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TRAHOT, Jean-Christophe (1754-1812)
État civil
NOM : TRAHOT     Prénom(s) : Jean-Christophe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : TRAHAUT
TRAHEAUT
Date(s) : 1754-12-26   / 1812-11-24
Notes biographiques

À la veille de la Révolution, Jean-Christophe TRAHOT est maître d'école et chantre à Olivet, petite ville située immédiatement au sud d'Orléans, à 5 km de la cathédrale, sur la rive gauche du Loiret, qui compte 3 000 habitants en 1790.

• 26 décembre 1754, Montmachoux [Seine-et-Marne] : L'officier d'état-civil qui en 1812 enregistre son décès le dit "natif de Mont-Machault, département de Seine-et-Marne". L'acte de son second mariage livre la date et toutes les précisions souhaitées : Jean-Christophe TRAHOT est né en fait à Montmachoux, immédiatement au sud de Montereau-Fault-Yonne, donc à une centaine de km au nord-est d'Olivet, la ville où il exercera plus tard. Ses parents se nomment Philbert Trahot et Marie-Anne Pinon. Sa mère est décédée avant 1784, mais en 1797 son père est toujours en vie, "domicilié de la commune de Guignes-en-Brie". Il est dit vigneron en 1784.

• À partir de mars 1779 au plus tard, Léouville [Loiret] : Jean-Christophe TRAHOT est maître d'école [et chantre] dans ce bourg du diocèse de Sens, à 15 km à l'ouest de Pithiviers, dans la Beauce. La paroisse comptait à peine plus de 400 habitants en 1790, ce qui ne devait pas assurer un sort très lucratif au maître d'école. Il signe fréquemment dans le registre paroissial, en particulier les actes de sépulture.

• 8 janvier 1784, Léouville : Le curé Hilaire conjoint en mariage son chantre – dont il orthographie toujours le second prénom "Cristhof" – et une jeune paroissienne, fille mineure d'un manouvrier décédé. Le père du marié a envoyé son accord, officialisé devant notaire à Montereau-Fault-Yonne. La mariée est escortée de son beau-père et de son beau-frère, Claude et Claude-Eusèbe Lavau, que l'on retrouvera ensuite [voir ci-dessous en 1801]. Le marié, lui, en l'absence de famille sur les lieux, est accompagné du syndic de la paroisse, qui signe ès qualité : c'est en quelque sorte son employeur.
• 26 mars 1784 : Curieusement le curé Hilaire qualifie Jean-Christophe TRAHOT de "vigneron" lorsqu'il baptise le fils qui lui est né la veille, soit deux mois et demi après les noces. Ce fils, Jean-Louis-Joseph, a pour parrain Louis Lavau et pour marraine Marie-Catherine Mercier, sur lesquels rien n'est dit, si ce n'est qu'ils "ont déclaré ne sçavoir signer".
• 18 avril 1784 : Jean-Christophe TRAHOT est l'un des trois témoins requis pour un acte particulier où un jeune homme du village reconnaît un enfant né de ses œuvres et où la mère de l'accouchée promet "au garçon de lui donner sa fille en mariage". TRAHOT a donc toujours la confiance de l'encadrement paroissial. C'est la dernière trace tangible de sa présence à Léouville, mais il se peut qu'il soit resté encore quelques mois ensuite, car le registre paroissial est peu fourni et peut-être lacunaire.

• [Mai 1785], Olivet : Jean-Christophe TRAHOT devient maître d'école et du même coup chantre à Olivet, paroisse importante situé immédiatement au sud d'Orléans. Il a pris la suite de Louis BEAUCHET antérieurement mentionné. La famille Trahot a donc parcouru 45 km vers le sud, dès qu'un poste a été disponible à Olivet qui, avec ses 3 000 habitants, offrait de bien meilleures possibilités à un maître d'école. Comment l'information avait-elle atteint Léouville ?

• 5 août 1786, Olivet : Un premier enfant Trahot naît à Olivet. Eusèbe-Christophe-Esprit a pour parrain Claude-Eusèbe Lavau, "son oncle maternel", et pour marraine Thérèse Delahaye. La famille Delahaye est au service de la paroisse (Thomas Delahaye est sonneur, Charles-Esprit Delahaye peut-être bedeau ou marguillier, très fréquemment signataire du registre paroissial).

