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SERRANT, Gilles René (ca 1747-1809)
État civil
NOM : SERRANT     Prénom(s) : Gilles René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SERANT
SERAND
Date(s) : 1747 ca  / 1809-11-7 
Notes biographiques

Selon un modèle qui s'avère répandu dans la plupart des paroisses de Rennes, Gilles-René SERRANT, prêtre, est à la veille de la Révolution également chantre de l'église paroissiale Saint-Étienne, située à l'ouest du centre historique, sur les bords de l'Ille. À la fin de la Terreur, la veille même de la chute de Robespierre, il se marie ! Puis divorce seize mois plus tard.
Alors qu'il était appelé "SERAND" par le scribe de la fabrique de Saint-Étienne, il signe SERRANT à son mariage et à son divorce, graphie qui a donc été retenue comme 'autorité' pour la présente notice.

• [1747], Rennes : Son acte de décès indique que Gilles-René SERRANT est "natif de st-Germain de Rennes" et qu'il est fils de Louis Serrant et de Noëlle Gevezé.

• [date inconnue] : Il est ordonné prêtre, sans doute à Rennes.

• Décembre 1787, Rennes : La fabrique de la paroisse Saint-Étienne a du mal à se procurer des chantres, en raison de la faiblesse des rétributions qu'elle peut leur accorder. Ainsi, au mois de mai précédent, le prêtre chantre Luc-Marie GUYET a quitté le service de la paroisse Saint-Étienne pour s'engager à Saint-Sauveur. Alors qu'elle avait antérieurement quatre chantres, la fabrique de Saint-Étienne se résoud à n'en entretenir plus que trois. La place de premier chantre sera occupée par le sacriste (peut-être s'agit-il déjà de TAUDIÈRE) et deux chantres se partageront le logement et la rétribution accordés aux second, troisième et quatrième chantre.

9 décembre 1788, Rennes : La fabrique paroissiale de Saint-Étienne note que "M Gilles René SERAND, prêtre, s’est présenté pour obtenir une place de chantre de cette paroisse, réduite au nombre de trois et a fait la preuve ordinaire". En conséquence, "le général [l'assemblée paroissiale] délibérant a nommé à la dite place M. SERAND".

1790, Rennes : Gilles-René SERANT est vraisemblablement toujours chantre de la paroisse Saint-Étienne, en compagnie des deux autres chantres bien identifiés, LUCAS et T(HE)AUDIÈRE. La paroisse rémunère d'autres employés régulièrement présents aux sépultures aux côtés du curé. Durant l'année 1790 il s'agit de Amand Charpentier, Jean Corbe, Guillaume Commère… "qui ne signent". Leur fonction n'est pas précisée, en dehors de celle de Guillaume Roaux, le bedeau, qui décède le 4 septembre 1790.

• 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Rennes : Gilles-René SERRANT et Anne-Jeanne Pellieu comparaissent "en la salle publique de la maison commune" pour se marier. Aucune précision n'est apportée à leur sujet, en dehors des éléments d'état civil. La mariée est "fille majeure de Pierre Pellieu et de Marie Rublon, originaire de Brezé, district de La Guerche, domiciliée de Rennes". Ils sont accompagnés de quatre témoins, un notaire, un juge de paix, un architecte – métiers qui dessinent un cercle relationnel appartenant à la bourgeoisie rennaise. Le métier du quatrième témoin, "Romarin" Gendrot, n'est pas donné. La présence du notaire Louis-Anne Joly suggère que les futurs ont peut-être établi en amont un contrat de mariage.

• 25 brumaire an IV (16 novembre 1795) : Les deux époux se retrouvent dans la même salle publique de la même maison commune pour le prononcé de leur divorce. Le premier acte de non conciliation avait eu lieu le 6 prairial précédent (25 mai 1795), soit dix mois seulement après le mariage. Ils sont accompagnés de six "arbitres choisis par les parties" qui sont homme de loi, tailleur, fourbisseur, débitant, capitaine au 9ème Bataillon de Paris et "emploié" à la commune de Rennes. L'adresse de SERRANT est indiquée :  rue du Lycée (actuelle rue Dreyfus). Pour autant, on ne peut affirmer qu’il se soit reconverti dans l'enseignement.

• 7 novembre 1809, Rennes : C'est toujours à la même adresse, rue du Lycée, que décède Gilles-René SERRANT, âgé de 62 ans, natif de st-Germain de Rennes. Le lendemain, deux voisins, l'un cordonnier, l'autre "officier pensionné", effectuent la déclaration. Aucun indice ne filtre de ce que fut la reconversion professionnelle de l'ancien chantre de Saint-Germain.

Mise à jour : 31 mai 2019

Sources
F-Ad35/ 2G 245/18 ; F-AmRennes/ NMD Rennes

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