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RONAT, Nicolas (1770 av.-1790 ap.)
État civil
NOM : RONAT     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1770 av.  / 1790 ap.
Notes biographiques

Tantôt sans prénom, tantôt nanti de celui de Nicolas, un certain sieur RONAT apparaît en pointillés de la Puisaye au Gâtinais puis peut-être au Nivernais, après un passage par Paris, tentant de vivre de sa voix et de "l'instruction de la jeunesse". Il est difficile d'affirmer qu'il s'agit du même individu à chaque étape et pourtant son profil semble assez cohérent au fil des diverses découvertes...

Prunoy [Yonne] : Selon une délibération de la fabrique de Montargis qui en 1770 examine sa candidature comme chantre, RONAT serait "de la paroisse de Prunoy, proche Charny", dans le diocèse de Sens, à 35 km à l’est de Montargis et à la même distance au nord de Saint-Fargeau.

• [Date ?], Paris : RONAT "dit avoir été chantre en la paroisse de St-Eustache de Paris". Aux fabriciens de Montargis, il explique n'avoir quitté cette place que parce que "ayant souffert d’une diminution de gages il n’avoit pu subsister à Paris avec le peu qui luy restoit"

• 12 août 1770, Montargis [Loiret] : Le sieur RONAT, "clerc du diocèse de Sens, de la paroisse de Prunoy, proche Charny", présente sa candidature au poste de chantre à l'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de Montargis. Le jeune homme espère parvenir à vivre correctement à Montargis en complétant ses gages de chantre paroissial "en instruisant la jeunesse". Il se dit "instruit dans le plain chant" : le fait qu'il soit clerc pourrait suggérer une éducation dans une maîtrise d'enfants de chœur, toutefois il ne le dit pas, alors que cela aurait été de nature à inspirer confiance aux recruteurs. Ceux-ci "par quelques épreuves qui ont été faites" jugent que le candidat "paroist en effet posséder assez bien le chant et avoir bonne voix". Toutefois, le Prieur étant absent, ils remettent la décision à une réunion ultérieure et on ne sait pas finalement si RONAT a été ou non engagé à Sainte-Marie-Madeleine de Montargis.

• 1er juillet 1785, Saint-Fargeau [Yonne] : Joseph RAMEAU, ancien chantre et maître des enfants de chœur du chapitre collégial, s'étant retiré, Nicolas RONAT se présente pour lui succéder. Le chapitre l'engage pour 200 livres par an à compter du 1er août. Ses obligations sont précisées : il devra enseigner aux enfants de chœur à chanter, lire et écrire, "en les gardant chez luy au moins une heure par jour tant le matin que le soir", et assister tous les jours aux offices. Il signe "Ronat" avec aisance (beau "R" majuscule).
• 15 août 1785, Saint-Fargeau : "Nicolas RONAT chantre" assiste à l'inhumation de Jean-Jacques Rameau, trois mois, fils de Joseph Rameau (son prédécesseur) et d’Élisabeth Guerny. C'est sa première apparition dans le registre paroissial de Saint-Fargeau.
 Durant les semaines suivantes, il est présent assez régulièrement aux sépultures, en tant que "chantre de cette église". Puis son implication s'effiloche, le bedeau et le sonneur reprennent le 1er rôle dans les inhumations. Mais Nicolas Ronat est toujours présent à Saint-Fargeau : le 12 may 1786, "Nicolas Ronat chantre de cette église" signe à une inhumation.

• Le 18 novembre 1786, est apposée la dernière signature de Nicolas Ronat dans le registre paroissial de Saint-Fargeau. Il est dit "demeurant en cette ville", sans être qualifié de chantre.

• Il pourrait être alors parti pour Treigny [Yonne], à 15 km au sud-est de Saint-Fargeau (soit environ trois heures de marche) : un RONAT sans prénom indiqué y est attesté comme maître d'école le 2 novembre 1787.

• Il pourrait enfin être le RONAT qui est chantre de la paroisse d'Entrains [-sur-Nohain, Nièvre] en 1790, selon le chanoine Charrier (Histoire religieuse du département de la Nièvre pendant la Révolution, Paris, Guitard, 1926). De Saint-Fargeau à Entrains, il y a 27 km environ en itinéraire pédestre.

Mise à jour : 2 mai 2019

Sources
F-Ad45/ 130 J 4bis ; F-Ad89/ BMS St-Fargeau ; F-Ad89/ G 1996

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