Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
VAILLANT, Marie Pierre (1773-1792)
Date(s) : 1773-8-3 / 1792-7-15
Le sort n'aura jamais été favorable au jeune Marie Pierre VAILLANT, issu d'une famille pauvre qui a consenti d'importants sacrifices pour lui offrir une éducation musicale et lui permettre de s'élever dans la société. Visiblement doué, le garçon devient, à 14 ans seulement, organiste titulaire de la collégiale Saint-Mellon de Pontoise [Val-d'Oise]. Malheureusement pour lui, la Révolution arrive et ruine ses projets. Son talent lui permet d'obtenir très vite un poste dans la plus considérable église paroissiale de la ville, mais une maladie insidieuse commence à saper ses forces. Il lutte contre elle pendant plus d'un an, épaulé par ses parents qui dépensent gros pour tenter de le guérir, en vain. Il meurt à un mois de la chute du trône, regretté de tous, notamment de son collègue organiste Louis CHÉZEAU. Il n'avait pas 20 ans.
• 3 août 1773, Pontoise : Marie Pierre VAILLANT est baptisé paroisse Saint-Pierre. Il est le fils de Philippe Vaillant, maître cordonnier. Les chanoines de Saint-Mellon, en 1793, présente sa famille comme "peu opulente".
• 1787, Pontoise : Marie Pierre VAILLANT devient, à 14 ans, organiste du chapitre de Saint-Mellon.
• 4 novembre 1790, Pontoise : Les chanoines de Saint-Mellon lui délivrent un certificat. Ils écrivent que "ses parents, quoique malaisés, ont fait les plus grands sacrifices, relativement à leur peu de fortune, pour lui faire acquérir les talents d'organiste, dans l'espérance de lui procurer un état : il va devenir entièrement à leur charge, par la perte de sa place. Âgé de 19 a 20 ans, après avoir employé tout le tems de sa première jeunesse à l'étude de la musique, il est peu propre à prendre un autre état et d'ailleurs il n'a aucune ressource pour fournir à la dépense nécessaire pour y parvenir. Ses bonnes qualités, une conduitte sage, et un grand attachement à son état lui ont mérité l'estime du public. Le chapitre pense qu'il est de sa justice de prier Messieurs du district et de [ce] Département de prendre tous ces motifs en considération pour lui accorder un traitement conforme aux décrets de l'assemblée nationale jusqu'à ce qu'il ait obtenu une autre place d'organiste". Il touche 252 livres de gages par an (21 par mois) et son casuel s'élève à 22 livres, soit 274 livres en tout.
• 6 mars 1791, Pontoise : La demoiselle DUBACQ, organiste de la paroisse Saint-Maclou, se retire, remplacée par Marie Pierre VAILLANT, ancien organiste du chapitre Saint-Mellon, dont les gages s'élèvent à 300 livres par an.
• 19 mai 1791, Pontoise : Le District propose pour le dédommager de la perte de sa place d'organiste de Saint-Mellon de lui accorder une gratification de 200 livres.
• 14 juillet 1792, Pontoise : Marie Pierre VAILLANT, organiste de la paroisse Saint-Maclou, décède à l'âge de 19 ans, muni des sacrements. Il est inhumé le lendemain au cimetière neuf dit de Clamart (paroisse Saint-Pierre) en présence de ses parents et amis, notamment de l'organiste Louis CHÉZEAU et du père de la demoiselle BONSERGENT, organiste elle aussi.
• 25 février 1793, Pontoise : Dans un mémoire, les parents de Marie Pierre VAILLANT et des enfants de chœur du chapitre de Saint-Mellon en service en 1790 demandent les gratifications prévues par la loi du 1er juillet 1792.
• 27 février 1793, Pontoise : Les "ci-devant" chanoines de Saint-Mellon établissent un certificat en leur faveur. Concernant leur ancien organiste, ils "observent [...] que ledit citoyen Vaillant à essuyé une maladie de plus d'une année, que ses parents se sont bien épuisés pour lui, qu'en conséquence ils sont bien dans le cas de participer au bénéfice de la loi, en obtenant une gratification qui les indemnise en partie des dépenses qu'ils ont été obligés de faire, que le chapitre, s'il n'eût pas été supprimé, lui auroit procuré de secours selon son ancien usage".
• 3 juillet 1793, Pontoise : Le District recommande d'accorder 252 livres aux parents de feu VAILLANT et aux enfants de chœur 100 livres chacun.
• 6 janvier 1794, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise homologue l'avis du district de Pontoise quant aux enfants de chœur mais se voit dans l'obligation de rejeter la demande des parents de Marie Pierre VAILLANT, qui n'avait pas cinq ans d'ancienneté.
Mise à jour : 22 décembre 2016