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RACINE, Laurent (1735-1802)
État civil
NOM : RACINE     Prénom(s) : Laurent     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RASSINE
Date(s) : 1735-12-25   / 1802-7-2 
Notes biographiques

Tailleur d'habits de son état, Laurent RACINE demeure toute sa vie à Lignières [Cher], où il était né en 1735. Il y est l'un des deux chantres de la petite collégiale Notre-Dame jusqu'en 1788. Il rencontre son épouse à une quinzaine de kilomètres de là, et y décède veuf en l'an X.

• 26 décembre 1735, Lignières [Cher] : Peu disert, le prêtre qui baptise le petit Laurent RACINE, "né le jour de Noël", omet d'indiquer la profession de son père Gilles Racine ainsi que les patronymes de ses parrain et marraine, se contentant de leurs prénoms.

• Vers 1744, Lignières : Selon la durée de service indiquée lors de ses démarches des années 1791-1792, c'est vers 1744 que Laurent RACINE commence à être employé au service du culte – probablement comme enfant de chœur puisqu'il a alors moins de dix ans. L’église Notre-Dame de Lignières est en même temps collégiale – fondée en 1473 par François de Beaujeu, seigneur du lieu – et paroissiale. Le chapitre, doté de faibles revenus, entretient néanmoins quelques chantres et enfants de chœur.
Aucune signature de la main de Laurent RACINE ne figure dans les registres paroissiaux de  Lignières entre 1744 et 1758.

• 7 janvier 1758, Le Châtelet [Cher] : Laurent RACINE épouse Marie Brossard. Entre 1758 et 1780, ils auront douze enfants, tous nés à Lignières, où Laurent RACINE est tailleur d'habit.

• 22 mars 1755, Lignières : Par devant notaire, Laurent RACINE, garçon tailleur d'habits, devient chantre du chapitre Notre-Dame de Lignières, moyennant un salaire annuel de 30 livres, et prend se fonctions pour la fête de Pâques 1755. Lors de ses démarches du début des années 1790, il fait valoir 45 ans d'activité en tout au service du culte. Lorsque, le plus souvent en compagnie de son collègue François TROSSIN, Laurent RACINE est présent et signe à des inhumations, il est dit "chantre" ou parfois "gagiste du chapitre". Une quittance de 1777 indique qu'il reçoit 24 livres par an.

• 19 décembre 1781, Lignières : Laurent RACINE est présent à 'inhumation "dans le cimetière de cette paroisse" de François TROSSIN, mort à l'âge d’environ 57 ans, "vivant chantre du chapitre".

• 1er septembre 1788, Lignières : Laurent RACINE cesse ses fonctions le 1er septembre 1788. "Il parrait certain", écrit l'administration en 1792, "que son renvoi n’a eu pour cause qu’une augmentation de chanoines du chapitres de Linieres et la modicité du revenus des canonicats".

• [Fin 1791-début 1792] : RACINE adresse une demande d'indemnité au district de Châteaumeillant [Cher]. Il fait valoir 45 ans d'activité en tout au service du culte et le fait qu'il estime n'avoir été remercié par les chanoines que par mesure d'économie. Bien qu'ayant cessé son service avant 1790, il revendique d'être traité comme les autres employés ecclésiastiques ayant perdu leur emploi à la suppression du chapitre.

• 17 mars 1792 : Le directoire de Châteaumeillant délibère à son sujet. Les administrateurs estiment qu'il a servi "pendant plus de trente ans avec zèle et edification" aux gages de 156 livres par an. La durée ici indiquée n'a aucune valeur documentaire, elle est seulement destinée à confirmer que le pétitionnaire remplit les critères pour réclamer une pension. Le directoire lui accorde, "à titre de gratification, un traitement annuel de 78 livres à compter du 1er janvier 1791". La formulation est ambigüe, mais il semble qu'il s'agit d'une pension puisqu'il en sera "payé de quartier en quartier".

• 21 juin 1798, Lignières : Laurent RACINE, 62 ans, assiste au mariage de sa fille Victoire, couturière.

• 30 décembre 1798, Saint-Amand-Montrond [Cher] : Lors du mariage de son fils Laurent, gendarme national, Laurent RACINE tailleur d’habits demeurant en la commune de Lignières, est dit "feu" – ce qui suscite l'hypothèse qu'il serait donc décédé durant le second semestre de 1798... Il s'agit en réalité d'une erreur du rédacteur de l'acte.

• 13 messidor an X (2 juillet 1802), Lignières [Cher] : Laurent RACINE, 67 ans, tailleur, veuf de Marie Brossard, décède à trois heures du soir en sa maison "près la rivière".

Mise à jour : 7 mars 2021

Sources
F-Ad18/ 1 L 633 ; F-Ad18/ 23G 7 ; F-Ad18/ BMS Le Châtelet ; F-Ad18/ BMS Lignières ; F-Ad18/ E 16760 ; F-Ad18/ EC en ligne

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