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SIROL, Michel Claude (1738-1795)
État civil
NOM : SIROL     Prénom(s) : Michel Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SIROLLE
SIROT
CYROLLE
CIROLLE
Date(s) : 1738-9-29   / 1795-7-28
Notes biographiques

Michel Claude SIROL (parfois Sirolle, Cirolle, Syrol…) naît aux Sables d'Olonne en 1738 puis effectue l'ensemble de sa carrière à dix lieues plus à l'est, à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il y est tout d'abord enfant de chœur, puis il est reçu comme musicien et enfin devient maître de la psallette, peu avant 1790, où il est en charge des enfants de chœur et notamment d'un de ses fils.

• 29 septembre 1738, Les Sables d'Olonne [Vendée] : Michel-Claude, fils légitime de Michel-Joseph Cirolle, archer de la maréchaussée, et de Marguerite Bourdeau, est baptisé en la paroisse Notre-Dame.
 
• Vers fin 1746 ou début 1747, Luçon : Michel Claude SIROL est reçu comme enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame de Luçon vers l'âge de 8 ans. Son premier maître de musique  a vraisemblablement été André Bonaventure VOUILLEMAIN, attesté comme tel en mai 1746, avant que la série des registres capitulaires conservés aux archives diocésaines de Luçon ne s'interrompe pour dix-huit longues années… durant lesquelles nous perdons Michel SIROL de vue.
 
• Vers 1757, Luçon : Il devient musicien du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Luçon.

• 28 février 1764, Luçon : Dans l'église paroissiale Saint-Mathurin, Michel-Claude SIROL, officier de la musique, se marie avec Jeanne Poncin, fille de Pierre PONSIN et de demoiselle Jeanne Saint-Julien. Le père du marié est décédé antérieurement, mais sa mère est présente.
La particularité est que le même jour est célébré un mariage croisé : celui de sa sœur Louise Sirol et du père de sa nouvelle épouse, Pierre PONCIN, "veuf en première noces de demoiselle Jeanne Saint Julien" et également "officier de la musique" de la cathédrale. Les deux musiciens deviennent à la fois beaux-frères et beau-père / gendre. Ce mariage qui unit étroitement deux familles de musiciens se fait en présence de plusieurs musiciens avérés tels que René BENOIST DE RIGNY, Claude VILNET ou Jean DEBRON et "Pierre BOREL sieur de Miracle". Sont aussi cités ou signataires François ROLLAND,PREAU, ANTHEAUME… ainsi qu'un certain Pierre Antoine, qui reste à identifier.
• 7 juin 1764, Luçon : À l'occasion d'un chapitre général est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. C'est la première qui soit accessible au début de ce registre capitulaire conservé, qui fait suite à une lacune de dix-huit ans. Sous la conduite de Pierre JOSSANT, "symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique, exercent dix vicaires musiciens. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLAND, René BENOIT, Jean Mathurin POULLET, Michel SIROLLE, Pierre ANTHEAUME, François PRÉAU et Jean DEBROU / DEBRON.

• 29 novembre 1764, Luçon : Neuf mois exactement après leurs noces, Michel Claude SIROL, officier de la musique de la cathédrale, et Jeanne Poncin ont un premier enfant, Pierre-Claude. Le parrain est l'"officier de musique" Pierre PONSIN, c'est-à-dire le grand-père de l'enfant du côté maternel.

• 29 décembre 1765, Luçon : Leur deuxième fils René a pour parrain René BENOIST DE RIGNY. La famille Sirol/Poncin a manifestement noué des rapports d'amitié avec les autres musiciens de la cathédrale.

• Entre 1768 et 1771, Luçon : Pendant ces quatre ans les Sirol/Poncin ont trois enfants : Marguerite-Françoise-Émélie (26 mai 1768) dont le parrain est à nouveau Pierre PONSIN, musicien de la même église. Jeanne-Charlotte (27 septembre 1769) dont le parrain est Jean Baptiste Poulles maître ès art de la ville et la marraine "Demoiselle Charlotte Paynaud, épouse du sieur PRÉAU", c'est-à-dire le musicien Jean François PRÉAU. Et Julie-Antoinette (19 novembre 1771) dont le parrain est Jacques du Roux, "prêtre hebdomadier de la cathédrale". Pour tous ces baptêmes Michel-Claude SIROL est invariablement dit musicien ou officier de la musique de la cathédrale de Luçon.

