SALAUN, Michel (ca 1733-1791)

Originaire de Pleyben - paroisse du diocèse de Cornouaille -, Michel SALAUN effectue une double carrière d'organiste et de notaire à Goulven, paroisse du Léon distante d'environ 62 Km du lieu de sa naissance. Issu d'un milieu aisé, nous ignorons encore où Michel SALAUN a été formé et les postes d'organiste qu'il aurait pu occuper avant et après son passage de six mois à tribune de l'église de La Martyre en 1754-1755.

• vers 1733, Pleyben [Finistère] : Michel SALAUN nait du mariage d'entre Pierre Salaun et Marie Le Goff. Dans son acte de mariage, ses parents sont qualifiés "d'honorables gens".

• ?, Pleyben ? : Le jeune Michel a-t-il été initié à l'orgue par Jean François MATHIEU qui tient les claviers de l'église de sa paroisse natale entre 1716 et 1750 ?

• 1754-1755, La Martyre [Finistère] : La fabrique de l'église verse 75 livres de gages à Michel SALAUN pour les six mois qu'il a passé à toucher les orgues. Il succède au sieur Antoine Bonnaventure GAILHAC et est remplacé par François JOURAN.

• 25 juillet 1758, Goulven : Après les trois bans proclamés uniquement à Goulven et pas à Pleyben (sa paroisse natale), "Honorable homme" Michel SALAUN épouse Marie Geffroy. Son épouse est originaire de Goulven et est fille d'honorable homme Maître Allain Geffroy, notaire royal à Goulven.

• De 1758 à 1779, Goulven : Neuf enfants naissent de cette union. En 1758, le parrain est dit être "escuyer". Plusieurs des autres parrains sont qualifiés de "maîtres". Tous signent ainsi que le père qui est présent à chaque baptême. Quant aux marraines, à quelques exceptions près, très peu savent signer. Il semble que la plupart des parrains soient issus du cercle familial. À partir de 1767, les actes qualifient le père - Michel SALAUN - de "maître". A partir de cette même année, les actes précisent également sa profession (ce qui est un fait rare) : notaire puis à partir de 1768, organiste. En 1779, Michel SALAUN précise sa fonction de notaire dans sa signature.

• De 1767 à 1790, Goulven : Michel SALAUN est organiste de cette paroisse et perçoit annuellement 200 livres pour ses gages. En 1788, ses gages sont portés à 206 livres et en 1789, ils s'élèvent à 208 livres 2 sols. Les comptes de la fabrique ne nous étant pas parvenus avant 1767, nous ignorons encore si Michel SALAUN touchait avant cette date l'orgue construit en 1753 par Claude Humbert WALTRAIN. Les actes de baptêmes de ses enfants ne précisant sa fonction d'organiste qu'à partir de 1768, ne sont pas non plus d'un grand secours puisque l'habitude est de ne pas indiquer la profession du père.

• 19 novembre 1776, Goulven : Marie Anne Claudine, fille de Maître Michel SALAUN qui est dit exerçant la profession d'organiste, épouse maître Jérôme Berthouloux qui occupe les fonctions de notaire royal. Le marié est originaire de Plounéour Trez, paroisse voisine de celle de Goulven.

• 1778, 1782, 1787, 1790, Goulven : Les comptes de la fabrique indique des sommes versées Michel SALAUN pour la rédaction d'aveux.

• 1787, Goulven : Les comptes de la fabrique sont rédigés par Michel SALAUN, notaire royal, qui perçoit pour cela 6 livres.

• 1791, Goulven : Une Demoiselle SALAUN perçoit 300 livres pour ses gages comme organiste. Il s'agit vraisemblablement d'une des filles de Michel SALAUN qui aurait remplacé son père, malade, sur la fin de sa vie et après son décès.

• 26 août 1791, Goulven : Maître Michel SALAUN, notaire royal et organiste, décède en sa maison du bourg. L'acte ajoute qu'il est également "secrétaire greffier de la municipalité". Il est inhumé le lendemain en présence de son épouse, de plusieurs de ses enfants, d'un neveu et de plusieurs autres personnes qui ont déclaré ne savoir signer.

Mise à jour : 4 janvier 2020