• Décembre 1786, Olivet : Les comptes de la paroisse attestent que le maître d’école est désormais "Traheaut", et ce depuis les Rogations 1785 (début de l'année comptable dans cette paroisse).

• 28 octobre 1787, Olivet : Né la veille de Marie-Jeanne Ménager, un nouveau fils Trahot est baptisé François-Damase. Son second prénom peu banal lui vient de celui de son parrain, François-Damase Loiseau. Si le vicaire rédacteur de l'acte n'indique aucun métier, le père proclame le sien en signant "J.C. trahot Maître d'école".

• 30 novembre 1789 : Marie-Victoire Trahot, née de la veille, est présentée sur les fonts baptismaux par Charles-Esprit et Victoire Delahaye, ce qui confirme les liens déjà observés entre ces familles au service de la paroisse (voir ci-dessus au 5 août 1786).

1790, Olivet : Jean-Christophe TRAHOT remplit toujours la double fonction de maître d'école et de chantre au service de la paroisse Saint-Martin d'Olivet. Si ses revenus en tant que maître d'école sont impossible à évaluer, les comptes de fabrique montrent que 86 livres ont été versées "à TRAHAUT, maître d’école, pour ses honoraires de chantre" durant l'année comptable qui va des Rogations 1790 aux Rogations 1791. Durant la même période, Pierre LEPAGE a reçu 80 livres "pour avoir occupé la place de chantre pendant un an" et Claude VARANNE, chantre, a touché 15 livres d’honoraires "pour avoir porté la chape".

• 6 fructidor an II (23 août 1794) : Sur les neuf heures du matin, Marie-Jeanne Ménager, âgée de 33 ans, meurt "dans sa maison sise au bourg et commune d'Olivet sur Loiret, section de la Montagne". Ce décès ne semble pas faire suite à une naissance immédiatement proche.

• 10 messidor an V (28 juin 1797), Olivet : Après presque trois ans de veuvage, Jean-Christophe TRAHOT, instituteur, âgé de 42 ans et demi, se remarie, épousant une jeune femme de 23 ans, Marie-Rose Lavau. La nouvelle épouse de TRAHOT était probablement familialement liée, d'une manière qui reste à affiner, à sa première épouse [voir ci-dessus au 8 janvier 1784]. Il est accompagné d'un "huissier du juge de paix" et d'un tailleur d'habits. Tout le monde sait signer, sauf la jeune mariée et l'une de ses témoins.
• 1er jour complémentaire an V (17 septembre 1797) : La situation de 1784 se répète. Moins de trois mois après le mariage, Marie-Rose Lavau donne le jour à "un enfant mâle", auquel sont donnés les prénoms de Jean François Simon. C'est le seul enfant repéré du couple Trahot/Lavau.

• 9 frimaire an X (30 novembre 1801) : Le comportement du père est reproduit par la génération suivante. Il faut marier son fils aîné, Jean-Louis-Joseph, 17 ans, imprimeur en indiennes. La mariée, Marie-Madeleine Lecœur, est enceinte de plus de quatre mois. Jean-Christophe TRAHOT est présent et consentant, comme la mère de la mariée. On retrouve à cette occasion Claude-Eusèbe Lavau, instituteur à St-Hilaire-St-Mesmin, et on fait connaissance avec Clément-Joseph Mézières, apprêteur de bonneterie à Orléans rue du Colombier n°61, tous deux "oncles dudit époux".
• 1er floréal an X (21 avril 1802), Olivet : Marie-Rose Lavau "épouse du sieur Jean-Christophe TRAHOT, instituteur" est l'une des deux déclarants de la naissance du fils du très jeune homme marié moins de cinq mois plus tôt  Elle a appris à signer depuis son mariage et trace un "marie rose lavau" encore hésitant et sans capitales, mais déjà convenable.

• 24 novembre 1812, Olivet : Jean-Christophe TREHOT est toujours "instituteur primaire" et époux de Marie-Rose Lavau lorsqu'il décède, âgé de 58 ans. L'un des deux déclarants est Eusèbe Lavau, 42 ans, receveur des contributions directes, demeurant à St-Hilaire-St-Mesmin.

Mise à jour : 30 juin 2019

Sources
F-Ad45/ 56J 13 ; F-Ad45/ BMS LÉOUVILLE ; F-Ad45/ BMS Léouville ; F-Ad45/ BMS Olivet ; F-Ad45/ NMD Olivet

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