Login
Menu et informations
RAUCH, Jean-Baptiste François (1750-1819)

RAUCH, Jean-Baptiste François (1750-1819)

État civil
NOM : RAUCH     Prénom(s) : Jean-Baptiste François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RAUSCH
Date(s) : 1750-10-29   / 1819-11-15
Notes biographiques

Jean-Baptiste François RAUCH (1750-1819), petit-neveu de l'illustre organiste Jean George RAUCH (1658-1710), fait partie des musiciens les plus en vue de Strasbourg [Bas-Rhin] à la fin du dix-huitième siècle. Titulaire sans discontinuer de l'orgue de la cathédrale de 1779 à 1795, il enseigne parallèlement le clavecin et compose aussi bien pour le Grand Chapitre que pour la municipalité révolutionnaire.

• 29 octobre 1750, Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean François RAUCH naît du mariage de François Rauch, perruquier, et de Jeanne Madry (appelée Piedfort dans l'acte de mariage de 1783) sa femme. Il est baptisé le lendemain en la paroisse Saint-Laurent. Son parrain est Jean-Baptiste BOSCH, musicien de la cathédrale, sa marraine Anne Catherine Neüert, épouse de Jean Martin BARTISCH, également musicien de la cathédrale.

• [vers 1765], Strasbourg : Jean François RAUCH commence à suppléer son oncle Jean George RAUCH à l'orgue de la cathédrale Notre-Dame. Dans sa supplique du 12 janvier 1793, "Jans Rauch" se présente en effet comme "organiste de l'église épiscopale depuis 28 années"

• 25 mars 1779, Strasbourg : Jean François RAUCH est nommé organiste surnuméraire à la cathédrale, pour pallier l'absence de son oncle malade.
• 27 septembre 1779, Strasbourg : Il succède à son oncle Jean George RAUCH, décédé en juin, comme organiste titulaire de la cathédrale. Le chapitre lui verse 900 livres d'appointements.

• 1779-1790, Strasbourg : La rémunération de RAUCH n'évolue pas au cours de la période. Il perçoit 400 florins de gages fixes et une gratification de 50 florins chaque année, soit 900 livres en tout.

• 1782, Strasbourg : L'Almanach d'Alsace pour l'année 1783 indique qu'il gagne aussi sa vie comme maître de clavecin.

• 29 juillet 1783, Weyersheim [Bas-Rhin] : Jean François RAUCH, organiste de l'église cathédrale, de la paroisse de Saint-Laurent de Strasbourg, épouse Marie Josèphe Thérèse Duplessy, fille mineure de Martin Duplessy, bourgeois et marchand, et de défunte Marie Thérèse Berre, paroissienne de Saint-Louis dans la même ville.

20 avril 1784, Strasbourg : Le baptême de George Jean Martin Rauch, né la veille, fils légitime de Jean RAUCH, organiste de la cathédrale de Strasbourg, et de Marie Thérèse Duplessy sa femme, a lieu paroisse Saint-Laurent. 

• 1788-1789, Strasbourg : Au cours de l'année comptable, le sieur RAUCH, organiste, touche 75 florins (150 livres) "pour une messe de sa composition, qu'il a présentée au Grand Chapitre".

• 1789, Strasbourg : Jean RAUCH, organiste de la cathédrale, réside au n° 32, place de la Cathédrale. Il est locataire de son logement. Le 18 janvier, il participe, comme organiste, à la messe du Saint-Esprit en l'honneur du Magistrat (corps de ville).

• 1790, Strasbourg : Jean François RAUCH, 41 ans, organiste de la cathédrale, perçoit 900 livres de gages, à raison de 225 livres par quartier.

• 1791, Strasbourg : Ignace PLEYEL, directeur de la musique, décide de réemployer RAUCH au poste d'organiste, avec 1 000 livres de gages. Les trois souffleurs reçoivent chacun 100 livres. Toujours maître de clavecin, il réside "à la Croix d'Or", près de la cathédrale.
• 10 mai 1791, Strasbourg : Charles, fils légitime de Jean RAUCH, maître organiste de la cathédrale, et de Thérèse Duplessis, né le 9, est baptisé en la paroisse Saint-Laurent. Charles Rauch s'illustrera dans la peinture et décèdera à Nancy [Meurthe-et-Moselle] en 1857.

• Mai 1792, Strasbourg : RAUCH touche toujours l'orgue de la cathédrale. Son salaire de mai s'élève à 83 livres 6 sols 8 deniers.

