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REGIBO, Jacques Joseph (ca 1725-1790)
État civil
NOM : REGIBO     Prénom(s) : Jacques Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1725 ca  / 1790-5-20 
Notes biographiques

Natif des Pays-Bas Autrichiens, Jacques Joseph REGIBO y débute sa carrière de musicien serpentiste avant de se fixer à Lille où il sert de nombreuses années la collégiale Saint-Pierre, bientôt aux côtés de son fils Michel Joseph. Il meurt en 1790. REGIBO a connu une petite notoriété pour avoir inventé un serpent de la forme d'un basson.

• [1725], Leuze-en-Hainaut [entre Tournai et Ath, pas très loin de Lille vers l'est] : Jacques Joseph REGIBO, fils de Jacques Philippe et de Marie Joseph Botquin, vient au monde.

• 21 janvier 1757, Lille [Nord] : Musicien, domicilié à Harelbeke, près de Courtrai, il se marie en l'église paroissiale Saint-Maurice à Marie Barbe Thérèse Dujardin, marchande de bas.

• 5 novembre 1757, Harelbeke : Leur fils Michel Joseph vient au monde on mentionne qu'il est musicien de la collégiale Saint-Sauveur.

• 14 décembre 1764, Lille : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre augmente ses gages de deux patars par jour.

• 14 juin 1765, Lille : « Messieurs ont choisi pour l'entretien du pavé de marbre et des formes [stalles] de leur Chœur J.J Regibo vicaire musicien de leur Eglise aux mêmes charges et emoluments de François Dussillon" lit-on dans le registre capitulaire.Dussillon percevait depuis une délibération du 26 novembre 1764 la somme de 200 livres annuellement comme "frotteur".

• 30 novembre 1767, Lille : Le chapitre augmente ses gages de 2 patars par jour.

• 23 décembre 1768, Lille : « Eû egard a la maladie de Jacques Joseph Regibo, Messieurs lui ont accordé la somme de vingt-quatre florins a prendre sur les gants".

• 9 juin 1770, Lille : C'est lui que Charles BURNEY entend dans cette collégiale, lui inspirant ce commentaire sur le serpent d'Église en France : "Comme dans toutes les églises de France, il y a ici, de chaque côté du choeur, un instrument qu’on nomme serpent ; ce nom lui vient, je suppose, de sa forme ondulante. Il donne le ton et fait la basse quand on chante à plusieurs voix. Il est souvent mal joué, mais serait du meilleur effet si l’on savait mieux s’en servir. On le joue presque toujours avec trop de force, et il est trop bruyant pour accompagner les voix ; autrement, il s’y mêle mieux que l’orgue, en ce qu’il peut enfler ou diminuer le son avec plus de délicatesse, et qu’il est moins sujet à écraser ou à détruire le tempérament parfait dont seule la voix est capable. […] J’ai remarqué qu’en France on fait peu usage de l’orgue, même les jours où l’on s’en sert le plus. C’est le serpent qui empêche les voix de baisser, telle une béquille sur laquelle prendre appui" (Charles Burney, Voyage musical dans l'Europe des Lumières, trad. Michel Noiray, Paris, Flammarion, 1992, p.64).

• 16 octobre 1772, Lille : La compagnie lui octroie la somme de trente florins huit patars soit 50 livres ou environ.

• 12 juin 1780, Lille : "Messieurs considérant que les peines et les soins que demande l'entretien du chœur de leur Eglise sont considérablement augmentés depuis le nouveau parvis de marbre, ont fixé les salaires de Jacques Joseph Regibo a deux cent quarante florins par an a commencer l'année courante". Cela représente la somme de 300 livres de France annuellement.

• 7 avril 1783, Lille : "Messieurs ont augmenté de 4 patars par jour les gages de Jacques Regibo et de Guislain Eloy, vicaires de leur Eglise". La somme sera à calculée une fois connus les gages de départ.

• 27 février 1786, Lille :  Marie Barbe Joseph Regibo, couturière, âgée de 26 ans, native de la paroisse Saint-André, se marie paroisse Saint-Pierre avec un ouvrier coutelier en présence de Michel Joseph REGIBO, frère de la mariée et musicien au régiment de Flandres en garnison à Dunkerque, actuellement en cette paroisse.

• 3 août 1787 "Messieurs ont reçu Michel Régibo pour vicaire de leur Eglise aux gages de vingt patars par jour aux conditions qu'il ne viendra au chœur que lorsqu'il sera dégagé, et le père dudit Régibo ayant présenté au chapitre le serpent qu'il venoit de faire d'une forme toute nouvelle, Mesdits srs l'ont accepté".

• 9 novembre 1787, Lille : Le chapitre fixe à 26 patars ses revenus quotidiens. On approche alors les 600 livres de France.

• 1788, Lille : toujours musicien de la collégiale Saint-Pierre, il invente un nouveau serpent (Fétis parle de "basson russe"). Dans le Calendrier musical universel, suite de l'Almanach musical, année 1788, on lit "J.J REGIBO, Musicien à la Collégiale de Saint Pierre de Lille vient d'inventer un serpent nouveau qui est fait de même qu'un basson; il se démonte en trois parties, et est plus aisé à jouer; il a la même embouchure, est au même diapason et même gamme. Il a été présenté à MM. du chapitre, dans une musique en grande symphonie et a fait l'admiration des Auditeurs par son effet; ils l'ont reçu dans leur Musique ordinaire. Ceux qui veulent s'en procurer peuvent s'adresser à l'Auteur, rue Pétérinck, paroisse Saint Pierre à Lille, le prix est de trois louis".

• 23 février 1789, Lille : Leur fille Marie Louise Joseph, se marie paroisse Saint-Pierre, avec un cordonnier. Cette dernière exerce la profession de dentellière et elle déclare ne savoir écrire.

• 20 mai 1790, Lille : "Messieurs assemblés dans leur sacristie [...], après vêpres, informés de la mort de Jacques Joseph Regibo, vicaire de leur Eglise, décédé le même jour, ont résolu d'en faire le lendemain après vêpres". Le 18 juin suivant, ses "funérailles" sont fixées "les vigiles mardi prochain et l'obit le lendermain". Le 23 juillet, "est comparu Michel Regibo, fils de feu Jacques, ancien vicaire de cette Eglise, lequel ayant supplié le chapitre de l'exempter de payer les frais des funérailles de son père, Messieurs lui ont accordé la remise des droits concernant la fabrique".

• 28 mars 1803, Lille : Sa veuve meurt au domicile de leur gendre cordonnier.

Mise à jour ; 3 octobre 2020

Sources
B-AE/ BMS Leuze-en-Hainaut ; Calendrier musical universel, 1788 ; F-AE Belgique/ état-civil Harelbeke ; F-Ad59/ 16G 495 ; F-Ad59/ 16G 496 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ 5MI 044 R 265 ; F-Ad59/ 5MI044R092 ; F-Ad59/ 5MI44R078 ; F-Ad59/ 5MI44R092 ; F-Ad59/ 5MI44R348 ; Paul Denis du Péage, "Religieux, religieuses et chanoines de Lille et de la région"

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