RATIER, à Moissac (1790 av.-1790 ap.)

Le sieur Ratier est l'un des musiciens au service du chapitre Saint-Pierre de la ville de Moissac quand la Révolution commence. Mais l'absence de son prénom rend la recherche très difficile dans une ville de 10 000 habitants où ce patronyme est fréquent.

• 23 juillet 1790, Moissac [Tarn-et-Garonne] : RATIER, musicien à la collégiale Saint-Pierre, reçoit une aumône de 42L 19s pour l'acquisition de pain et le paiement de remèdes. Ce secours s'appuie sur une délibération du chapitre. En revanche, nous ignorons depuis combien de temps il était engagé. Et pourtant, dans son dossier de demande de pension, les autorités reconnaîtront en 1791 que ce musicien a servi le chapitre pendant un "long espace de temps".

• 13 septembre 1790, Moissac : Il est mentionné comme musicien sur l'inventaire établi par la municipalité juste avant la fermeture du chapitre. Il perçoit alors 120 livres d'émoluments annuels. Il côtoie le maître de musique Gaudens GARCEAU et les quatre enfants de chœur, l'organiste nommé le sieur DELORME, le serpent Jean OLIVIER, et deux autres musiciens, Jacques BOSQUE et enfin DUPUY dont nous ignorons également le prénom.

• Début 1791, Cahors [Lot] : RATIER obtient une réponse positive sur le premier point de la pétition qu'il a adressée au directoire du département. Par conséquent, il recevra les soixante livres qui lui sont dues pour les six mois de service accomplis en 1790. Au second point qui porte sur une éventuelle pension, le directoire répète que la loi ne lui permet pas de décider. Cependant, il suggère qu'on lui attribue une pension dont le montant sera "relative à ses besoins".
Nous ignorons si ce soutien apporté par les autorités de Cahors à un musicien tombé "dans une situation malheureuse" par la perte de son emploi, a porté ses fruits. Aucune source ne permet en effet de suivre actuellement, et avec certitude, le sieur RATIER.

                                                                                         Mis à jour : 23 mai 2022.