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ROSSIGNOL, Pierre (1744-1803)
Date(s) : 1744-1-28 / 1803-4-10
Originaire de la province de Touraine, Pierre ROSSIGNOL reçoit sa formation musicale en étant enfant de chœur à la collégiale Saint-Martin de Tours. Il exerce ensuite le métier d'organiste à la cathédrale de Luçon [Vendée] dès 1763 et jusqu'en 1798. Il devient par la suite juge de paix.
• 28 janvier 1744, Reignac-sur-Indre [Indre-et-Loire]: Pierre ROSSIGNOL naît et est baptisé dans ce petit village situé sur la route de Tours à Loches dans la paroisse de Saint-Étienne. Son père, Pierre Rossignol, est notaire royal et sans doute procureur fiscal et sa mère se nomme Françoise Rocher. Dans le document "Supplique des musiciens de Luçon" des années 1790-1791, il est dit alors âgé de 38 ans, ce qui le ferait naître en 1752 ou 1753 : l'erreur de recopie est probable.
• 8 Juillet 1751, Tours : Pierre ROSSIGNOL est reçu enfant de chœur à la psallette de la collégiale Saint-Martin à la place de Jean Robert du QUIEVRE qui était en mauvaise santé. Il aura pour maître de musique Joseph AYRAULT dit NEUFVILLE jusqu'en 1755 puis Louis MAÎTRE.
• 27 novembre 1756, Tours : Les chanoines de la collégiale Saint-Martin reçoivent un nouvel enfant de chœur, Jacques-René CORNEAU. Les deux garçons vont donc se côtoyer durant plusieurs années à la maîtrise de Saint-Martin. Plus tard, ils se retrouveront à la cathédrale de Luçon.
• 13 avril 1758, Tours : L'organiste Louis-Gaspard GRÉGOIRE reçoit l'ordre du chapitre d'enseigner le clavecin à Pierre ROSSIGNOL. Il a également dû le former à toucher l'orgue.
• Novembre 1760, Tours : Après la mort de GRÉGOIRE, en août 1760, c'est Pierre MONTAUT qui lui succède. Il est très rapidement réprimandé par le chapitre de St-Martin pour ses nombreuses absences.
• Novembre 1761, Tours : Un nouvel organiste arrive à la collégiale, Jean-Baptiste ALLAIN-DUPRÉ. A-t-il eu le temps de contribuer à la fin de la formation du jeune Rossignol ? Si oui, Pierre Rossignol aurait eu trois maîtres successifs pour son apprentissage de l'orgue...
• 11 septembre 1762, Tours : Le chapitre ordonne au chanoine Serée de présenter Pierre Rossignol à la tonsure cléricale.
• [Vers 1763], Luçon [Vendée] : Pierre ROSSIGNOL, 19 ans, remplace l'organiste François MENUAU "en procès avec son chapitre" à la tribune de la cathédrale Notre-Dame.
• 25 mai 1764, Luçon : Le chapitre verse 48 livres à son jeune organiste "pour leçons qu'il a données au sieur BERNIER cy devant enfant de chœur de cette église".
• 22 juin 1764 : Le secrétaire capitulaire enregistre la décision de "faire venir le second livre de Couperin, les livres de Daquin, de Balbastre et de Woguensel, avec l'accompagnement de violon qu'on a dit être nécessaire à l'organiste". Deux mois plus tard, le 24 août 1764, on rembourse au chantre en dignité du chapitre "la somme de 49 livres 10 sols qu'il a déboursée pour des pièces de clavecin que la Compagnie l'avoit prié de faire venir pour l'organiste". On a là une intéressante illustration de la circulation en province des répertoires parisiens.
• 11 avril 1769, Luçon : Pierre ROSSIGNOL, organiste de l’Église cathédrale de cette ville, épouse en l'église paroissiale Saint-Mathurin Catherine Pelletier, fille mineure d'un chirurgien juré. Dans les signatures de l'acte de mariage on retrouve notamment Jacques René CORNEAU, et BENOIST DE RIGNY.
• 14 mars 1770, Luçon : Damoiselle Elizabeth Ferré, veuve du sieur Jacques-Baptiste Grimaud Bellair, maître chirurgien, et le sieur Pierre ROSSIGNOL organiste, et damoiselle Catherine Pelletier son épouse, ont "par ces présentes de leur libre volonté ceddés, quittés et transportés (à Louis) Tilleu", charpentier, et à son épouse Jeanne Mottie, "une maison sise en cette ville, rue du petit Bourneuf, consistant en cinq chambres basses et un jardin y joignant au levant", qui semble en très mauvais état ("iceux domaines sont totalement dégradés et menacent une ruine totale et prochaine"), en échange d'une rente foncière annuelle et perpétuelle de 30 livres. L'acheteur entre en possession de cette maison "au jour de Notre Dame de mars prochain", soit le 25 mars. Le premier payement "de ladite rente se fera au jour et feste de Notre Dame de mars de l'année prochaine de 1771".
