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TRABOUILLET, Jean-Baptiste Luc (1722-ca 1782)

TRABOUILLET, Jean-Baptiste Luc (1722-ca 1782)

État civil
NOM : TRABOUILLET     Prénom(s) : Jean-Baptiste Luc     Sexe : M
Date(s) : 1722-9-18   / 1782-12 ca
Notes biographiques

D'emblée, Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET intrigue : pourquoi devient-il enfant de chœur à la cathédrale de Chartres, alors qu'il est natif de Rouen ? Pourquoi et comment son père, qui était "marchand" à Rouen, devient-il musicien du roi de Pologne à Lunéville, ainsi que l'un de ses frères et peut-être l'une de ses sœurs ? Lui-même opte pour la voie de la musique religieuse : après avoir été maître de musique à Saint-Dié puis à Dijon, il passe un quart de siècle au service de la cathédrale de Besançon.

• 18 septembre 1722, Rouen : Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET naît paroisse Saint-Lô, du légitime mariage de Guillaume-Bernard TRABOUILLET, marchand, et de Marie-Jeanne Milet. Le lendemain, il est baptisé et reçoit pour parrain le sieur Luc Milet, marchand, et pour marraine la dlle Catherine Martin, femme du sieur Jean-Baptiste Desnoyers, marchand, tous soussignés.
Quatre plus tôt était né son frère Bernard-Luc, qui deviendra lui aussi musicien.

• 1731, Chartres : Jean-Baptiste TRABOUILLET est reçu enfant de chœur dans la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

• 1742, Chartres : Jean-Baptiste TRABOUILLET fait chanter une messe le jour des Rois et sort de la psallette avec 150 livres de gratification, 50 livres pour habits et 10 livres pour sa messe. Le maître de musique de la cathédrale Notre-Dame est alors Gérard Michel BENOIST.

• [1742 et années suivantes] : Dans quel(s) poste(s) fait-il ses premières armes en tant que maître de musique ?

• 4 février 1749, Lunéville : Ses parents et son frère demeurent paroisse Saint-Jacques à Lunéville, où ils servent dans la musique du Roi de Pologne. Ce jour-là, est célébré le mariage entre son frère Bernard-Luc, "musicien du Roi", et Dlle Marie-Rose LAGRANGE, "musicienne du Roi".

• Durant les années 1750 [dates à préciser], Saint-Dié [Vosges] : Jean-Baptiste TRABOUILLET est maître de musique de la cathédrale Saint-Dié. En 1753, il concourt sans succès pour la maîtrise de Rouen, et en juillet 1756 sans plus de réussite pour celle de Chartres. Pour cette seconde tentative, sa candidature était pourtant accompagnée de deux recommandations de poids : une lettre du secrétaire du cabinet et du commandement du Roi de Pologne, "par laquelle il marque que c’est par l’ordre exprès du roi de Pologne qu’il écrit au chapitre pour recommander M TRABOUILLET pour la maitrise de cette église", et "une lettre de M LE PRINCE ancien maitre de musique du Roy, par laquelle il certifie que led M TRABOUILLET est très en état d’occuper une bonne maîtrise". Les Trabouillet ont activé leurs réseaux !

Parmi ses enfants de chœur à Saint-Dié, figurent Jean-Claude BARTHÉLÉMY, qui y est de 1750 à 1761, et Jean-François MUNIER (d'environ 1756-1757 à environ 1766-1767).

• 1759, Dijon : Chaque année les comptes de la fabrique paroissiale de Saint-Médard comportent une somme (15 livres) versée au maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne "pour la musique extraordinaire du jour de St-Médard". Alors que les années précédentes et l'année suivante, la formule reste anonyme ("payé à M. le Maître de Musique…"), les comptes de 1759 mentionnent nominalement M. TRABOUILLET comme le maître de musique auquel cette somme a été allouée.
• [Courant 1759], Besançon : Après le départ de François-Robert DORIOT l'année précédente, la cathédrale Saint-Jean a du mal à recruter un nouveau maître de musique. Après diverses candidatures ou sollicitations non suivies d'effets, le chapitre réussit enfin à décider un musicien demeurant à Dijon, Jean-Luc TRABOUILLET, de Rouen, à accepter le poste qui consiste à la fois à prendre soin des "choriaux" et à diriger la musique métropolitaine.
L'abbé Monnier écrit en 1929 qu'à partir de là, "Trabouillet fut pendant vingt-quatre ans l'artiste préféré de toutes les fêtes religieuses" à Besançon.

• 8 août 1762, Serre [Doubs] : Dans ce village situé à moins de 10 km à l'ouest du centre de Besançon, Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET, "maître de musique à la métropole de Besançon", est officiellement le parrain de Marie-Jeanne, née le 6 de Germain Auger et de Marie Girard. La marraine est Marie-Élisabeth Trabouillet (l'une de ses sœurs, voir ci-après au 24 février 1766). Le parrain et la marraine n'ont pas fait le déplacement et sont représentés par Pierre Fayolles, qui signe, et par Madeleine Charon.

• 24 février 1766, Besançon: Décédée la veille à l'âge d’environ 40 ans, sa sœur Marie-Élizabeth, "originaire de Rouhen en Normandie", est inhumée "dans le grand cavot du millieu de l’église paroissiale de St-Jean-Baptiste", en présence des sieurs Alexandre Berthet, prêtre, et J-Bte Adriet / Adnet, clerc tonsuré.

• 1er septembre 1782, Besançon : Une autre de ses sœurs, Delle Marie-Anne-Élisabeth Trabouillet, "veuve du sieur Edme Bourote, âgée d’environ 66 ans, originaire de la ville de Rouen en Normandie", est inhumée "au caveau de la Nef Sainte-Anne", paroisse Saint-Jean-Baptiste, en présence des sieurs Sébastien Touzet, prêtre chapelain, et Joseph Régnier, clerc tonsuré. La défunte était "pensionnaire du feu Roy de Pologne, Duc de Lorraine et de Bar", ce qui suggère qu'elle pourrait avoir été elle-même musicienne du Duc, comme leur père et leur frère Bernard-Luc.
• 30 décembre 1782 : Les Affiches de la Franche-Comté publient une annonce émanant du chapitre cathédral, réclamant "pour l’église métropolitaine de Besançon, un ecclésiastique Prêtre, ou dans les ordres, en état de servir de Maître de musique & d’enseigner cet art à huit enfans". Cela ouvre l'hypothèse que Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET soit mort peu avant cette date. Son acte de décès reste à découvrir.

• Le chapitre fait republier la même annonce les 13 et 27 janvier 1783, et encore les 10 février, 3 mars, et 7 avril 1783, en vain. C'est finalement par l'intermédiaire de DORIOT que le chapitre parviendra à recruter un nouveau maître.
• 16 juillet 1783, Besançon : Le chapitre cathédral reçoit Louis-Nicolas DOLLÉ pour maître de musique de la cathédrale Saint-Jean de Besançon.

Mise à jour : 27 décembre 2021

Sources
Abbé Monnier, Histoire de la Maîtrise… 1929 ; Collette & Bourdon, Maîtrise de Rouen, 1892 ; F-Ad21/ G 3601 ; F-Ad21/ G 715 ; F-Ad25/ BMS Serre-les-Sapins ; F-Ad28/G315 ; F-Ad28/G319 ; F-Ad28/G636 ; F-Ad76/ BMS Rouen, St-Lô ; F-Ad76/ G 4463 ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Jean-Baptiste ; J.-A. Clerval, L'ancienne Maîtrise de ND de Chartres..., 1899

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