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ROYER, François Nicolas (ca 1744-1779)
État civil
NOM : ROYER     Prénom(s) : François Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1744 ca  / 1779-12-22
Notes biographiques

Fils d'un musicien de la cathédrale de Metz, François Nicolas ROYER débute sa carrière aux côtés de son père en chantant la basse-contre. Il est reçu en avril 1771 à la cathédrale Notre-Dame de Reims où il demeure plusieurs années en dépit d'un très court retour en Lorraine en 1775. Finalement, grâce peut-être à ses liens avec Pierre MARCOU, on le retrouve à Versailles où il occupe quelques mois durant un pupitre de basse-contre à la Musique du Roi. Il meurt subitement en 1779.

• [1744] : François Nicolas ROYER vient au monde dans un lieu encore indéterminé. Il est le fils de Nicolas ROYER [musicien de la cathédrale de Metz repéré dès 1760] et d'Agnès WOLFF. Il est le frère de Hubert ROYER.

• 18 novembre 1761, Metz [Moselle] : « Vu la requête de Nicolas Royer l’un des chantres et musiciens de cette Eglise, Messieurs ont accordé à son fils quinze livres par mois et quatre quartes et demie de bled d’icy a la st Jean prochaine a charge qu’il suivra exactement tous les offices du chœur dans le dessein d’eprouver si sa voix poura par la suite convenir au chapitre » lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.

• 21 avril 1762, Metz [Moselle] : « Messieurs ont permis que le fils du sr Royer portat l’habit de chœur pendant le tems pour lequel mesd. Sieurs l’ont pris pour essayer sa voix ».
• 20 novembre 1762, Metz : A la requête de son père, il est reçu comme chantre de la cathédrale Saint-Étienne « aux memes gages et emolumens que les autres musiciens a commencer de noel prochain ».

• 21 mai 1765, Metz : " [...] En consideration des bons services que rendent à l'Eglise les srs Royer père et fils, Adam, les deux Simon, Girardin et Sornet musiciens pour les attacher de plus en plus, leurs appointemens annuels ont été portés à quatre cent livres en argent et douze quartes de bled a compter de la saint jean Baptiste prochaine avec leurs logements ordinaires et ce sans tirer a consequence" lit-on dans le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne. Au regard de son jeune âge, on peut envisager une formation de François Nicolas à la psallette comme enfant de chœur.
• 26 juin 1765, « Il a été arrêté que le logement actuellement vacant de Dupont cydevant musicien, sera donné à Royer fils aussi musicien et qu’en consequence les quarente livres que le chapitre avoit accordé a ce dernier par année tant qu’il n’auroit point de logement comme les autres musiciens, cesseront de luy etre payées a compter du jour de la st jean baptiste dernier ».

• 14 novembre 1767, Metz : Avec son père et deux autres musiciens, il demande une augmentation de gages mais en vain. Toutefois, en raison de la cherté des vivres, le chapitre accorde à ces quatre musiciens la somme de 100 livres que le grand Chantre répartira selon les besoins et l'exactitude de chacun à l'office.

• 3 mai 1768, Metz : François Nicolas ROYER, musicien de la cathédrale, âgé de 24 ans, épouse paroisse Saint-Victor Marie Thorel, âgée de 23 ans, fille d'un maître distillateur d'eau de vie, en présence de Jean Nicolas LOISEAU DE PERSUIS, maître de musique de la cathédrale. Cette signature accrédite l'hypothèse d'une formation maîtrisienne. Un contrat de mariage a été établi.

• 25 mai 1769, Metz : Leur fille Marguerite est baptisée dans la même paroisse. Son parrain est le maître de musique.

• 12 juin 1770, Metz : Suite à leur requête collective, il partage avec son père et trois autres basses-contre considérées parmi les musiciens les "plus assidus et plus necessiteux" la somme de 150 livres.

• 3 avril 1771, Reims [Marne] : Il est reçu comme musicien basse-contre par les chanoines de la cathédrale Notre-Dame aux gages habituels qui ne sont pas précisés. On lui verse 18 livres pour frais de voyage.Le 26 avril, il reçoit la somme de 20 livres pour les deux semaines où il a été absent, peut-être pour procéder à son déménagement.
• 1771-1777, Reims : Deux enfants sont baptisés paroisse Saint-Michel. Il s'agit de Marie Antoinette Justine (16 octobre 1771), et de Marie Nicole (10 février 1774). Il est devenu "Ordinaire de la Musique de l'Eglise de Reims", c'est-à dire de la cathédrale Notre-Dame. Le parrain de sa première fille est Nicolas Amon ANCEL, maître de musique de l'Eglise de Châlons [-en-Champagne]. Il est toujours en poste en juin 1777 comme l'atteste une délibération capitulaire.
• 2 septembre 1771, Reims : Il a été déposé sur le buffet capitulaire un nouveau graduel sous forme de parchemin copié à la main par ROYERE [sic], musicien basse-contre de la cathédrale; une commission constituée du sénéchal, du sous-chantre et du maître de musique HARDOUIN est désignée afin de vérifier ce travail.
• 14 septembre 1771, Metz : "Sur ce qui a été dit par M. le Boursier que le Sr. Royer musicien L'avoit prié. de prévenir La compagnie que son fils qui depuis qu'il a quitté son service est allé s'établir à Rheims, seroit dans L'Intention d'y rentrer si Elle vouloit lui faire le même traitement qu'à la basse contre" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale. La compagnie fait répondre qu'il peut revenir mais au même niveau d'appointements qu'avant son départ en Champagne.

