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SEGON dit FOURNIER, Jean Pierre (1744-1807)

SEGON dit FOURNIER, Jean Pierre (1744-1807)

État civil
NOM : SEGON dit FOURNIER     Prénom(s) : Jean Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Yan Pierre
SEGOND
SEGOND TOURNIÉ
Date(s) : 1744-10-26   / 1807-3-22 
Notes biographiques

• 26 octobre 1744, Bayonne : Naissance de Yan [Jean] Pierre SEGON dit FOURNIER. Jean Pierre SEGON est le fils de Jean SEGON "simphoniste" (violoniste) et de son épouse Michelle Nay. Son parrain est Jean Pierre de Brossér écuyer avocat en Parlement et Procureur du Roy de la Ville.

• [1772 ?]-[avant novembre 1776], Narbonne : Il est pendant plus de 4 ans musicien au service de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne.

• 15 novembre 1776, Montpellier : Reçu musicien à la cathédrale de Montpellier, il apparaît pour la première fois dans les rôles du chapitre aux appointements de 150 livres annuelles. Il n'accepte cette place que parce qu'elle est associée à la place de premier violon des États du Languedoc, qui lui rapporte 224 livres annuelles de plus.

• avant 1780, sl : Jean Pierre SEGON dit FOURNIER, épouse Anne Farge.

• Avant le 27 novembre 1780, Rodez : Il est maître de musique à la cathédrale Notre-Dame de Rodez, où il réside avec son épouse et une fille. Il doit s'occuper de la nourriture de 6 enfants de chœur, d'un maître de grammaire et d'une servante, ainsi que de l'habillement des enfants. Il est également obligé de composer une quantité de musique très considérable pour les offices. Le chapitre lui signale qu'il y 17 fêtes canoniales dans l’année et surtout la Fête-Dieu et Notre-Dame d’août avec "grande musique et à grand orchestre". Pour la Fête-Dieu il doit fournir tous les motets de l'octave et pour Notre-Dame d'août une grande messe et des vêpres avec les antiennes en musique et plusieurs psaumes et le Magnificat en symphonie. Il faut aussi beaucoup de petites messes pour les jours ouvriers, des messes pour les dimanches et fêtes et des petits Magnificat pour les vêpres des fêtes, en plus des grands et petits Te Deum. Il n'est pas étonnant qu'en 1782, aux reproches du chapitre pour ses manquements au service ordinaire, il oppose qu'il a voulu consacrer toute l'année 1781 à la composition de la musique nécessaire au service divin.

• 1er mars 1782 : Il écrit une lettre au chapitre de Rodez où il le prie de lui proposer aussitôt une amélioration des conditions de son poste, car il doit incessamment prendre ou refuser la place qu'il occupait à Montpellier et qu'on lui offre, dit-il, avec une augmentation et la promesse d'un emploi à vie à la cathédrale et aux États du Languedoc. Il demande au chapitre soit une augmentation de 100 écus (300 livres) sur ses revenus annuels pour faire face aux dépenses de la maîtrise, soit l'assomption par le chapitre d'une partie des charges liées à l'entretien des enfants, comme l'ont déjà fait d'autres chapitres étant donnée l'augmentation des prix des comestibles. Il observe "qu'un artiste doit trouver dans son travail sa subsistance et la certitude qu’il l’y trouvera toujours" et ne voudrait pas, "comme quelques-un[s] de ses prédécesseurs", devoir quitter la ville pour fuir les créanciers, conduite qui "n'est pas du tout analogue à son caractère ni a ses principes". Il propose même que cette augmentation, pour qu'elle ne crée par précédent, lui soit accordée non pas comme maître de musique mais comme "jouant du violon pour soutenir le chant des enfants de chœur".

• 16 avril 1783, Montpellier : Ces négociations ont dû finalement échouer, car le chapitre de Rodez expédie pour lui un certificat de services et bonnes mœurs, ce qui marque le moment de son départ définitif de la ville et son retour à Montpellier, où il reprend la place qu'il occupait avant 1780.

1790 : Il est au service du chapitre cathédral Saint-Pierre de Montpellier pour les dimanches et fêtes en qualité de premier violon et de compositeur aux appointements de 150 livres annuelles. Dans sa demande de pension au Comité ecclésiastique, il signale qu'il a des problèmes de vue causés "par son travail à la composition d'un grand nombre d'ouvrages d'église" qui l'ont obligé à abandonner d'autres postes. En mai, il signe la pétition collective des musiciens de la cathédrale de Montpellier.

• 26 janvier 1791 : Le directoire de département de l'Hérault lui accorde un traitement de 150 livres en rente viagère.
• Octobre 1791 : Il signe avec un bon nombre de ses anciens collègues du chapitre une pétition pour réclamer le paiement des services extraordinaires qu'ils ont prêté au cours de l'année 1791. Ils reçoivent, par conséquent, une gratification de 48 livres prises sur le budget prévu pour les frais du culte en plus de leur pension.

• Avant juillet 1792 : On lui accorde une année de traitement à titre de gratification, donc un seul paiement de 150 livres.
• 6 juillet 1792 : Ayant une famille à sustenter, il réclame le paiement de la moitié de sa pension de 150 livres, qui lui est payée le 11 du même mois.

• 26 février 1793 : Cinq mois après la plupart de ses anciens collègues de la cathédrale il est averti par le directoire du département de l'Hérault qu'il lui est accordée une pension de la totalité de ses anciens gages, soit 150 livres annuelles et que, par conséquent, il recevra 150 livres de plus pour supplément des sommes qui lui ont été payées depuis le 1er janvier 1791.

• [1804]-1807 : Il joue du violon dans l'orchestre du théâtre de Montpellier.

• 22 mars 1807, Sète [Hérault] : Jean Pierre SEGON dit FOURNIER, 63 ans, veuf de Anne Farge, artiste musicien, décède à son domicile rue Lardat isle Pouget.

Mise à jour : 4 août 2022

Sources
C.Triolaire, "Les musiciens d’Église à la fête et au théâtre…, RM, 2008 ; F- Ad12/ 3 G 255 ; F-Ad12/ 3 G 367 ; F-Ad34 / G 1759 ; F-Ad34 / L 2748 ; F-Ad34/ L 2743 ; F-Ad34/ Sète, D, 1807 ; F-Ad64/ Bayonne, B, 1744 ; F-An/ DXIX/090/742/50,80,81

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