• [fin 1792 ou début 1793], Strasbourg : Jean-Baptiste RAUCH, organiste de la cathédrale, pétitionne "aux fins que par les treize années qu'il y a passé en sa susdite qualité comme surnuméraire adjoint, il plaise lui accorder une pension ou gratification conformément à la loi du 1er juillet dernier". Il présente son extrait de baptême et une copie du protocole du 25 mars 1779.
• 12 janvier 1793, Strasbourg : Jean RAUCH, musicien et organiste de l'église épiscopale, expose sa situation aux administrateurs du District. Il déplore que ses appointements, "qui se payent en assignats sont à peine suffisants pour pouvoir subvenir aux besoins et à l'entretien de sa famille qui est très nombreuse et en bas âge". Il s'étonne aussi d'avoir dû payer une imposition mobiliaire "qui n’est pas proportionnée à ses appointemens". Il demande donc qu'on lui accorde une indemnité qui compensera la perte qu'il essuie à cause du change des assignats. On ignore quelle fut la réponse.
• 18 février 1793, Strasbourg : Les citoyens DEISSELBACHREISSBARTISCHPOPPWOLFFWILLIG, Fidel Busch, Laurent CHAPPUYOTT, RAUCH, Guillaume BUSCHDORN et BERTEAU, tous musiciens français, ont adressé une pétition à la municipalité pour obtenir de la Chambre des finances de la commune le remboursement de la somme de 10 000 livres par eux placée "à la ci-devant Tour aux Pfennigs", en les dispensant de l'avertissement préalable de trois mois. Le corps municipal rejette leur demande.
• 19 février 1793, Strasbourg : Le directoire du District délibère sur sa demande de pension ou gratification.
• 12 avril 1793, Strasbourg : Constatant que l'exposant n'ayant que 43 ans, treize années de service et un salaire annuel effectif de 900 livres, le directoire du Département arrête qu'il lui sera payé à titre de gratification une somme de 1 350 livres correspondant à une année et demie de ses gages.
• 27 juillet 1793, Strasbourg : RAUCH obtient un mandat de 1 350 livres.
• 26 décembre 1793, Strasbourg : Jean François RAUCH et les citoyens Nicolas Heffler et Nicolas Leuhell, souffleurs, "invitent la municipalité de leur fixer une indemnité en raison de l'emploi qu'ils ont fait pendant sept mois près les orgues du temple de l'être suprême, lors des fêtes publiques". L'organiste certifie que ses subordonnés n'ont perçu aucun salaire "depuis que l’on a installé des décades au temple de la raison".

• [décembre 1793]-19 juin 1795, Strasbourg : Jean François RAUCH est organiste du Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale).
• 4 avril 1794, Strasbourg : Il perçoit 84 livres pour avoir touché l'orgue lors des quatorze derniers décadis, à raison de 6 livres par prestation.
• 27 septembre 1794, Strasbourg : Après examen d'une note d'un montant de 105 livres du citoyen RAUCH pour fourniture et copie de musique pour le temple dédié à l'Être suprême, visée par le citoyen Lahaye, membre du comité de musique, qui atteste que cette musique a été exécutée courant germinal dernier, le corps municipal arrête que la somme lui sera payée sur les fonds mis à disposition de la ville par le Représentant du peuple Lacoste pour dépenses relatives à la musique.
• 18 mars 1795, Strasbourg : Le salaire de l'organiste de l'orchestre du Temple de l'Être suprême (non nommé) est fixé à 300 livres.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple cesse ses activités à la suite du rétablissement du culte catholique dans la cathédrale.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : L'organiste du Temple RAUCH bénéficie, à l'instar de ses collègues musiciens, d'une prime d'un demi quartier qui s'ajoute au salaire qui lui est dû pour le dernier trimestre. Payé 300 livres par an, il reçoit 112 livres 10 sols au lieu de 75 livres. Les deux souffleurs obtiennent eux aussi ce bonus.

• 5 novembre 1798, Strasbourg : Dans l'orchestre qui se met en place "pour exécuter les hymnes et les airs chéris de la Liberté et d'autres pièces de musique" lors des fêtes républicaines, dont la direction a été confiée à Charles Joseph DUMONCHAU, RAUCH, organiste, perçoit 250 livres par an, "à charge par lui de payer les souffleurs".

• 3 février 1802, Strasbourg : L'officier d'état civil prononce le divorce entre Jean François RAUCH, musicien, et Marie Josèphe Thérèse Duplessy, à la demande de celle-ci. RAUCH demeure alors au n° 9, Faubourg de Saverne.

• 15 novembre 1819, Strasbourg : Jean François RAUCH décède à l'hospice civil de "marasme", à l'âge de 69 ans. Il était divorcé de Thérèse Duplessis. Selon le Dictionnaire historique des musiciens, artistes et amateurs (1811), il se distinguait "par l'exécution des fugues et par ses compositions agréables".

Mise à jour : 11 mai 2020

Sources
A. Choron et F. Fayolle, Dictionnaire historique des musiciens, 1811 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 1 L 1573 ; F-Ad67/ 1 L 1576 ; F-Ad67/ 1 L 524 ; F-Ad67/ 1L 527 ; F-Ad67/ 3 E 529/7 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Laurent ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ M Strasbourg ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ VII 134 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; Joseph Gass, Les orgues de la Cathédrale de Strasbourg à travers les siècles ; Site maisons-de-strasbourg.fr.nf

<<<< retour <<<<