• 24 décembre 1774, Metz : "M. le Chantre ayant observé que l'Etat d'infirmité ou se trouvent les srs Royer et Simon l'ainé musiciens basses tailles ne permettoit plus d'attendre d'eux de grands services pour le chœur, Messieurs l'ont prié de faire ecrire au sr Royer fils qu'il peut venir reprendre la place qu'il a eu cydevant occupé en cette qualité et que le chapitre luy donneroit cent livres pour les frais de son voyage".

• 11 mars 1775, Metz : "Messieurs sur L'observation de M. Le chantre au Sujet du Sr. Royer fils que le chapre. a fait Venir de Reims. pour Reprendre sa place de musicien Basse Taille. ont autorisé M. le Boursier a luy payer ses gages à compter du premier Jour qu'il Est arrivé". Onze jours plus tard, son père meurt et il est inhumé selon l'usage de la cathédrale mais rien ne précise dans la délibération qu'il y assiste alors que d'habitude les confrères présents sont signalés.
• 20 mai 1775, Metz : "Monsieur le Boursier qui a informé Messieurs du départ précipité du sr Royer l'un des chantres pour retourner a Reims a été prié de luy faire rendre la somme de cent livres qui luy avoit été accordée pour frais de son voyage ainsy que toutes avances en argent qu'il peut luy avoir faites, a l'exception seulement des quatre quartes de bled qu'il avoit déjà reçües". Est-ce le décès du père qui explique le retour du fils en Champagne ou bien cela a-t-il à voir avec la cérémonie du sacre de Louis XVI qui se prépare alors. Il aura lieu le 11 juin suivant.

• 28 août 1775, Reims : Marie Anne Thorel s'éteint à l'âge de 30 ans, épouse de François Nicolas ROYER, musicien de la cathédrale de Reims et elle est inhumée le lendemain dans le cimetière de Saint-Denis "selon l'usage où nous l'avons conduit avec les ceremonies accoutumées". On relève deux signatures "François Nicolas Royer", musicien à la cathédrale et Pierre Decamps.

• 23 décembre 1779, Versailles [Yvelines] : François Nicolas ROYER, "Ordinaire de la Musique du Roi", âgé de 35 ans, veuf de Anne Marie Thorelle, mort la veille est inhumé paroisse Notre-Dame en présence de Pierre MARCOU et Augustin FLEURY, ordinaires de la Musique du Roi qui signent; on relève également les signatures de PUTHEAUX et CACHELIÈVRE.
La comptabilité des Menus Plaisirs du roi conserve l'octroi en 1779 d'une gratification de 300 livres à ROYER, basse-contre de la Musique du roi, pour ses frais de maladie. Avec l'Almanach de Versailles pour l'année 1780, c'est la seule apparition de ROYER dans les listes de musiciens du roi. On ignore donc actuellement à quelle date il a été recruté ; probablement cette même année 1779.
• 29 décembre 1779, Versailles : Lors d'une assemblée de parents et amis du défunts, il est décidé de la tutelle des trois petites filles âgées de 5 à 10 ans. C'est à leur grand-mère paternelle, établie à Versailles, rue Montbauron, qu'est confiée cette tutelle "à l'effet de régir et gouverner leurs personnes et biens". Toutefois, "attendu la triste situation dans laquelle ledit sieur ROYER a laissé ses affaires, ce qui n'a été occasionné que par les longues et fréquentes maladies qu'il a essuyées", il lui sera permis de renoncer à la succession de François Nicolas si cette dernière est plus onéreuse que profitable aux enfants. Parmi les huit amis du défunts qui signent au bas de l'acte, on relève un bourgeois de Versailles Pierre Louis Le Roy et sept "ordinaires de la Musique du Roi". Il s'agit de Jacques ABRAHAM, Louis PUTHEAUXJacques Étienne Louis JOLLYJacques Louis BUCQUETPierre TOUROUDE SURVILLEPierre CACHELIÈVRE et François Marcel DOUVILLÉ.

Mise à jour : 1er novembre 2021

Sources
Almanach de Versailles, 1780 ; F-Ad51/ 2 G 645 ; F-Ad51/ 2 G 646 ; F-Ad51/ 2E534/ 118 ; F-Ad51/ 2G 646 ; F-Ad57/ 2G44 (2MI 102/ 1)  ; F-Ad57/ 2G45 (2MI 103/ 1)  ; F-Ad57/ 2G46 (2MI 104/ 1)  ; F-Ad57/ 2G47 (2MI 105/ 1)  ; F-Ad57/ 2G49 ; F-Ad57/ 2G50 ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 108/ 1)  ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 6 ; F-Ad57/ G454 ; F-Ad78/ 1112508 ; F-An/ O/1/3055, n°10 ; Généalogie en Yvelines, n°098, Cercle généalogique de Versailles et des Yvelines, 2012

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