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RENAUD, Jean, père, à Saulieu (ca 1692-1750)

RENAUD, Jean, père, à Saulieu (ca 1692-1750)

État civil
NOM : RENAUD     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Complément de nom : père, à Saulieu
Autre(s) forme(s) du nom : REGNAUT
RENAULT
RENAUT
Date(s) : 1692 ca  / 1750-4-7 
Notes biographiques

C'est à son fils, chantre de paroisse actif en 1790, que Jean RENAUD père doit de figurer dans la base Muséfrem : tout en exerçant le métier de drapier, il a été lui aussi chantre de l'une des églises de Saulieu, dans le diocèse d'Autun, pendant plus de quatre décennies.
La graphie du patronyme de la famille est soumise à de nombreuses variations (Regnaut, Regnault, Renaut…). Le père comme le fils signant plutôt "Renaud", c'est cette version qui a été adoptée (même si vers la fin de sa vie le père a tendance à signer "Renaut").

• [1692], Saulieu [Côte-d'Or] : Selon l'âge indiqué à son décès, Jean RENAUD est né en 1692 ou environ.

• 11 novembre 1710, Saulieu : En l'église Saint-Saturnin, est célébré le mariage de Jean REGNAUT [sic] "drapier et chantre de St-Saturnin de Saulieu", et de Marie Desjours, fille d'un marchand de la paroisse de Blanot. Le marié signe "Renaud", avec un beau "R" majuscule élégamment formé, dont le point de départ est le "J" de son prénom. Il gardera cette signature tout au long de sa vie. La mariée dessine une signature au contraire laborieuse. Ils sont accompagnés de sept autres signataires, ce qui, en ce début de siècle, est l'indice d'un milieu globalement bien alphabétisé.

• De ce mariage naissent au moins huit enfants entre 1711 et 1729, dont Jean, futur chantre actif en 1790, né fin 1726, qui sera le 7ème enfant. Le baptême de l'aînée donne lieu à des parrainages de prestige puisque le parrain est "Mre Claude Guillier, Conseiller du Roy, sindic perpétuel de la Ville de Saulieu" et la marraine "Madame Pierrette Champeau femme de Noble Andoche de la Loge, écuyer".

• 5 décembre 1726, Saulieu : Le vicaire qui confère le baptême à Jean RENAUD écrit que son père, Jean REGNAUT [sic] est "drapier à Saulieu, chantre de St-Saturnin". La double identité professionnelle, déjà affirmée seize ans auparavant lors de son mariage, est ici confirmée. En revanche, ni le parrain, Jean Léger, ni la marraine, Jeanne Regnaut, une tante paternelle, ne savent signer.

• 8 novembre 1738, Saulieu : Lorsque sa fille aînée, Pierrette, se marie avec un charron dans l'église de Saint-Saturnin, Jean RENAUD est dit "chantre à St-Saturnin de Saulieu". Son épouse est décédée antérieurement. Le maître de musique MIROLIN est présent à la cérémonie et signe, ainsi que le fils aîné des Renaud, Pierre, né en 1713, qui doit assister ou relayer son père parfois aux cérémonies de St-Saturnin, puisqu'on voit sa signature ("P Renaud") de temps à autre dans le registre paroissial. En revanche, Jean, le futur chantre de 1790, n'a encore que 12 ans au mariage de sa grande sœur et ne signe pas l'acte.

• 6 août 1739 : Jean RENAUD "son ayeule maternelle" [sic] est le parrain du premier fils de sa fille aînée. Rien n'est dit à cette occasion de son rôle de chantre. Il est moins intensément présent qu'auparavant dans les pages du registre paroissial (mais on l'y aperçoit encore les 24 novembre et 29 décembre 1739… et lors d'un certain nombre de sépultures durant l'année 1740, ainsi qu'à un rythme aléatoire durant les dix années qui suivent au moins).
• 29 octobre 1740 : Le baptême du second fils de Pierrette révèle que Jean RENAUD chante toujours au lutrin puisque les parrain et marraine sont ses enfants Pierre et Claudine, le premier étant dit "fils de Jean RENAUD chantre à la messe paroissiale". La même formulation lui est appliquée le 5 novembre suivant.

• 8 mars 1741 : Une sépulture en l'église de Saint-Saturnin se fait "en présence des sieurs MIROLIN père & fils", ainsi que de Jean RENAUD (père) et de Pierre BAILLY. Même en pointillés, le chantre maintient son activité cantorale.
• 31 juillet 1741, Saulieu : Dans l'église de Saint-Saturnin, Jean RENAUD se remarie, avec une veuve nommée Jeanne Germain. Le marié, qui est dit seulement "drapier à Saulieu", est accompagné de son ami MIROLIN, le maître de musique de Saint-Andoche. Quelques jours plus tard, après une sépulture à Saint-Saturnin, Jean RENAUD est à nouveau donné comme "chantre de la dite église".

• 19 avril 1742 : Sa fille Claudine se marie à Saint-Saturnin, avec un veuf nommé Pierre Garnier. La mariée est assistée de son père et de l'aîné de ses frères, qui signent, toujours respectivement "JRenaud" et "P Renaud". Aucune précision n'est apportée sur leur activité.

• 19 janvier 1743 : Lorsqu'un nouvel enfant de sa fille Pierrette est baptisé à Saint-Saturnin, la marraine choisie est Jeanne Germain, "femme de Jean RENAULT, chantre de la ditte églize". Si la marraine déclare "ne sçavoir signer", son mari en revanche signe, toujours avec son élégant "J" intégré au "R".

La signature du chantre "JRenaud" ou "JRenaut" s'aperçoit encore assez fréquemment dans le registre paroissial pour les cérémonies de Saint-Saturnin – église paroissiale quelque peu excentrée du cœur actif de la ville – au moins jusqu'en 1744, année à partir de laquelle elle se fait plus rare (mais il signe encore à deux mariages les 15 juin et 7 septembre 1745, dont le premier se trouve être celui des futurs parents du futur chantre Philippe CHATELIN, et en quelques occasions en 1746).

• 12 janvier 1746, Saulieu : Jean RENAULT, toujours qualifié de "chantre de Saint-Saturnin", est choisi comme parrain pour la fille de Claude Chatin, marchand cordonnier à Saulieu, et de Françoise Girardin, baptisée à Saint-Saturnin. La signature indique qu'il s'agit bien toujours du père. Son fils Pierre, qui était antérieurement "habitué" à Saint-Andoche, n'apparaît plus dans le registre, et son fils jean, qui a maintenant vingt ans, pas encore. 

• 7 avril 1750, Saulieu : Jean RENAUT, "chantre de St Saturnin", âgé d'environ 58 ans, est inhumé dans l'église de Saint-Saturnin où il chantait depuis si longtemps, par le chanoine Théologal de Saint-Andoche, en présence du clergé local.

Son fils Jean prend le relais au lutrin de Saint-Saturnin. Il sera ensuite actif jusqu'à la Révolution...

Mise à jour : 8 janvier 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Saulieu ; F-Ad21/ BMS Saulieu en ligne

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