SIFFLET, Jacques René (1734 -1808)

Jacques SIFFLET, est domestique puis marchand, et chantre du chapitre Saint-Outrille du Château et de la paroisse Saint-Outrillet de Bourges. En 1791, il passe à la cathédrale Saint-Étienne, où il exerce quelques mois, avant de devenir marchand épicier.

• [4 ou 5 septembre 1734, La Chapelle d'Angillon] [Cher] : Jacques-René SIFFLET serait né le 4 ou le 5 septembre 1734 à La Chapelle d'Angillon mais l'acte de baptême est perdu. Les dates ont été relevées dans des tableaux de pensions et le lieu figure dans son acte de décès.

• 4 juin 1765, Brécy [Cher] : Jacques-René SIFFLET, de la paroisse Saint-Outrillet [de Bourges], "domestique", épouse Nicole Germain, elle aussi "domestique". Plusieurs témoins appartiennent à la petite noblesse (tous sont dits "chevalier", l'un est aussi "chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis", un autre est "capitaine de cavalerie en régiment d'Aquitaine"). S'agit-il des familles qui emploient les deux mariés ? Des quatre parents des parties, trois sont décédés. Seule est présente la mère du marié, Anne Sené, qui déclare "ne savoir signer de ce interpellée". Le marié signe "Sifflet".

• 6 décembre 1773, Bourges : Jacques-René SIFFLET, "marchand de cette ville", devient chantre du "chapitre du Château lès Bourges", c'est-à-dire de la collégiale Saint-Austrégésile du Château. Le chapitre le reçoit "pour 4^e gagiste choriste de notre église" et précise ses obligations : "à la charge de résider exactement à tous les offices, de se rendre le matin avec les autres gagistes choristes pour sonner le dernier coup de matines et le soir pour sonner le deuxième coup de vêpres, de faire la chape et les semaines a son tour et de ne s’absanter qu’avec permission du chapitre". Le nouveau recruté signe la délibération capitulaire ("Sifflet"). Il semble avoir remplacé LEMAÎTRE. Dès cette date, il chante en compagnie de VICOMTE et GALLIEN.

• 12 décembre 1776, Bourges : Jacques SIFFLET, marchand, et Joseph GERVAIS, tous deux habitués de la paroisse Saint-Outrillet de Bourges, signent un acte comme témoins.

• 12 décembre 1779, Bourges : Jacques SIFFLET, habitué de l'église paroissiale Saint-Outrillet, est le parrain d'un enfant. Il est dit "de la paroisse de Saint-Pierre le Guillard". Le 29 mars 1780, il signe comme témoin un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Guillard, en compagnie de BILLET.

• 5 octobre 1782, Bourges : Jacques SIFFLET et Joseph GERVAIS, toujours "habitués de l'église paroissiale Saint-Outrillet", signent comme témoins d'un décès.

• 3 octobre 1790, Bourges : La déclaration des charges du chapitre du Château mentionne "4 gagistes qui ont chacun 300 livres par an, y compris le casuel". Parmi eux, on relève "Jacques SIFFLET, homme marié, ayant 17 ans de service et âgé de 56 ans". Quoique "habitué" à la paroisse Saint-Outrillet, Jacques SIFFLET est donc toujours employé comme gagiste par la collégiale Saint-Austrégésile-du-Château depuis sa réception en 1773. Ses collègues gagistes sont François VICOMTE, François-Toussaint SOUMARD, et Jean GALLIEN, tous clercs tonsurés. Il est le seul laïc du groupe.

• 10 décembre 1791, Bourges : SIFFLET est employé comme chantre à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 700 livres.

• En octobre 1792, le directoire du Cher lui accorde une pension de 150 livres et 300 livres pour solde des années 1791 et 1792, comme "ex-chantre du ci-devant chapitre du Château lès Bourges", qu'il touche par quartiers ou semestres. Dans un autre tableau de l'an V, il est dit "gagiste" avec un paiement de 150 livres (traitement ou pension). En l'an VII, il touche toujours des sommes en qualité d'ex-chantre.

• 2 mai 1808, Bourges : Jacques SIFFLET, "marchand épicier", décède rue d'Auron.

Mise à jour : 18 juin 2020