• 14 août 1772, Luçon : Maître Pierre ROSSIGNOL, organiste de la cathédrale, est présent, en compagnie de Michel Claude SIROL, au mariage de Jacques René CORNEAU, officier de la musique de la cathédrale.
• De 1772 à 1780, Luçon : Pierre ROSSIGNOL et Catherine Pelletier ont (au moins) cinq enfants, trois filles et deux garçons. Les premiers baptêmes révèlent une recherche d'honorabilité par le biais de parrainages socialement supérieurs, voire prestigieux. Le 25 août 1772, Louise-Élisabeth a pour parrain l'un chanoine de la cathédrale. Le 29 avril 1774 une deuxième fille Catherine-Julie a pour parrain "Noble homme Maître Pierre Simon Fourneau, docteur en médecine et premier marguiller de cette église". Le 16 avril 1776 pour le baptême de Henry-Pierre-Casimir le parrain est "Haut et puissant seigneur messire Henry Gabriel Gaspard de Regnon, chevalier, seigneur de Chaligny et lieutenant du roi, seigneur des maréchaux de France" et la marraine "Haute et puissante damoiselle Renée Henriette Surineau de la Menollière".
Lors des deux derniers baptêmes retrouvés (Marie-Flore le 13 décembre 1778 et Pierre-François le 26 juillet 1780), le cercle relationnel requis se fait plus ordinaire : un "écolier", une sœur... et le musicien Pierre DELESTRE.
Lors de ces divers baptêmes, Pierre ROSSIGNOL est régulièrement dit "organiste de l'église cathédrale", son identité professionnelle est solide et bien établie.
• 21 novembre 1782, Luçon : Pierre ROSSIGNOL, organiste de l'église cathédrale de cette ville, obtient à titre de "bail à rente", un jardin situé en cette ville près du port Maquignon appartenant à Dame Elizabeth Ferré, veuve du sieur Jacques-Baptiste Grimaud Bellair maître chirurgien. Il contient "environ une boisselière de terre étant dans la censive du seigneur de cette cour", et ROSSIGNOL est désormais "sujet au devoir solidaire de 12 sols" duquel il est payé "pour ledit jardin 3 sols 4 deniers". Cette parcelle semble enclavée dans le tissu urbain.
• 1790, Luçon : Pierre ROSSIGNOL est toujours organiste à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Lors de ses diverses démarches administratives, il affirme être organiste depuis 28 ans au service de la cathédrale, être âgé de 50 ans (46 en réalité), être marié et père de trois enfants. À la musique de Notre-Dame de Luçon, il côtoie notamment Jacques René CORNEAU, Claude VILNET, Antoine REY, Louis HILARIOT, Louis-Emmanuel HUET, Jean-Baptiste HERBULOT et Pierre DELESTRE, sous la direction de Michel Claude SIROL. Il perçoit 720 livres par an (d'autres documents parlent d'un traitement annuel de 600 livres) et bénéficie d'un "titre" de 500 "francs" ad vitam. Cela signifie que même s'il devient, l'âge venu, incapable de servir le chapitre, il recevra toujours a minima cette somme chaque année. C'est une garantie d'avenir importante, destinée à stabiliser le musicien dans un poste. D'avril à octobre 1790 il a reçu 600 livres comme appointements pour sa fonction d'organiste.
En mai 1790 il adresse une pétition au Comité ecclésiastique. Le département lui accorde un traitement de 500 livres.
• 20 avril 1792, Luçon : Pierre ROSSIGNOL et son épouse ont un sixième enfant, Jean-Pierre Théodore de la liberté. Ce prénom indique de la part de l'organiste une adhésion aux idées de la Révolution, voire un enthousiasme à leur égard. Il est dit "organiste de l'église paroissiale et épiscopale de Luçon" : il avait donc poursuivi son métier d'organiste au service du culte constitutionnel.
• 10 juillet 1793, Luçon : Âgé de 15 mois, Jean-Pierre Théodore, fils du citoyen Pierre ROSSIGNOL, organiste, meurt dans cette ville.
• Vers 1798, Luçon : D'après la brochure de 1967 Orgues et organistes de la cathédrale de Luçon, de l'Abbé Delhommeau, Pierre ROSSIGNOL aurait alors perdu son orgue "et par le fait son titre et ses appointements [...] il jouit d'une pension de 720 livres "à la charge du Trésor national"".
Il devient par la suite devenu assesseur après du juge de paix de Luçon intra-muros.
• 10 avril 1803, Luçon : Pierre ROSSIGNOL, juge de paix du canton, meurt à onze heures du matin à l'âge de 59 ans. Son décès est déclaré par deux professeurs à l’école centrale du département.
Mise à jour : 27 septembre 2019