RENAUD, Pierre, à Saulieu (1713-1745)

Fils et frère de chantres paroissiaux, Pierre RENAUD est durant quelques années attesté comme "habitué" de la collégiale Saint-Andoche de Saulieu dans le diocèse d'Autun.

• Né le 25 avril 1713 à Saulieu [Côte-d'Or], Pierre RENAUD est le deuxième enfant, et le premier fils, de Jean RENAUD et de Marie Desjours, qui s'étaient mariés le 11 novembre 1710 à Saint-Saturnin de Saulieu. Son père est à la fois "drapier" et chantre de cette paroisse Saint-Saturnin.

• [Années 1720 à 1730 environ] : En plus de l'imitation du modèle paternel, Pierre RENAUD aurait-il été enfant de chœur à Saint-Andoche ?

• Dès 1727 (où il signe de manière appliquée "Pierre Renaud"), puis au cours des années 1730, le fils aîné des Renaud doit assister ou relayer son père parfois aux cérémonies de Saint-Saturnin, puisqu'on voit sa signature ("P Renaud") de temps à autre dans le registre paroissial, pour des actes non familiaux.

• 5 octobre 1736, Saulieu : Lorsque commence le registre capitulaire qui court de cette date à 1764, Pierre RENAUD reçoit du chapitre Saint-Andoche "4 livres en argent et deux boisseaux de froment pour ses gages du présent mois et 10 sols pour le soin de la sacristie". Le maître des enfants de chœur de la collégiale est alors Jean-Baptiste MIROLIN. Le chapitre rémunère aussi le père du maître, "MIROLIN père", et le jeune Claude BERTHIER qui a alors 16 ans.

• 8 novembre 1738, Saulieu : Pierre RENAUD assiste et signe au mariage de sa sœur aînée, Pierrette, avec un charron dans l'église de Saint-Saturnin. Si leur mère est décédée antérieurement, leur père, Jean RENAUD, "chantre à St-Saturnin de Saulieu", est présent. En revanche, Jean, le futur chantre de 1790, qui n'a encore que 12 ans au mariage de sa grande sœur, ne signe pas l'acte. Le maître de musique de la collégiale Jean-Baptiste MIROLIN est également présent à la cérémonie et signe.

• 1^er février 1740 : Le mariage d'un manouvrier de 50 ans et d'une domestique de 45 ans est célébré à Saint-Andoche "en présence du sieur Jean-Baptiste Mirolin maître de musique en ladite église et de Pierre Renaud habitué, témoins requis soussignés".
La collégiale Saint-Andoche compte régulièrement deux musiciens "habitués", dont l'un joue du serpent.
• 29 octobre 1740 : Pierre RENAUD, "fils de Jean RENAUD chantre à la messe paroissiale", est choisi comme parrain d'un fils d'Antoine Mathey et de Pierrette Renaud, sa sœur aînée. La marraine, Claudine Renaud, est une autre de ses sœurs, plus jeune. Tous deux signent.

• 11 juin 1743, Saulieu : Une sépulture (parmi d'autres) est célébrée à Saint-Andoche "en présence des habitués de la dite église". L'acte porte les signatures "Mirolin, CBerthier, P.Renaud".

• 30 septembre 1744, Saulieu : Au lendemain de la fête de Saint-Andoche, le chapitre règle 18 livres pour les dépenses musicales. Trois membres de la famille Mirolin sont concernés : Jean-Baptiste MIROLIN, en tant que maître de musique, reçoit 6 livres ; son père une livre, son fils (Claude) 30 sols, somme également touchée par BERTHIER, tandis que BAILLY et RENAUD ne reçoivent que 15 sols, et les enfants de chœur 5 sols chacun. Par ailleurs on a fait venir un basson et serpent – dont le nom n'est pas donné – qui reçoit 6 livres, soit autant que le maître.

Après quoi Pierre RENAUD disparaît...
Le 27 août 1745 Claude BERTHIER est reçu à Saint-Andoche "pour remplir la place de RENAUD" et cette réception donne l'occasion de préciser quelles sont les obligations que comporte cette "place", obligations qui avaient été aussi celles de Pierre RENAUD antérieurement : "chanter au chœur à tous les offices, y jouer de la basse, avoir soin de la sacristie, porter la croix aux processions".

Son jeune frère, Jean RENAUD, sera, lui, attesté jusqu'à la Révolution comme chantre de Saint-Saturnin.

 Mise à jour : 6 août 2018