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RENEVEY, François (ca 1727-1799)
État civil
NOM : RENEVEY     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RENEVET
Date(s) : 1727 ca  / 1799-11-7 
Notes biographiques

Citant l'abbé Bredault, Charles Bigarne en 1878 résumait ainsi l'itinéraire de François RENEVEY : "né à Beaune, fut enfant de chœur, puis chapelain à la Collégiale. Il avait une belle voix de chœur qu'il alla montrer à Paris, mais effacé par d'autres plus belles encore, il revint à Beaune, fut comme vicaire de l'abbé Gandelot pour la desserte de la Charité, et lui succéda dans la direction de cette maison". Les archives confirment ces grandes lignes, à l'exception de la "belle voix de chœur" qui ne résonne guère dans les vieux papiers...

• [1727], Beaune : Selon l'âge indiqué à son décès, François RENEVEY serait né vers 1727.

• [1734] : C'est probablement vers l'âge de 7 ans que le petit François RENEVEY a été reçu à la maîtrise de la collégiale Notre-Dame de sa ville natale. On peut penser qu'il a été recruté après le  14 avril 1734, date à laquelle est renvoyé Joseph HÉMIOT, "n’étant point propre à la musique"… Le maître de musique est alors Isaac CARILLON. Parmi les condisciples du jeune garçon durant ses années de maîtrise, on relève les noms de Dominique ESCARD, de Guy-Modeste BRIET, de François DURAND, de Jean-Baptiste GRATPANCHE ...

• 23 août 1743, Beaune : François RENEVEY, l’aîné des enfants de chœur, "étant présentement inutile à la maîtrise" (à cause de la mutation de sa voix), demande au chapitre l'autorisation de sortir de la maîtrise. Les chanoines demandent qu'on fasse les comptes afin "de faire payer audit Renevey ce qu’il a gagné"

• Mai 1746, Autun : Le jeune homme est au séminaire du diocèse, à Autun. Les chanoines de Beaune le choisissent pour être le bénéficiaire cette année-là de la "pension Pomier", petite allocation d'étude destinée à un ancien enfant de chœur se destinant à la prêtrise. L'année précédente et l'année suivante, c'est François DURAND qui en bénéficie.

• 27 août 1751, BeauneRENEVEY, prêtre habitué, ainsi que trois musiciens gagistes, FLUTTE, BOURSEY et FORESTIER, prient le chapitre de leur accorder quatre jours de congé, ce que le chapitre accepte. La raison de ce congé n'est pas donnée, mais au vu de la date, on peut penser que c'est pour aller chanter à la Saint-Lazare, fête primordiale de la cathédrale du diocèse, à Autun, c'est-à-dire à 50 km à l'ouest de Beaune. Le même jour, Isaac CARILLON, obtient un congé de quinze jours.
François RENEVEY a donc été engagé par son chapitre formateur aussitôt la fin de ses études. Le maître de musique est alors Joseph GARNIER.

• 2 septembre 1755 : En compagnie de CARILLON le maître de musique et de GUILLERMIER l'organiste, François RENEVEY est chargé par le chapitre de donner son avis au sujet d'un serpent réparé par Claude MAGNY. Tous trois concluent "qu’il étoit recevable, n’y ayant remarqué aucun ton qui ne soit juste". RENEVEY semble alors reconnu comme musicien à part entière.

• 22 mai 1762, Beaune : Maître François RENEVEY, prêtre habitué à la collégiale Notre-Dame, supplie le chapitre de le dispenser de chanter aux musiques "étant atteint de certaines infirmités". À cette demande, le chapitre apporte une réponse ambigüe : il laisse "à la probité et conscience dudit François Renevey de chanter auxdites musiques autant qu’il croira être en état de le faire".
• 2 juillet 1762 : Le chapitre de la collégiale décide de diminuer les gages de RENEVEY, qui ne chante presque plus ou mal.
Le conflit avec RENEVEY est récurrent au sein des registres capitulaires. Ce chantre semble n'en faire qu'à sa tête.