• 12 juin 1771, Luçon : Au petit cimetière est inhumé le corps de la première épouse de Jean-François PRÉAU, "officier de la musique de la cathédrale". Le curé précise : "son mari et Mrs les officiers de la musique de la cathédrale étaient présents à sa sépulture". L'acte porte les signatures de sept musiciens, qui – avec le veuf – doivent en effet former l'essentiel du corps de musique de la cathédrale à cette date-là. On reconnaît René BENOIST de RIGNY, Michel SIROL, Pierre BOREL DE MIRACLE, Jacques-René CORNAU le serpent, Jean-Pierre ANTHEAUME, François ROLAND et Pierre-Antoine FLAMAND. Cette participation massive à la cérémonie, autour de leur collègue endeuillé, est une nouvelle illustration de l'esprit de corps qui unit les musiciens de Luçon. Seul manquent à l'appel l'organiste (qui est alors Pierre ROSSIGNOL) et le maître de musique.

• 5 juin 1772, Luçon : SIROL obtient un titre de 500 livres ad vitam. Cela signifie que même s'il devient, l'âge venu, incapable de servir le chapitre il recevra toujours a minima cette somme de 500 livres chaque année. C'est une garantie d'avenir importante.
• 14 août 1772, Luçon : Maître Michel Claude SIROL, "officier de musique" à la cathédrale, est présent, en compagnie de Pierre ROSSIGNOL au mariage de Jacques-René CORNEAU. Cela confirme l'active sociabilité des musiciens de la cathédrale entre eux, dans la peine ou dans la joie.

• 31 mai 1775, Luçon : Michel Claude SIROL officier de la musique de la cathédrale, et demoiselle Jeanne Ponsin ont leur sixième enfant Pierre-Henry [qui deviendra enfant de chœur à cette même cathédrale plus tard].

• 14 février 1777, Luçon : Claude Michel "SYROLLE" assiste au mariage de son collègue de la cathédrale Notre-Dame Denis PILORGET. Il est aussi accompagné de DELESTRE, Jean Louis MOREAU, François SALOMON et Jean François PRÉAU, "tous officiers de la musique de la cathédrale", amis du mari.

• 23 juillet 1781, Luçon : Naît leur septième enfant, une fille nommée Élisabeth.

• 21 octobre 1782, Luçon : Le chapitre augmente les appointements de SIROL, PILORGET & DELESTRE tous dits "musiciens de cette église" et les fixe à 600 livres par an chacun, à partir du 1er novembre suivant.

• 20 juin 1785, Luçon : Michel Claude SIROL assiste à la sépulture de Marie-Jeanne Poulet, femme de Jean Louis Michel MOREAU "ordinaire de la musique de l'église cathédrale", de même que les autres officiers de la musique de la cathédrale REY, HILARIOT, CORNEAU, et VILNET.
• 28 octobre 1785, Luçon : La liste des membres du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame est dressée à l'occasion du premier chapitre général tenu après le début du dernier registre capitulaire. Maître Jean-Baptiste LEBRASSE est "symphoniarca" – c'est-à-dire maître de musique. Tous qualifiés de "magister", les choristes alors en poste sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Claude VILNET, Louis MOREAU, Michel SIROL, François PRÉAU, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT et Louis-Guillaume PAQUIN.

• 2 juin 1786, Luçon : À l'occasion d'un autre chapitre général est dressée une nouvelle liste des choristes de la cathédrale Notre-Dame, exactement similaire à la précédente.
• 27 octobre 1786 : La liste du chapitre d'hiver est bouleversée par la disparition, survenue entre temps, de deux choristes (François PRÉAU et Louis MOREAU) et le recrutement de Paul-François-Spire LAFOSSE.

• Mars 1787, Luçon : Au début du mois, le chapitre ayant fait le constat que ses comptes sont en déficit, prend diverses décisions de rétorsion budgétaire, dont celle de réduire les gages versés aux musiciens ("les musiciens de cette église, vu la conduite peu exacte de quelques uns, le défaut de talent des autres, seront tous réduits, les basses contre exceptés, à leur titre").
• Avril 1787  : Moins d'un mois après cette décision, et après un bref épisode de 'grève du chant' par les musiciens le dimanche des Rameaux, le chapitre rend leurs appointements antérieurs à trois d'entre eux, SIROL, PILORGET  et DELESTRE, mais en les chargeant de fonctions supplémentaires. C'est alors que le sieur SIROL se retrouve chargé "de l’administration de la psallette à commencer à la St-Jean prochaine". Il succède à Jean-Baptiste LEBRASSE devenu prêtre hebdomadier le 30 mars 1787.
• 24 juin 1787 : Michel-Claude SIROL devient maître de la psallette, chargé d"enseigner, nourrir et entretenir" les six enfants de chœur. Le chapitre lui a fait "un bail de 7 ans, pour 1000 écus".
• 26 octobre 1787, Luçon : La liste des musiciens de la cathédrale Notre-Dame établie à l'occasion du chapitre général d'hiver comporte 9 noms. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Michel SIROL, Claude VILNET, Louis Simon HILARIOT, Jacques René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Paul François Spire LAFOSSE et Jean-Louis Emmanuel HUET, le dernier reçu (fin août 1787).

