de détails : "PRUNIER exerça paisiblement et sans interruption pendant plus de vingt-cinq ans ; mais devenu infirme, il dut cesser ses fonctions à la fin de 1790. Ses gages n’avaient pas varié".

• 16 janvier 1791 : L'assemblée paroissiale décide que son traitement lui sera conservé jusqu'à sa mort.
• 3 juillet 1791 : Jacques PRUNIER, "organiste", décède à l'âge de 87 ans, à Bernay, rue Marie. Il est inhumé le lendemain au cimetière de Sainte-Croix en présence de Le Bertre, curé de la paroisse Notre-Dame de la Couture, de Le Bertre, acolyte, et de Le Bourg, curé de Sainte-Croix.

Mise à jour : 29 mars 2019

Sources
E. Veuclin, Musiciens de Bernay..., 1892 ; F-Ad27/ 8 Mi 0404 ; F-Ad27/ 8 Mi 852 ; F-Ad27/ BMS St-Nicolas de Beaumont

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