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SERGENT, François (1726-1790)
État civil
NOM : SERGENT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1726-6-19   / 1790-12-15 
Notes biographiques

François SERGENT est d'abord recteur d'école et chantre dans un village bourguignon, puis il devient durablement chantre dans une paroisse urbaine, à Avallon. On ignore encore s'il a été formé au chant d'Église dans une maîtrise d'enfants de chœur, ou entièrement aux côtés de son père, qui était également chantre. L'un de ses fils deviendra organiste : la famille SERGENT fut donc au service de l'Église pendant trois générations (au moins).

• François SERGENT naît le 19 juin 1726 à Avallon [Yonne]. Son père, Georges SERGENT, n'est jamais à cette période désigné comme chantre dans les registres paroissiaux de Saint-Pierre, mais toujours comme potier d'étain ou marchand potier d'étain. Chante-t-il déjà au lutrin ? Les comptes de fabrique de Saint-Julien, succursale de Saint-Pierre, dépouillés à partir de 1733, attestent que, oui, Georges SERGENT est chantre en titre de Saint-Julien, rémunéré 80 livres par an.

• Novembre 1747, Rouvray [aujourd'hui en Côte-d'Or, à 18 km à l'est d'Avallon] : Dans le registre paroissial de ce village du diocèse d'Autun apparaissent les premières signatures "f.Sergent". Auparavant était attesté un certain Jacques CHEVALIER "maître chantre en cette église".

• Le 15 janvier 1748 à Avallon, François SERGENT, recteur d’école à Rouvray, épouse Edmée Chapuis, probablement domestique chez le marchand Jean-Baptiste Rufier, "depuis 5 ans ou environ", à Avallon. Elle est la fille d'un laboureur de Pouques [Pouques-Lormes aujourd’hui, Nièvre], qui a envoyé sa procuration au patron de sa fille. Le marié est accompagné de deux amis venus de Rouvray.
• 26 février 1748, Rouvray : Un mariage est célébré "en présence du sieur SERGENT maître chantre en cette église".
À partir de là, SERGENT signe tous les actes de sépulture de la paroisse et certains des autres actes, parfois qualifié de recteur d'école. Sa signature évolue, irrégulièrement accompagné des ajouts "rect d'Ec" ou "chantre".

• 2 juillet 1751, Rouvray : SERGENT signe au baptême de François CAUZARD, fils d'un ferrandier du village. Le parrain est François PETIT. Cet enfant deviendra ultérieurement chantre d'une paroisse de Saulieu.

•1748 à 1752, Rouvray :  Edmée Chapuis, l'épouse de François SERGENT, donne le jour à quatre enfants en quatre ans : Marie Edmée le 9 novembre 1748, Françoise le 4 mai 1750, Pierre François (futur organiste) le 1er avril 1751, et Louis Claude le 25 août 1752. Le père est par trois fois qualifié de recteur d'école, et une fois de "chantre de l'église de Rouvray". Parrains et marraines donnent une idée du cercle relationnel de la famille Sergent à Rouvray. Tous appartiennent au milieu des petits notables de village : maître de poste, notaire royal, procureur de justice, "marchand de bois pour la provision de Paris". On fait aussi appel aux relations avallonnaises (Me Maurice Ruffier, conseiller au Grenier à Sel du bailliage d'Avallon), et par deux fois à "Me Georges Moreau, officier porte meuble de la Chambre du Roy, demeurant audit Rouvray" et à sa fille.

• Pendant ce temps à Avallon... : La signature de Jean BLANCHE, chantre qui depuis trois décennies assistait le célébrant lors des sépultures de la paroisse Saint-Pierre d'Avallon est remplacée par celle de Georges SERGENT chantre à partir du 10 janvier 1749 . Cette perspective d'un poste futur où il pourrait succéder à son père, a peut-être joué un rôle dans le retour de François Sergent sur Avallon.

• Jusqu'en septembre 1753, Rouvray [Côte-d'Or] : La signature "Sergent chantre" s'affiche très régulièrement, en bas de la plupart des actes du registre paroissial. Le 4 octobre 1753, un acte de sépulture est suivi de la dernière signature "Sergent chantre".
Sur l'acte suivant, 3 décembre 1753, apparaît la signature "Petit ch." À la rentrée scolaire d'octobre 1753, François SERGENT a donc été remplacé au village par François PETIT, maître d'école et chantre, et est parti avec sa famille s'installer dans sa ville natale.

• À partir du début de l'année 1754, Avallon : François SERGENT prend progressivement le relais de son père, Georges SERGENT chantre, pour chanter au lutrin de la paroisse Saint-Pierre et lors des cérémonies de sépulture. Il travaille sa signature, et la qualité de celle-ci (ruche) confirme son activité parallèle de maître d'école.

• De 1754 à 1759, Avallon : Manifestement, le père et le fils chantent ensemble à l’église, et leurs signatures alternent dans le registre des sépultures. Toutefois la signature de François tend à prendre le dessus à partir de 1755, et celle de Georges se fait de plus en plus rare.

