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VERGER, René, le Père (1711-1797 av.)
État civil
NOM : VERGER     Prénom(s) : René     Sexe : M
Complément de nom : le Père
Autre(s) forme(s) du nom : VERGE
Date(s) : 1711-12-11  / 1797 av.
Notes biographiques

René VERGER est natif de Chemillé, bourgade de la Vendée angevine et des Mauges sise au sud-ouest du Maine-et-Loire, plus précisément entre Angers et Cholet. Des trois églises paroissiales seules subsistent aujourd'hui Saint-Pierre (la plus ancienne) et Notre-Dame reconstruite au XXe siècle. Le curieux trouvera quelques ruines de la collégiale Saint-Léonard qui regroupait au XVIIIe siècle huit chanoines, quatre psalteurs, quatre enfants de chœur et un organiste. La collégiale est une des seules, hors Angers, à disposer d’un corps musical organisé. René VERGER et son fils Jean sont recrutés comme psalteurs en février 1767 par le chapitre de la collégiale Saint-Pierre d'Angers. La collégiale, la plus ancienne avec Saint-Maurice, a été détruite dès 1791 pour dégager la future place du Ralliement au cœur de la cité. Rattachée à l'Université elle en accueillait traditionnellement les réunions. Après 1778, peu d'éléments concrets de la vie de René VERGER ont subsisté. Est-il tisserand et psalteur ou son âge l'a-t-il poussé à renoncer au chant au lutrin ? S'est-il retiré à Angers ? Ces questions restent pour l'instant en suspens. 

• 11 décembre 1711, Chemillé [M&L] : René VERGER est baptisé en l’église paroissiale Notre-Dame, l’une des quatre églises de Chemillé. Le père qui se prénomme René est garde de chasse.

• [1718-1728], Chemillé : Le jeune René VERGER a probablement été initié au chant au lutrin, au plain-chant, répertoire et techniques, ainsi qu’à prononcer en articulant à voix haute et intelligible, le latin à la collégiale Saint-Léonard. À suivre son parcours, il devait être également pourvu d’une belle voix dont la tessiture reste inconnue.

• 13 février 1737, Chemillé : Lorsque René VERGER épouse Marie Banchereau en l’église paroissiale Saint-Gilles, il est déjà mentionné comme psalteur (chantre) de la collégiale Saint-Léonard. Son père est défunt au moment du mariage. VERGER ne signe pas l’acte et ne signera aucun acte déclarant « ne savoir signer » ce qui pointe une caractéristique de sa formation qui a probablement privilégié un travail de mémoire et d’imprégnation auditive/orale.
Au mariage succèdent 8 naissances en 16 ans [1738-1754] dont 2 enfants morts en bas âge. Marie Anne, la seconde dans la fratrie, née en 1739 retient l’attention car ses père et mère assistent à son mariage et sont réputés défunts lors de son inhumation. Jean VERGER, cinquième enfant à venir au monde en 1746 à Chemillé deviendra à son tour psalteur suivant la même formation que son père. L’étude des musiciens de Saint-Léonard a mis en évidence un recrutement intergénérationnel des enfants de chœur. En 1790, ce sera par exemple le cas des familles BRUNETIÈRE, LACROIX, BOURMEAU.

• 8 août 1767, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre reçoit psalteurs René VERGER dit « le Père », 56 ans, et Jean VERGER dit « le Fils », 21 ans, lesquels sont « obligés d’assister aux petites heures ».VERGER a négocié avec le chapitre un double recrutement qui fait passer l'effectif du bas chœur de 4 à 5 psalteurs. Le chapitre a de son côté revu le montant des gages : Père et fils reçoivent chacun 240 lt/an au lieu des 342 lt accoutumées. Les raisons de leur venue à Angers restent à déterminer. René VERGER souhaitait-t-il épauler son fils en l’accompagnant ?

• 31 août 1768, Angers : Le chapitre accorde une gratification de 6 lt à chaque psalteur en récompense de leur assiduité pendant les vacances. Ils sont cinq : ROUSSELET, MESNARD, GEINDRAU, VERGER Père et Fils.

• 14 mars 1770, Angers : Le chapitre de Saint-Pierre octroie une aide de 3 lt au sieur VERGER, psalteur et malade.

• 17 février 1772, Angers : DALICHAMP et René VERGER, psalteurs, assistent au remariage de leur confrère François MESNARD avec Marie Girard en la Collégiale Saint-Pierre d'Angers.
• 4 janvier 1773, Angers : Ces messieurs du chapitre sont satisfaits de l’assiduité du sieur VERGER père et lui accordent 3 lt de pain par jour jusqu’au Mercredi des Cendres ainsi qu’une gratification de 12 lt pour l’aider à payer son loyer.
• 18 août 1773, Angers : Le chapitre avance 36 lt au Sr VERGER père dont le remboursement sera défalqué de ses gages à raison de 3 lt 6 s par mois.

• 10 novembre 1778, Chemillé : René VERGER et Marie Banchereau assistent au mariage de leur fille Marie Anne, 39 ans, à l’église paroissiale Notre-Dame de Chemillé. Leur profession est celle de tisserands. Ils demeurent alors paroisse Saint-Denis à Angers.

• Après 1778, les informations concernant René VERGER, psalteur de 67 ans, se tarissent laissant les circonstances de sa disparition inconnues. Ainsi que l’explicite l’acte de décès de Marie Anne à Melay [M&L], village voisin de Chemillé,  elle est « fille des défunts René VERGER tisserand et Marie Banchereau tisserande » à la date du 7 février 1797.

La situation de René VERGER en 1790 reste confuse. Est-il déjà décédé ou exerce-t-il le seul métier de tisserand ? Est-il retourné dans les Mauges ? Un Verger est guillotiné en 1794, est-ce un homonyme ? Les recherches effectuées n'ont pas encore permis de le localiser.

Mise à jour : 1er octobre 2018

Sources
F-Ad49/ BMS Chemillé ; F-Ad49/ G 1170 ; S. Stephan, Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre...

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