• 22 avril 1788, Luçon : Michel SIROL "au nom et comme curateur à la succession vacante du feu Sr Jean-François PRÉAU", se rend avec "Dame Marie Aimée Borel de Miracle, veuve du feu sieur Jean François PRÉAU musicien de l’église cathédralle de cette ville de Luçon" chez un notaire de la ville. La veuve dépose officiellement le testament olographe établi en 1771 par feu son époux. On devine un conflit entre la veuve et les autres héritiers (parents éloignés, probablement), représentés localement par le maître de musique, qui s'est retrouvé "curateur à la succession vacante"... mais qui n'insiste pas davantage lorsque le testament lui est présenté. Il reconnaît que l'écriture et la signature sont bien celles de son défunt collègue et il accepte que Marie-Aimée Borel de Miracle entre en possession de ce legs.
• 9 mai 1788 : La liste des musiciens de la cathédrale dressée pour le chapitre dit "d'été" est exactement similaire à celle du mois d'octobre précédent.

• 17 mai 1789, Luçon : Le sieur Michel-Claude SIROL "Me d'absalete" [sic, pour maître de psallette] est choisi pour parrain de Jeanne-Angélique Huet, fille de Jean-Louis Emmanuel HUET, musicien de la cathédrale, et de "Dame" Anne-Perrine-Renée Cardo. La marraine est Jeanne Ponsin.
 
1790, Luçon : Michel-Claude SIROL est toujours maître de la psallette – et de musique – à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il y a la responsabilité d'un corps de musique formé de Jacques-René CORNEAU, Claude VILNET, Antoine REY, Louis HILARIOT, Jean-Baptiste HERBULOT, Pierre DELESTRE, Jean-Louis Emmanuel HUET, ainsi que les deux derniers reçus, Pierre ROBIN et Jean-Baptiste Louis HERBULOT, sans oublier l'organiste Pierre ROSSIGNOL. Il est chargé des six enfants de chœur, qui ont été reçus entre 1781 pour le premier, Victor BROUSSEAU, jusqu'en 1789 pour les autres, successivement son fils Pierre-Henry SIROL, Jacques GUINOT, son neveu Louis PONSIN, Jean-Baptiste PILORGET et le petit François THIBAUDEAU.
SIROL déclare avoir été employé par le chapitre pendant 33 ans (ce qui confirme son engagement à partir de 1757). Il bénéficie d'un traitement annuel de 755 livres et d'un viager de 500 livres assuré par acte capitulaire. Il a 52 ans, est marié et a trois enfants mineurs.

• 9 mai 1791, Luçon : Il adresse une supplique individuelle au Comité ecclésiastique, qui confirme les éléments précédemment connus (il est âgé de 53 ans, il a une femme et trois enfants en bas âge). Il dit manquer de pain pour lui et sa famille.
Il plaide aussi pour les six enfants de chœur de Luçon, "presque tous orphelins, errants sur les pavés de Luçon, mandiant pour ainsi dire leur pain, et qui attendent une gratification".
Plusieurs décisions contradictoires se succèdent à son propos, les niveaux de pension proposés par l'administration fluctuent entre 500 et 600 livres.

• 17 août 1793, Luçon : Dans le registre des traitements et pensions, le citoyen SIROL, musicien de la ci-devant cathédrale, touche des quartiers de 150 livres, ce qui confirme une pension de 600 livres / an. Il est difficile de savoir s'il exerce encore ou non dans le cadre de la musique constitutionnelle.

• Vers 1794-1795, Luçon : Dans l'état des pensions de l'an III, SIROL, "musicien de la ci-devant cathédrale de Luçon", est inscrit pour un traitement de 600 livres.

• 28 juillet 1795, Luçon : Michel-Claude SIROL meurt à l'âge de 57 ans. L'acte de son décès est établi en présence de la femme du musicien DELESTRE, sa voisine. L'ancien musicien de la cathédrale de Luçon est ici qualifié de "propriétaire".

Mise à jour : 22 septembre 2019

Sources
F-Ad85/ 2 G 18 ; F-Ad85/ 3E 49/117-1 ; F-Ad85/ BMS Luçon ; F-Ad85/ BMS Luçon, St-Mathurin ; F-Ad85/ BMS Notre Dame ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-Ad85/ EDépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt128 ; F-Ad85/ NDM ; F-Ad85/ NMD Luçon ; F-AdioLuçon/ AAR*/4 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; F-An/ DXIX/01 ; F-An/ DXIX/091/783/01-02 ; F-An/ DXIX/096/871/15 ; F-An/ DXIX/097/871/18

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