• 25 octobre 1754, novembre 1756, 11 juin 1762, Avallon : Trois fils de François SERGENT et Edmée Chapuis sont présentés au baptême. À chaque fois, les parents semblent rechercher des parrainages relevés (par exemple messire Jacques Champion, écuyer du Roy, en 1756). Dans tous les actes le concernant, François SERGENT est dit chantre de l’église de St-Pierre d’Avallon.

• 5 mai 1757, Avallon : Un fils de François SERGENT et Edmée Chapuis est inhumé en présence de Maurice ANGINOT chantre à Avallon.

• 2 septembre 1767, Avallon : François SERGENT est-il "SERGENT fils" qui reçoit 3 livres du chapitre de la collégiale Saint-Lazare, à l'occasion de la Saint-Lazare ? Il pourrait aussi s'agir de l'un de ses fils, peut-être Pierre François futur musicien d'Église, qui a alors un peu plus de 16 ans... Il a chanté ce jour-là sous la direction du sieur ROZEROT, maître de musique de la collégiale. Sont aussi venus de l'extérieur participer à la fête "M. BOQUET Maître de Vézelay", "BERTHIER serpent de Saulieu" et "M. DAGUET" dont la provenance n'est pas précisée.

• 21 mai 1771, Avallon : Edmée Chapuis, 50 ans, est inhumée en présence de Jean Edme GAUTHEROT chantre.
• 21 oct 1771 : Après cinq mois de veuvage, François SERGENT, chantre de l’église St Pierre, se remarie, avec Françoise Baudot. Son père ne peut assister à la cérémonie, étant "détenu au lit pour infirmités".

• 19 mai 1776, Avallon : Une quittance de sa main prouve qu'il touchait alors des gages annuels de 96 livres en tant que "premier chantre de l’église paroissiale St Pierre d’Avallon". Ces gages lui sont versés en deux termes de 48 livres.

• Septembre-octobre 1785 : La fabrique de Saint-Julien ayant destitué Jacques RENAULT son premier chantre, François SERGENT premier chantre de St-Pierre d’Avallon assure l'intérim pendant deux mois, aux côtés du second chantre de Saint-Julien François ROBOT, avant l'entrée en fonction au 1er novembre d'un nouveau premier chantre, François NAUDOT.
• 7 novembre 1785, Avallon : Son fils Edme-Maurice Sergent, devenu fondeur en cuivre et potier d’étain, épouse la cuisinière de M. de Donesvre. Parmi les témoins, on relève la présence de Jean-Baptiste Chapuy horloger à Avallon, "ami de l'époux", probablement de la famille de Jacques CHAPUY horloger à Auxerre et réparateur d'orgue à ses heures, père de Marie-Anne CHAPUY, organiste.

• Le 29 décembre 1787, les habitants d'Avallon, répartis en 17 catégories (appelées "classes") doivent nommer 30 députés pour les assemblées de l’année 1788. François SERGENT, "maître chantre et d’école", est choisi pour être l'un des 2 députés de la classe IX, qui regroupe "Huissiers, Perruquiers, Chantres et Maîtres d’école".

• Au début de 1790, François SERGENT est toujours premier chantre de la paroisse Saint-Pierre d'Avallon.

• Tombé malade, il cesse d'exercer ses fonctions vers la fin de l'été 1790. Sa dernière signature figure dans le registre paroissial de Saint-Pierre d'Avallon à la date du 6 septembre 1790. Jean-Antoine CHATELAIN, second chantre, le remplace.
JARRY est également sollicité comme second chantre, ainsi que NAUDOT, "chantre de l'église Saint-Julien".
 
• 15 décembre 1790, Avallon : François Sergent décède, et est inhumé le lendemain en présence de son fils Pierre François, devenu organiste à Clamecy.
Le curé et les fabriciens de l'église procèdent ensuite à la nomination de son successeur, et choisissent Claude BLESSEAU, premier chantre de l'église royale collégiale Notre-Dame-Saint-Lazare d'Avallon. Mais les paroissiens contestent ce choix et réclament que la place soit accordée à Jarry ou à Chatelain. La signature de Blesseau figure ensuite régulièrement dans les actes du registre paroissial.

Mise à jour : 14 août 2017

Sources
F-Ad21/ BMS Rouvray ; F-Ad21/ BMS Rouvray en ligne  ; F-Ad89/ BMS Avallon St-Pierre ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon ; F-Ad89/ BMS St-Pierre d'Avallon  ; F-Ad89/ BMS St-Pierre-St-Julien ; F-Ad89/ BMS St-Pierre-St-Julien d'Avallon ; F-Ad89/ G 2156 ; F-Ad89/ G 2157 ; F-Ad89/ G 2407 ; F-Ad89/ G 2417 ; F-Ad89/ état-civil en ligne ; F-An/ DXIX/081/618/09-15 ; F-Gallica/ Bulletin de la Société d’Études d’Avallon, 1910-1911

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