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ROY, Étienne, à Autun (1731-1763)
État civil
NOM : ROY     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Complément de nom : à Autun
Date(s) : 1731-10-25   / 1763-1-7
Notes biographiques

Natif d'Autun, Étienne ROY était à son décès – précoce – musicien de la cathédrale Saint-Lazare de la même ville, où il chantait la haute-contre.

• 25 octobre 1731, Autun : Sur la paroisse Notre-Dame naît Étienne ROY, qui est baptisé deux jours plus tard. Fils d'un savetier, Antoine Roy, et de Marguerite Billau, l'enfant bénéficie d'un parrain avocat en parlement et d'une marraine qualifiée de "demoiselle" qui sait très bien signer.

• [1739-1749 environ] : Il a été enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale. Les registres capitulaires conservés à la Société Éduenne n'ont pas été dépouillés en amont de 1753 par l'équipe Muséfrem, ce qui empêche actuellement d'en savoir plus à ce sujet, mais son statut ultérieur coïncide avec celui des anciens enfants d'aube du chapitre autunois (voir ci-après au 20 juin 1754).

• 20 juin 1754, Autun : Le sieur ROY, "habitué" du chapitre, a quitté Arnay[-le-Duc, à 28 km au nord-est d'Autun] "pour finir ses études en cette ville". Les chanoines de Saint-Lazare lui accordent un boisseau de froment par mois, comme il est d'usage concernant "leurs habitués choristes pendant le temps de leurs études lorsqu’ils les font dans cette ville", à condition bien entendu qu'ils assistent – et chantent – aux offices du chœur les dimanches, fêtes et jours de congé. Ce titre d'habitué et ce boisseau de froment mensuel correspondent exactement à l'aide que le chapitre apporte usuellement à ses anciens enfants de chœur.

• 10 janvier 1755, Autun : Les chanoines donnent une gratification de 15 livres au sieur ROY, "habitué de leur église pour l’indemniser des dépenses qu’il a été obligé de faire pour se soulager dans sa maladie". Il ne peut s'agir que de lui, l'autre ROY ("ROY cadet", sans doute son frère cadet, Antoine ROY) étant alors encore enfant de chœur.
• 4 avril 1755, Autun : La sépulture de Marie Reuillot, paroisse Saint-Quentin, est célébrée en présence d’Estienne ROY "musicien de la cathédrale". Ce titre semble être un abus de langage : il a en réalité le statut d'habitué de la cathédrale.
• 16 mai 1755 : Étienne ROY, qui ambitionne manifestement de devenir musicien, propose de chanter la haute-contre, voix qui manque au chœur depuis le licenciement de Jean-Baptiste ROBERT, parti au début d'avril précédent. Est-ce sciemment que le jeune homme propose sa candidature à un moment de vacance du poste de maître ? En effet Jean HAINSSE est sur le départ, et Simon MICHEL n'est pas encore arrivé. Avec sagesse, le chapitre réserve l'examen de sa candidature pour un peu plus tard, "lorsqu’il y aura un nouveau maître de musique qui examinera sa science et ses talents".
• 11 juillet 1755 : L'examen du jeune homme par le nouveau maître de musique aboutit à son engagement pour une durée d'un an, durant laquelle il "chantera la partie de hautte-contre" et "s’appliquera à se perfectionner dans la Musique". Il ne recevra pendant cette année que des gages de 2 livres par semaine, soit 104 livres par an. C'est donc un très faible revenu (même en ajoutant blé et vin).

• 4 octobre 1757, Autun : En l'église Saint-Jean-de-la-Grotte est célébré le mariage de "Mtre Estienne ROY, musicien à la cathédrale" et de Claudine Cloitre, dont le père est cordonnier. Il s'agit donc d'une union endogamique. On remarque que le père du marié, Antoine Roy, qui était dit "savetier" lors du baptême de son fils en 1731 est ici devenu "maître cordonnier". Aucun musicien avéré n'est mentionné parmi les témoins et signataires (qui sont "cy devant boulanger", "garçon tanneur" et "marchand cabaretier").

• 20 mai 1761, Autun : L'acte de sépulture de "maître Claude RAMEAU organiste de l'église cathédrale", inhumé en l’église Saint-Quentin, est signé par "cabriet chantre", "Roy musisien" et Barbotte, lesquels, écrit le curé Chardon, ont assisté au "convoy".

• 8 janvier 1763 : En la cathédrale Sant-Lazare, "proche la chapelle Sainte-Reine", est inhumé Étienne ROY, "musicien de laditte Eglise", âgé de 31 ans. La cérémonie se fait devant "le chœur assemblé", mais les deux seuls témoins signataires sont Pierre Guidot et Pierre CABRIET, "chapelains de cette Eglise".

• Au tout début de juillet 1766, Autun : Claudine Cloistre, veuve du sieur Étienne ROY, musicien à la cathédrale d'Autun, se remarie, en l'église Saint-Jean-Saint-Pancrace, avec Joseph Boisson. Parmi les témoins, on remarque la présence du sieur Étienne Planchampt, grammairien à Autun.

Mise à jour : 11 décembre 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, Notre-Dame ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-de-la-Grotte ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin ; F-Ad71/ S Autun, St-Lazare ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755

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