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REUILLIOT, Dominique (1771 av.-1791 ap.)
État civil
NOM : REUILLIOT     Prénom(s) : Dominique     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : REUILLOT
Date(s) : 1771 av.  / 1791 ap.
Notes biographiques

En 1790, le prêtre Dominique REUILLIOT – ou REULLIOT, REUILLOT – fait partie des quatre "habitués" musiciens qui chantent à la cathédrale d'Autun. De chantre de paroisse à bénéficier de la cathédrale, il avait successivement monté les marches dans la hiérarchie des postes disponibles dans les diverses églises de la ville.

• [À des dates actuellement inconnues, antérieures à 1771], Autun : Dominique REUILLIOT est enfant de chœur, approximativement pendant dix années, probablement à la collégiale Notre-Dame d'Autun.

• De 1771 à 1780, Autun : Dominique REUILLIOT, chantre, est très régulièrement présent aux sépultures de la petite paroisse Saint-Quentin. Il signe "Reulliot chantre". On remarque que le marguillier de la paroisse se nomme Antoine Reuilliot : son père ?

• 28 septembre 1771, Autun : Le chapitre de la cathédrale est mécontent du sieur LEMOINE, habitué, "incapable de servir l'église à cause de son ignorance dans le chant et dans la récitation des leçons". Il décide "que l'on essayeroit les talents du Sr REUILLOT", sur lequel la délibération, sommaire, n'apporte aucune précision. Il pourrait s'agir d'un ancien enfant de chœur qui terminerait ses études à Autun et serait disponible pour venir chanter au chœur. Comme il est question d'"essayer ses talents", cela laisse supposer qu'il est peu connu du chapitre et que, donc, il a été élevé ailleurs. D'où l'hypothèse qu'il sort vraisemblablement de la maîtrise de la collégiale.

• 7 janvier 1774, Autun : Le chapitre de la cathédrale charge REUILLOT "d'instruire les enfants de chœur pour le chant". Le maître de musique de la cathédrale est alors Furcy-François LEGRAND, depuis octobre 1772. Dominique REUILLOT lui est-il attribué comme sous-maître ? Le relevé de la décision capitulaire ne le dit pas.
• 4 février 1774 : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame attribue une gratification de 30 livres au sieur REUILLOT. La quittance correspondant à cette somme ne précise pas la raison de cette gratification. Le jeune homme signe "reçu le montant Reulliot", avec un petit paraphe discret.

• 20 décembre 1776, Autun : La signature de Dominique REUILLOT, "habitué de la collégiale", commence à apparaître sur le registre de la paroisse Notre-Dame (desservie dans le même édifice que la collégiale). Il a pris la suite de GAUTHIER, prêtre et chantre, qui avait signé la quasi totalité des actes de sépultures de l'année 1775 et 1776.

• Durant l'année 1777 et jusqu'en avril 1778, Dominique REUILLOT continue à officier comme chantre au service de la paroisse Notre-Dame, parfois relayé par Antoine GRISEL ou Jean-Baptiste LANGILIER, anciens enfants de chœur de la cathédrale qui financent leurs études au collège en effectuant des services de chantre dans les paroisses qui en ont besoin.

• 11 février 1779, Autun : "Reulliot Clerc Tonsuré" signe une quittance pour la somme de 202 livres qu'il a reçue du receveur de la collégiale Notre-Dame d’Autun, "pour le payement des deux premiers quartiers de ma pension au séminaire, et cela en conformité de l’acte capitulaire du 13 novembre 1778 que j’ai souscrit et auquel je persiste". Le 4 mai suivant, il signe une quittance de 100 livres pour le même motif.

• 15 janvier 1781, Autun : Une sépulture de la paroisse Saint-Quentin a pour témoin le sieur Dominique Reuillot, sous-diacre. Deux jours plus tard, le 17 janvier, sur la même paroisse, une autre sépulture a lieu "en présence de Mr Dominique REUILLOT, chantre". Dans les deux cas, il signe "Reuilliot".
• Il en va de même en juin et en août 1781 dans une autre paroisse, celle de Saint-Jean-Saint-Pancrace : Mtre Dominique REUILLOT, "diacre et chantre", assiste – et chante – à des enterrements. Il signe "Reuillot", avec cette fois un seul "i". L'un de ces actes le désigne ainsi : "Maître Dominique REUILLOT, diacre de la ville d'Autun, faisant les fonctions de chantre". Il est donc vraisemblable que REUILLIOT n'était venu à Saint-Jean que pour prêter main forte, le temps d'un remplacement temporaire des chantres.

• 1781 : Dominique REUILLOT signe à nouveau comme chantre les actes de la paroisse Notre-Dame. Il en va de même en 1782, mais il est alors dit prêtre, et le mot chantre n'est plus employé à son propos. L'année suivante, le service de chantre paroissial est assuré à Notre-Dame par Claude PUTHEAUX. Dominique REUILLOT a progressé au sein de la hiérarchie de la collégiale Notre-Dame en devenant sous-chantre (voir ci-après au 1er avril 1783).

