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TARRAS BERGON, Gabriel (1755-1830)
État civil
NOM : TARRAS BERGON     Prénom(s) : Gabriel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : TARRAT
THOMAS
BERGEON
TARRAS-BERGON
THOMAS-BERGON
BERGOU
BERGON
BERJOU
THARAS
TARAS
Date(s) : 1755-3-24  / 1830-11-30 
Notes biographiques

Gabriel TARRAS-BERGON, dont on ignore où il a fait ses débuts, fut recruté dans un premier temps comme basse contre à Bordeaux, avant d'être engagé à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges où il exerça jusqu'en 1792. Après son mariage, et bien qu'il soit encore assez jeune, nous perdons les traces de toute activité musicale. Il devient instituteur.

• 24 mars 1755, Borce [Pyrénées-Atlantiques] : Gabriel BERGON naît paroisse de Borce, dans le diocèse d'Oloron. Il est le fils de Jean Bergon et de Marguerite Baringou. Son parrain se nomme Bernard Lacau de Laborde d'Audap, et sa marraine Marie de Laborde d'Audap (elle ne sait pas signer). Quoique Bergon soit le nom de sa grand-mère paternelle, son grand-père paternel se nommant Tarras, c'est le patronyme Bergon qui semble prendre le pas.

• Où a-t-il reçu sa formation musicale et où a-t-il fait ses débuts professionnels ?

• Mars 1781, Bordeaux [Gironde] : Un BERGEON commence à figurer parmi les choristes du bas chœur de la cathédrale Saint-André. On relève sa présence sur les feuilles de pointes jusqu'en juillet 1782. Il s'agit très certainement de Gabriel TARRAS-BERGON.

• 16 décembre 1782, Bordeaux : Il est ensuite reçu comme choriste à la collégiale Saint-Seurin. Dans cette église, le terme de "choriste" semble désigner les basses-contre.

• Fin janvier 1783, Bordeaux : Il reçoit 30 livres pour son service effectué entre le milieu du mois de décembre 1782 jusqu'au tiers du mois de janvier 1783.

• Nous perdons alors sa trace durant quelques années. La date exacte de son engagement à la cathédrale de Bourges reste à découvrir.

• Janvier 1787, Bourges [Cher] : Le nom de Gabriel TARRAS-BERGON figure dans la liste des habitués dressée à l'occasion du chapitre général de la cathédrale. Il en est de même en 1788 et 1789.
• 12 mai 1787 : Jean-Baptiste JOUHANNET, Antoine RENOUARD et Gabriel TARRAS BERGON, bénéficiers de l'église métropolitaine, signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Le 18 mai 1787, il signe un acte de baptême en compagnie d'Augustin Thomas [Théodore] PETITPRÉ. Ils sont alors dits "chantres".

• 1er septembre 1788, Bourges :  Gabriel TARRAS BERGON, "chantre de l'église métropolitaine" et GALLIEN, "chantre au Château", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 6 octobre 1788 : "Nous avons accordé au sieur BERGON basse contre de notre église une gratification de la somme de 48 livres afin de l’indemniser de la dépense occasionnée par la maladie qu’il vient d’essuyer", note le secrétaire capitulaire.

• 4 février 1789, Bourges : Les chanoines du chapitre cathédral ordonnent "que le sieur BERGON, l’un des chantres habitués de notre église, sera cité pour comparaitre devant notre chapitre vendredi prochain". Le motif de cette convocation n'est pas indiqué.
• 10 septembre 1789 : "TARRAS BERGON bénéficier de l'église métropolitaine, GALLIEN, chantre au Château", GENDRON et CHENAULT signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Le 7 octobre 1789, BERGON signe à nouveau en compagnie de GENDRON et GALLIEN.

