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RODOLOSSE, Raymond (1751-1823)
État civil
NOM : RODOLOSSE     Prénom(s) : Raymond     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RODOLPHE
Date(s) : 1751-8-19   / 1823-2-23 
Notes biographiques

Raymond RODOLOSSE est né au milieu du XVIIIe siècle, en lisière du Causse de Limogne, dans la très petite ville de Montpezat-de-Quercy située au sud de cette  province dont elle porte le nom. Ce serait une simple paroisse de campagne si elle n'était pourvue de la collégiale Saint-Martin. Raymond y exerça la fonction de maître de Musique jusqu'en 1790, c'est-à-dire jusqu'à la suppression des chapitres. Toute sa vie semble bien s'être déroulée là, à Montpezat. 

• 19 août 1751, Montpezat-de-Quercy [Tarn-et-Garonne] : Raymond RODOLOSSE reçoit le baptême à l'église Saint-Martin, là où ses parents, Jean, le cordonnier, et son épouse Catherine Lagane, se sont mariés l'année précédente. C'est son grand-père paternel qui a l'honneur d'être le parrain de ce premier petit-fils et de lui transmettre son prénom. Mais à cause de son grand âge - l'aïeul s'éteindra centenaire, quatre ans plus tard - c'est Hugues, le plus jeune de ses enfants, qui présente le nouveau-né au baptistère. Par la suite, huit naissances se succèderont jusqu'en 1769, ce qui donnera une fratrie de quatre garçons et de quatre filles, la cinquième n'ayant pas vécu au-delà de l'ondoiement. Jean RODOLOSSE, l'un des garçons, celui qui naîtra en 1759, deviendra organiste.

Où les deux frères vont-ils acquérir la pratique musicale et les connaissances indispensables? En 1764, quand Raymond devient le parrain de son frère Martin, il n'appose pas de signature. Mais il n'a encore que douze ans et demi et peut, malgré tout, avoir entamé sa formation d'enfant de chœur. Et pourquoi pas à la collégiale Saint-Martin située sur sa paroisse, derrière laquelle se tiennent les bâtiments du chapitre? Mais ce ne sont là que des hypothèses dictées par la proximité des lieux.

• 14 janvier 1771, Montpezat-de-Quercy : Raymond présente Antoinette, la fille d'un bordier, sur les fonts baptismaux. Il est qualifié de "clerc majeur" sur le registre paroissial.

• 17 mai 1788 : RODOLOSSE est maître de musique du chapitre collégial de cette ville. Ce jour-là,  les chanoines lui attribuent, à titre perpétuel, un bénéfice fondé en 1641 au profit du musicien qui est chargé de ce service.

1790 : Il est toujours clerc tonsuré et maître de musique du chapitre, avec ce bénéfice qui lui apporte un revenu annuel de 800 livres. Simon-René Beauchemin, docteur en théologie, n'est donc plus le titulaire de ce service pour lequel il a été engagé en 1775, à son arrivée de Saint-Brieuc. En effet, comme il est entré dans le corps des chanoines et qu'on le dit "directeur de la maîtrise", il détient maintenant un bénéfice de chanoine, ce qui a libéré le précédent au profit de RODOLOSSE. Ainsi est respecté ce paragraphe des statuts de la collégiale. Joseph BONNET, un clerc, est l'organiste. Mais toute cette organisation n'a plus de raison d'être après le 2 novembre, date de la dissolution du chapitre.

• 12 février 1791 : Raymond, sans employeur, est qualifié de clerc tonsuré et maître de musique du ci-devant chapitre de Montpezat. Il est témoin au mariage de son jeune frère Raymond-Martin qui est boulanger et qui épouse Marguerite Miquel.

• Février-mars 1791 : RODOLOSSE reçoit une réponse favorable à sa demande de pension. Mais en attendant, dans le registre des ordonnances en faveur des ecclésiastiques de février à mars 1791, il est écrit "qu'il lui sera provisoirement payé une somme de 800 livres", ce qui représente son traitement de 1790.

• 1793: Il figure sur le tableau des pensionnaires du district de Montauban, département du Lot. Et pour le premier quartier de l'an II, sa pension s'élève à 200 livres. Il y est ajouté un secours de 800 livres, mais ne serait-ce pas la somme mentionnée en 1791 qui ne serait toujours pas apurée ? 

• 26 mars 1797 : Il assiste, en tant que témoin, au mariage de sa sœur Anne avec un propriétaire nommé Jean Rigal. Alors que son frère Jean RODOLOSSE, l'ancien organiste de plusieurs chapitres successifs, exerce maintenant la fonction d'instituteur à Montpezat et que Hugues, son autre frère, est devenu officier de santé, lui-même semble se limiter à l'état de "propriétaire".

• 23 févier 1823 : Raymond RODOLOSSE meurt dans la maison dont il est le propriétaire. Guillaume Dupeyré, l'époux de sa nièce Catherine, la fille de Raymond-Martin, remplit les formalités à la mairie. Il est assisté par un cousin du défunt, le tailleur d'habits Antoine Lartel. Le vieux musicien, atteint "d'une longue maladie", s'est éteint à l'âge de 72 ans.

 Mis à jour le 10 octobre 2021.

Sources
F Galabert, Montpezat-de-Quercy: sa collégiale..., 1918 ; F-Ad82/ BMS Montpezat, Saint-Martin ; F-Ad82/ BMS Montpezat-de-Quercy, St-Martin ; F-Ad82/ BMS Montpezat-du-Quercy, St-Martin ; F-Ad82/ L 114

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