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RONDELET, Louis Bertrand (1767-1790)
Date(s) : 1767-3-3 / 1790-12-15
Louis Bertrand RONDELET meurt à presque 24 ans en décembre 1790 après avoir chanté quelques années durant à la collégiale Saint-Symphorien de Reims.
• 3 mars 1767, Auménoncourt-le-Grand [Marne] : Louis Bertrand RONDELET vient au monde dans cette petite localité située à une quinzaine de kilomètres au nord de Reims. Il est le fils de Gérard, étaminier et de Marie Louise Tonnelier.
• [fin 1784-avant mars 1785] : Reims. Il est reçu très jeune chantre et vicaire laïc par les chanoines de la collégiale Saint-Symphorien. Était-il en poste auparavant comme enfant de chœur ?
• 1785 : Reims : Les fabriciers de la paroisse lui versent pour la première fois la somme de 32 livres comme second chantre "pour ses gages de sa part de legs & de la petite fondation de M.Petit pour chanter le Stabat & l'acquis des autres fondations" [il présente des quittances datées des 24 mars, 27 juin, 31 octobre 1785 et 6 janvier 1786]. Il est donc en fonction depuis le 1er janvier 1785 au moins.
• 8 août 1787, Reims : Il se marie paroisse Saint-Jean avec Marie Nicole Cheruy mais il demeure alors sur la paroisse Saint-Symphorien.
• 1787-1789, Reims : Deux fils voient le jour et ils sont baptisé en l'église paroissiale Saint-Étienne. Il s'agit de Jean Simon (3 novembre 1787) et de Louis André (11 mai 1789).
• 1790, Reims : Il est toujours en fonction comme chantre de la collégiale Saint-Symphorien en compagnie de ses quatre confrères de lutrin, Jean LOBREAU, Jacques LOBREAU, Jacques BRIQUOT et Louis Marie RANDOULET. Ils sont accompagnés au serpent par Joseph GÉRARD et à l'orgue par Georges THULLIER. Son traitement était de 368 livres. A la paroisse, ses gages s'élèvent 32 livres par an.
• [1790-1791] : Il signe l'adresse des chantres des quatre collégiales de la ville de Reims à l'Assemblée nationale dans laquelle ils préviennent que la fermeture de ces églises les "expose à perdre leur état qui tient à l'existence de ces Collégiales, et qui est leur unique ressource pour les faire subsister eux et leurs familles. Disposés dès l'enfance à devenir Chantres d'Eglise, les Suppliants ont fait du chant leur principal étude; ils ont négligé toute autre occupation. Parvenus maintenant à un certain âge, la plupart chargés d'Enfants, et n'ayant ni état ni fortune, que vont-ils devenir? Ils vont se trouver dans la plus profonde misere. Ce n'est point à quarante, cinquante ou soixante ans qu'un Père de Famille, obligé de pourvoir aux besoins de sa Femme et de ses Enfants, peut se mettre à apprendre un Métier. Il faut pour cela être jeune et garçon". Ils rappellent enfin que "les Places de Chantres qu'ils occupoient dans les Collégiales de Reims, les constituoient : ils avoient des pensions et une retraite, lorsque l'âge ou les infirmités ne leur permettoient plus de remplir leurs fonctions".
• 15 décembre 1790, Reims : Louis RONDELET, âgé de 24 ans, époux de Marie Nicole Cheruy, s'éteint un jour non mentionné dans l'acte et il a été inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse Saint-Timothée en présence de son père Henry Gérard Rondelet et de son beau-père Jean-Baptiste Cheruy, de la paroisse Saint-Symphorien. Les deux signent.
• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département de la Marne décide "Que Louis Rondelet, vicaire chantre laic de la même église [collégiale Saint-Symphorien] âgé de 24 ans ayant 6 ans de service et dont le traitement fixe étoit de 200 livres ayant casuel et gratification qui pourroient le porter a 368 livres, doit obtenir une somme gratification de 200 livres". Sans doute cette somme sera-t-elle versée à sa veuve.