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Pour citer Muséfrem
SUDREAU, Paul Étienne, dit LA ROCHE (1762-1832)
Complément de nom : dit LA ROCHE
Autre(s) forme(s) du nom : SUDREAU DE LA ROCHE
LA ROCHE
Date(s) : 1762-9-27 / 1832-4-8
Parfait exemple du musicien du roi issu du milieu de la cour, Paul Étienne SUDREAU est le fils d'un officier le la Petite Écurie du roi. Bien qu'aucun document ne vienne l'attester, il a probablement été page de la Chapelle du roi. En effet, il est reçu à 18 ans parmi les violons de la Musique. On ignore pour l'heure quelle a été son activité durant la Révolution et l'Empire. Il ne réintègre pas la chapelle à la Restauration et s'éteint au début de la Monarchie de Juillet.
• 27 septembre 1762, Versailles : Paul Étienne SUDREAU naît et reçoit le baptême le lendemain. Il est le fils d'un officier du roi, Étienne SUDREAU, dont le dossier de pension précise qu'il est maître palefrenier de la Grande Écurie et natif de La Roche L'Abeille, au diocèse de Limoges. Dans son contrat de mariage, il est qualifié de fils majeur d'Étienne Sudreau, officier du roi, et de Marie Renée Bertrand son épouse.
• 1773-1780, Versailles : Paul Étienne SUDREAU est maître palefrenier de la Petite Écurie du roi en survivance de son père. La charge est supprimée par le train d'économies de Necker. Ceci ne l'a pas empêché de se former au violon. Fut-il page de la Musique ? Rien ne l'atteste.
• 1780-1792, Versailles puis Paris : Paul Étienne SUDREAU dit LA ROCHE est violon à la Chapelle royale. Il est officiellement reçu le 1er août 1780. Son instrument, volé à la chapelle en 1781, lui est remboursé pour la valeur de 144 livres. En 1790, il perçoit 2 000 livres d'appointements.
• 27 novembre 1790, Paris : Paul Étienne SUDREAU dit LA ROCHE, ordinaire de la Musique du roi, s'unit par contrat de mariage à Dorothée Rose Tissot, fille mineure de Claude François Tissot, ancien officier de Madame, sœur du roi, et de défunte Marie Rose Viel sa femme, demeurant à Versailles. Il demeure lui-même en cette ville, rue d'Anjou, paroisse Saint-Louis. Il apporte 1° 60 livres de rente au principal de 1 200 livres constituées par les États de Bretagne au profit de son père (1783) ; 2° 9 060 livres en différents effets royaux dont le remboursement a été suspendu et qui sont compris dans la dette exigible dont le paiement est décrété ; 3° un billet de loterie d’octobre 1783 valant 560 livres en 1790, y compris 160 livres d’intérêts cumulés ; 4° 7 600 livres, "montant de sa bibliothèque, de son argenterie, ses armes, instruments de musique, meubles meublans, linge, hardes et bijoux à son usage et deniers comptans, y compris les arrérages de lad. rente de soixante livres sur les états de bretagne et ses appointements pour ce qui en est du et en écherra jusqu’au jour convenu pour la célébration du présent mariage". La future se marie avec différentes parts d'immeubles non partagés, plus une dot de 2 700 livres à fournir par Tissot père la veille de la célébration du mariage en un trousseau composé d’habits, linge et hardes à l’usage de la demoiselle et en meubles meublants et ustensiles de ménage.
• 30 novembre 1790, Versailles : Le mariage est célébré en l'église Saint-Louis. Aucun musicien n'y est présent.
• 1814, Paris : Dans un projet de réorganisation de la Chapelle royale, est mentionné "Laroche [qui toucherait] 1 500 [livres]", avec ce commentaire : "De l’ancienne chapelle, mais très avancé en âge", alors qu'il n'a que 52 ans !
• 8 avril 1832, Paris : Paul Étienne SUDREAU DE LA ROCHE meurt à son domicile de la rue du Bac. Une liste des pensionnaires de la liste civile de 1833 indique qu'il touchait une pension de 200 francs sur l'ancienne liste civile en qualité d'ancien musicien de la chapelle de Louis XVI.
Mise à jour : 11 août 2021