SAINTE-MARIE, Jean (1728-1804)

Originaire du Béarn, Jean SAINTE-MARIE semble rester tout au long de sa vie dans la région qui l'a vu naître, puisque nous lui connaissons qu'un seul poste de chantre, celui qu'il occupe pendant plus de trente ans jusqu'à la Révolution, à la cathédrale de Lescar, non loin de Pau.

• 2 février 1728, Pardies [Pyrénées-Atlantiques] : Jean SAINTE-MARIE naît dans cette paroisse à quelques kilomètres en aval de Pau. Son père Jean-Pierre est maître d'école et sa mère s'appelle Jeanne Pedelabat.

• [Vers 1753] : Son dossier en 1791 indique qu'il a 38 ans de service. Jean SAINTE-MARIE aurait donc commencé sa carrière au début des années 1750. Son père est peut-être à l'origine de sa formation cantorale. On ignore s'il est recruté par d'autres églises avant d'arriver à Lescar.

• 8 août 1760, Lescar [Pyrénées-Atlantiques] : Jean SAINTE-MARIE épouse en la cathédrale Notre-Dame, où il est chantre, Jeanne Poublan dite Lapoutge qui est originaire de la paroisse Saint-Julien de la même ville.

• 1763 - 1770, Lescar : Les actes de baptême de quatre enfants du couple, deux garçons et deux filles, ont pu être retrouvés dans les registres de la paroisse Notre-Dame. L'aîné Jean-Pierre SAINTE-MARIE deviendra enfant de chœur.

• 1771-1772, Lescar : Les comptes du chapitre de la cathédrale montrent que Jean SAINTE-MARIE perçoit 250 livres annuelles pour sa fonction de chantre.

•  26 février 1774, Lescar : Il perd son fils aîné.

• 3 août 1789, Lescar : Il marie sa fille à Jean Bayrou, un maître perruquier.

• 1790, Lescar : Jean SAINTE-MARIE est toujours en poste comme chantre à la cathédrale Notre-Dame pour un salaire de 280 livres. Il reçoit en outre pour la période allant du 1er décembre 1789 au 31 janvier 1791 la somme de 42 livres "pour 14 mois qu'il a enseigné a lire, ecrire et l'aritmethique (sic) aux quatre enfans de choeur". À ses côtés, six autres chantres font entendre leur voix dans le bas chœur de l'église : Bernard PISSON, Étienne LASSALLE, André DUHAU dit LABORDE, Raymond PALET, Jean-Pierre DUCAU, et Jacques GRANET. Un organiste, Jean-Baptiste BOYÉ, et un prêtre chargé de la maîtrise, Antoine CAZENEUVE dit MARUQUET, complètent les effectifs musicaux de la cathédrale. 

• 21 juin 1791, Lescar : Jean SAINTE-MARIE "cy devant chantre de la cathédrale" porte sur les fonts baptismaux son petit-fils qui vient de naître.

• 14 thermidor an II (1er août 1794), Lescar : Sa fille Jeanne s'éteint alors qu'elle n'était âgée que vingt-deux ans. Jean SAINTE-MARIE continue à être qualifié de "ci devant chantre" dans son acte de décès.

• 14 fructidor an III (31 août 1795), Lescar : Il déclare en mairie le décès d'une deuxième fille, celle qui s'était mariée en 1789. Il est présenté comme chantre et se fait assister de Bernard PISSON et de Jean-Pierre DUCAU, devenus instituteurs.

• an IV - an V, Lescar : À plusieurs reprises, il signe en tant que témoin des actes de décès. Il exerce alors lui aussi comme instituteur.

• 28 messidor an XII (17 juillet 1804), Lescar : Jean SAINTE-MARIE, "ex chantre", disparaît à son tour. Un voisin et un instituteur déclarent le lendemain son décès en mairie.

Mise à jour : 24 mai 2021