• 9 avril 1766, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame reproche au "gagiste" RENEVEY de rester dans sa stalle un livre à la main pendant que les autres sont à chanter. S'agit-il du même homme ? Ce n'est pas certain, puisqu'un prêtre habitué n'est pas normalement rangé parmi les gagistes. Par contre, ne pas chanter au chœur ressemble tout à fait au profil précédemment observé.
• 1766 : À l'hôpital des Dames de la Charité, François RENEVEY devient "prêtre desservant de l’hôpital de la Charité". Pour ses messes et lors des sépultures (une à trois par an, aucune certaines années), il est assisté de deux sous-chantres qui sont alors Jean-Baptiste GRATPANCHE"chantre laïque de l’église Notre-Dame de Beaune", et Ambroise MATROT, "maître cordonnier dudit hôpital".

• Après la mort de GRATPANCHE, en juin 1777, Jean-Louis LEVESQUE le remplace pour chanter les offices de RENEVEY à l'Hôpital de la Charité, jusqu'en 1783. Puis en 1785, c'est Louis LEVÊQUE qui prend le poste de second sous-chantre, aux cotés d'Ambroise MATROT.

• 18 décembre 1778, Autun [Saône-et-Loire] : Le chapitre prend lecture d'une lettre de RENEVEY, "prêtre desservant l’hôpital de la Charité de Beaune". Celui-ci fait acte de candidature "pour être admis au nombre des habitués prêtres et musiciens de cette église". Le chapitre autunois réserve sa réponse jusqu'au prochain chapitre général.

• 1786, Beaune : François RENEVEY devient "directeur" de l'hôpital de la Charité et signe désormais en ajoutant ce mot à son nom.

• Mars 1789 : L’abbé DROUHIN, "maître des enfants" de la collégiale, est choisi comme député par les habitués de Notre-Dame et de Saint-Pierre pour aller à l’assemblée générale des trois états du bailliage à Dijon. Les chapelains "commettants" sont au nombre de 15, parmi lesquels on reconnait plusieurs anciens enfants de chœur et chantres ou musiciens avérés, tels Pierre DESFORGES, François DURAND, Louis [sic] GAUTHEY, Jean-Charles PORTIER ou François RENEVEY.

1790, Beaune : À l'hôpital de la Charité, François RENEVEY est toujours "directeur". À ses côtés, le personnel chargé du chant lors des cérémonies est resté le même depuis cinq ans. Ambroise MATROT et Louis LEVÊQUE sont tous deux "sous chantres dudit hôpital".
Par ailleurs, François RENEVEY est toujours prêtre habitué et chapelain de la collégiale Notre-Dame. À ce titre, il est censé prendre part au chant du chœur comme Pierre DESFORGES, GAUTHEY, Jacques DROUHIN ou François DURAND... sous la direction du maître de musique le sieur ÉVRARD.

Toujours selon l'abbé Bredault, cité par Ch. Bigarne, François RENEVEY fit partie des prêtres qui choisirent la voie de la Révolution, acceptèrent la Constitution civile du Clergé et prêtèrent serment.
"Il fit imprimer, en 1791, la réfutation d'une lettre pastorale que Mgr l'évêque de Châlon venait de donner pour prémunir ses diocésains contre les nouveautés dangereuses de la Révolution. M. Renevey, qui avait donné pleinement dans ce parti, s'imagina avoir assez de talent pour lutter contre celui qu'il appelait l'évêque Jean…".
Et Bredault conclut : "Il mourut dans ces sentiments, en novembre 1799".

• 16 brumaire an VIII (7 novembre 1799), Beaune : Deux cordonniers et un tonnelier déclarent le décès de François RENEVEY, "propriétaire, demeurant à l'hospice des orphelins à Beaune, natif du dit lieu, âgé de 72 ans", survenu le même jour, à une heure du matin en son domicile.

Mise à jour : 28 octobre 2020

Sources
Ch. Bigarne, La Musique à Notre-Dame de Beaune..., 1878 ; F-Ad21/ G 2548 ; F-Ad21/ G 2549 ; F-Ad21/ G 2550 ; F-Ad21/ G 2551 ; F-Ad21/ G 2554 ; F-Ad21/ NMD Beaune en ligne ; F-Ad21/ S Charité Beaune en ligne ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784

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