1790, Bourges : Gabriel TARRAS BERGON est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est "vicaire de résidence" et le chapitre déclare lui verser un revenu global de 765 livres. Il se trouve ainsi au même niveau de rémunération que la plupart des autres "vicaires de résidence" (le chantre basse-contre Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE, le chantre taille Louis-Joseph FONTAINE, ou encore Noël-Hilaire LE CONTE). D'autres "vicaires de résidence", en revanche, touchent des revenus supérieurs : Jean-Baptiste JOUHANNET (871 livres), Pierre SAINT-CLIVIER (915), Louis FAUQUEUX (1 012). À l'autre extrémité de la hiérarchie des "vicaires de résidence"Pierre AUROY ne reçoit, lui, que 557 livres. 
• 15 octobre 1790: Le nom de BERGON figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur d'une livre. Il réside paroisse du Fourchault.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il est titulaire d'une des deux vicairies de Saint-Jean et qu'en tant que membre de la communauté des vicaires il reçoit 12 livres par mois comme vicaire de résidence et une demi-portion comme vicaire clerc.

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie afin de fixer sa pension :

  • 1° comme vicaire de résidence de l’église de Bourges : 624 lt
  • 2° comme membre de la communauté des vicaires : 116 lt
  • 3° comme ayant droit aux fondations toute l’année : 24 lt

Total : 765 lt

• 3 juin 1791, Bourges : TARRAS BERGON et PAULINE, "cy devant bénéficiers de l'église de de Bourges", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• 10 décembre 1791, Bourges : BERGON est employé comme chantre à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791 (et sans doute encore en 1792). Il reçoit un traitement annuel de 765 livres.

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, il touche pour chaque trimestre 191 livres de traitement, ce qui équivaut à 764 livres par an, soit le niveau de ses revenus de 1790.

• 17 brumaire an II [7 novembre 1793], Bourges : Gabriel TARRAS-BERGON épouse Ursule Chevry, une fille de tisserand native de Vierzon qui habite comme lui dans la rue des bonnets rouges. L'acte indique son lieu de naissance et sa filiation, utilisant le double patronyme Tarras-Bergon aussi pour son père (ce qui n'était pas le cas à son baptême). On note la présence parmi les témoins d'Antoine Tissot, instituteur, et de Silvain Dupin "vicaire de l'église métropolitaine de cette cité". Ce mariage s'inscrit dans le large mouvement qui pousse les anciens bénéficiers de la cathédrale à convoler (une douzaine le font entre septembre 1793 et juillet 1794).
• 28 décembre 1793 : Gabriel TARRAS-BERGON, "pensionné de l'état", est témoin du mariage d'Amable BAS et d'Élisabeth Laborde.

• Entre début 1794 et l'été 1795, Gabriel TARRAS-BERGON et Ursule Chevry quittent Bourges pour aller vivre à Sancerre, à 45 km au nord-est.

• 11 vendémiaire an IV [3 octobre 1795], Sancerre (Cher) : Dans l'acte de naissance de sa fille Ursule-Magdeleine, Gabriel TARRAS-BERGON est dit "instituteur de cette commune".

• [1798-1800] [an VII ou VIII], Sury-en-Vaux (Cher) : Gabriel TARRAS-BERGON, "ex-bénéficier", reçoit 765 livres de pension, soit toujours le même niveau que ses revenus antérieurs. Il est domicilié à Sury-en-Vaux, à 6 km au nord de Sancerre.

• [À une date qui reste à déterminer], le couple Gabriel TARRAS-BERGON et Ursule Chevry quitte le Sancerrois pour partir à 180 km plus au nord, dans la Brie.

• • •

• 30 novembre 1830, La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne) : Gabriel TARRAS-BERGON décède à l'âge de soixante-quinze ans. Son décès est déclaré par deux cordonniers. L'acte le qualifie de "rentier" et note que le défunt était "époux d'Ursule Chevry qui lui survit agée de soixante huit ans".

Mise à jour : 23 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 631 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Pierre-le-Puellier ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier  ; F-Ad18/ GG 95 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ NMD Sancerre ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad33/ G 1021 ; F-Ad33/ G 1507 ; F-Ad33/ G 3294 ; F-Ad33/ G 3295 ; F-Ad64/ BMS Borce ; F-Ad77/ NMD La Ferté-Gaucher ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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