• 6 septembre 1782, Autun : À partir de cette date, lorsqu'il apparaît encore dans des actes de sépulture de Saint-Quentin, Dominique REUILLOT signe "Reulliot prêtre". Il vient sans doute d'être ordonné.
Durant les mois et années qui suivent, les chantres rencontrés à Saint-Quentin sont Claude LEGROS, Joseph DEPOIL et surtout Jean-Baptiste MONTILLOT, "marguillier et chantre de cette paroisse".

• 1er avril 1783, Autun : Lorsqu'il est choisi pour être le parrain d'une fille de "Mr Étienne Reuilliot, commissaire aux droits seigneuriaux, et de dame Pierrette Gaudry, son épouse", Dominique REUILLIOT, prêtre, est devenu sous-chantre à la collégiale Notre-Dame. Son lien de parenté avec la baptisée n'est pas indiqué dans l'acte de baptême. Il pourrait s'agir d'une nièce.

• 20 février 1784, Autun : Le chapitre de la cathédrale Saint-Lazare autorise Dominique REUILLOT, "prêtre de ce diocèse, desservant la cure de St-Quentin à Autun", à effectuer les démarches pour solliciter la place d'habitué vacante. Il doit notamment rendre visite aux chanoines pour leur présenter sa candidature (il ira "voir tous Messieurs").
• 22 février 1784 : Lors du chapitre général, Dominique REUILLOT est officiellement reçu habitué à la cathédrale il prête serment, verse 30 livres de droit d'entrée et est installé dans l'une des basses stalles du chœur destinées aux habitués.

• 8 septembre 1786 : Un nouveau baptême d'un enfant du même couple Reuilliot-Gaudry donne Dominique REULLIOT, prêtre, comme "bénéficier à la cathédrale d'Autun".

1790, Autun : Les sieurs REUILLOT, COTTON, DEVOUCOUX et CHATILLON sont tous quatre "habitués" de la cathédrale Saint-Lazare. Ils figurent à ce titre dans les listes les plus complètes du personnel du ci-devant chapitre cathédral élaborées et recopiées au fil de l'année 1791 pour parvenir aux décisions administratives concernant les gratifications ou pensions à accorder aux uns et aux autres.
Se fondant sur l'usage ancien du chapitre d'Autun, le directoire départemental explique en 1791 que les enfants de chœur "qui prennent l'état ecclésiastique" avaient l'expectative "d'obtenir à leur tour après avoir été habitués une des quatre places de sous-chantres qui sont en titre de benefice, et ensuite l'une des deux prébendes, qui leur sont destinées". On peut penser que Dominique REUILLIOT, Jacques COTTON, Sébastien DEVOUCOUX et Jean CHATILLON en étaient à cette étape en 1790 : anciens enfants de chœur, ils avaient le rang d'habitués et aspiraient au bénéfice d'une sous-chantrerie, avant de rêver à une semi-prébende... Ils participaient au chant sous la conduite du maître de musique Jean-Christophe CONTAT.

• 22 juillet 1791, Mâcon : Dans le tableau récapitulatif envoyé par le Département au Comité ecclésiastique à Paris, le mot habitué n'est pas prononcé au sujet de REUILLOT, et son âge n'est pas indiqué. Il y est présenté comme "desservant la chapelle des apôtres et vicaire de chœur en survivance du sieur Gaillard", et "jouissant d'un traitement" de 557 livres. On précise qu'il "réclame à raison de ses services et de son peu de fortune un traitement". L'avis du district, sur lequel le Département ne se prononce pas, est que son actuel traitement doit être maintenu jusqu'à la mort du sieur Gaillard, après laquelle il devra être porté à 1 000 livres. Ce n'est évidemment pas ce qui va se passer.
• 20 novembre 1791, Mâcon : Le directoire du département de Saône-et-Loire, s'appuyant sur la loi du 26 août 1791 et sur les divers avis rendus en amont, décide de délivrer à chacun des quatre habitués attachés à la cathédrale d'Autun, REUILLOT, COTTON, DEVOUCOUX et CHATILLON, après avoir bien vérifié qu'ils avaient été reçus par le chapitre avant le 1er janvier 1789, "un mandat  par provision [ces deux mots sont soulignés] de la somme de 200 livres".

L'enquête reste à mener pour savoir ce que Dominique REUILLOT est devenu ensuite...

Mise à jour : 20 décembre 2020

Sources
F-Ad71/ 1 L 8/108 ; F-Ad71/ 10 G 66 ; F-Ad71/ 10 G 68 ; F-Ad71/ BMS Autun, Notre-Dame ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Lazare ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin ; F-An/ DXIX/090/747/05 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1771-1774 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784

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