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VIDI, [Laurent] Michel (1756-1812)
État civil
NOM : VIDI     Prénom(s) : [Laurent] Michel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : VIDY
Date(s) : 1756-10-29  / 1812-5-25 
Notes biographiques

Une pièce comptable de la sériel L des Archives de Maine-et-Loire brouille le parcours de Laurent Michel VIDI en indiquant maître de psallette demeurant à Montreuil-Bellay [M&L]. Une pension de 150 lt annuelles lui est versée. Le parcours de Laurent Michel VIDI va alors révéler des mobilités géographiques et professionnelles. Le titre de maître de psallette est vraisemblablement lié à Brissac [M&L] où il a séjourné au moins à partir de 1788 et où il est dit marchand par les registres paroissiaux. Sa formation a certainement eu lieu à Loches [Indre-et-Loire]. Il n'a pu exercer à Montreuil-Bellay, Notre-Dame du Château, qui en 1787 et 1788 cherchait à recruter un chantre alors que VIDY résidait à Brissac. Par ailleurs, la date de naissance portée en série 1L978 est 29 octobre 1751 au lieu de 1756. Il finit ses jours en 1812 à Tours où il exerce comme chantre.

• 29 octobre 1756, Nalliers [Vendée] : Laurent Michel VIDY, fils d'un cavalier de la compagnie de Mr de Vallin, régiment de Saint-Gall, est baptisé en Vendée alors que la famille maternelle, les Casan, est natif de Beaulieu-Lès-Loches [Indre-et-Loire].  Père et fils portent le même prénom double. L'usage de Michel est dédié au fils. La famille VIDI est originaire de Franche-Comté, plus exactement du diocèse de Besançon [Doubs]. Le père nommé Michel Laurent est en garnison à Loches lorsqu'il épouse Anne Cazan en 1754.

La formation du jeune VIDI reste à préciser. Toutefois lorsqu'il se marie sa signature est calligraphiée avec aisance, d'un trait affirmé alors que son père déclare "ne pas avoir signer". Michel aurait-il été formé à Loches [Indre-et-Loire] ? Cela fait partie des nombreuses interrogations qui émaillent encore sa carrière.

• 21 août 1779, Beaulieu-Lès-Loches [Indre-et-Loire] : Michel VIDI, maréchal de la maréchaussée comme son père, mineur, épouse Marie Pigy domestique, majeure. Ils sont dits tous deux de la paroisse Saint-Laurent. De cette union naîtront trois enfants : Michel Laurent le 21 septembre 1780 dans le Lochois auquel succède Louis le 16 août 1782 qui décède en nourrice à Genillé [Indre-et-Loire] en octobre de la même année. Anne Casan, grand-mère est marraine de l'enfant. Marie, la cadette, naît à Brissac [Maine-et-Loire] en octobre 1788.

• Entre 1782-1783, Beaulieu-Lès-Loches : La mère de Michel VIDI est défunte lors du mariage de sa fille Cécile le 15 septembre 1783, le père est toujours cité comme maréchal.

• 1787-1788, Loches [Indre-et-Loire] : Le chapitre de Saint-Ours rémunère un dénommé Laurent VIDI à deux reprises, le 30 décembre pour avoir chanté pendant 18 mois (60 lt) et le 3 août 1788 pour avoir chanté depuis Noël à ce jour. L'auteur de ces prestations est ambigu. Il peut s'agir aussi bien du père dont le prénom usuel est Laurent que du fils dont le premier prénom est également Laurent. L'hypothèse du père choriste interroge car il ne semble pas être suffisamment instruit.

• 1788-1790[?], Brissac [M&L] : L'acte de baptême de Marie le 8 octobre 1788 stipule que Michel VIDI est devenu marchand à Brissac ; le parrain est messager de la ville, soit un gage d'honorabilité. Il y a changement professionnel et géographique. Brissac est une bourgade marchande, son église Saint-Vincent est un édifice Renaissance (1532) ; il y a plusieurs écoles. L'attention est retenue par un inventaire de l'église du 13 mars 1794 où sont mentionnées "4 robes rouges d'enfant de chœur". Telle est la seule mention corroborant le titre de Maître de psallette.

Années 1790 : La pension versée à Michel VIDI authentifie sa fonction de "Maître de psallette" bien qu'aucun dossier, courrier, ne permettent à l'instant de confirmer qu'il s'agit bien de Saint-Vincent de Brissac.

• 17 mars 1791, Montreuil-Bellay [M&L] : La pension de Michel VIDY, Maître de psallette résidant à Montreuil-Bellay est fixée à 150 livres annuellement. À titre de comparaison, le maître de psallette THOMARÉ dans la bourgade voisine du Puy-Notre-Dame reçoit une pension de 300 livres. Cette distinction confirme une pluri-activité. Serait-il marchand et chantre ? Plusieurs remarques s'ensuivent.

• An VI [1797-1798] : L'état général des pensionnaires ci-devant ecclésiastiques du district de Saumur mentionne une pension au bénéfice de Michel VIDY.

• 25 mai 1812, Tours : Michel VIDY, chantre âgé de 55 ans 6 mois décède à son domicile rue Richelieu. L'information indique qu'il a repris son activité au service de l'église post-concordataire.

Mise à jour : 13 mai 2018

Sources
Ch. Gautier, Histoire de Brissac..., 1920 ; F-Ad37/ BMS Beaulieu-Lès-Loches ; F-Ad37/ BMS Loches ; F-Ad37/ NMD Tours ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad85/ BMS Nalliers

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