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VILNET, Claude (1727-1808)
État civil
NOM : VILNET     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : VILENET
VILLENET
Date(s) : 1727-10-11   / 1808-6-17
Notes biographiques

Claude VILNET naît dans la province de Champagne en 1727, on ignore actuellement où et avec qui il a reçu sa formation musicale, mais à l'âge de trente ans, il est reçu comme musicien à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il y reste ensuite pendant 34 ans à chanter la basse-contre.

• 11 octobre 1727, Villiers-Herbisse [Aube] : Claude VILNET, fils de Vincent Vilnet et d'Anne Guyot, naît dans ce petit village champenois à environ 40 km de Troyes, dans le diocèse de Troyes. Son acte de baptême ne donne pas d'indication sur les métiers exercés par les protagonistes.

• [D'environ 1734-1735 à environ 1744-1745], le jeune garçon a probablement été éduqué dans une maîtrise, mais on ignore où (Troyes ?) et ce point reste à documenter.

De la même façon, on ignore actuellement dans quelle église il a éventuellement commencé sa carrière, ou quel autre métier il avait exercé avant d'arriver à Luçon. Les tableaux établis ultérieurement au début de la Révolution mentionnent seulement ses 34 ans de service à la cathédrale de Luçon et la colonne prévue pour indiquer le "temps de service dans d'autres églises" est restée vide en face de son nom. Toutes les hypothèses sont ouvertes : exercice d'un métier artisanal, engagement dans l'armée ?

• 1757, Luçon [Vendée] : Claude VILNET est reçu comme musicien du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il est "titré" la même année. Le chapitre lui attribue une somme en titre ad vitam. Cela signifie que même s'il devient, l'âge venu, incapable de servir le chapitre, il recevra toujours a minima cette somme chaque année. C'est une garantie d'avenir importante, destinée à stabiliser le musicien dans un poste. Le registre capitulaire correspondant à sa réception n'a pas été retrouvé, ce qui empêche d'en savoir plus sur sa réception, en particulier d'apprendre (éventuellement) d'où il venait.

• 27 juin 1758, Luçon : Claude VILNET, Ordinaire de la Musique de l’Église cathédrale, fils majeur de Jean Vilnet et de dame Anne Guyot, de la paroisse de l'Assomption de Villiers-Herbisse au diocèse de Troyes, épouse Charlotte-Perrine Maçon/Masson veuve de Jean FAVEREAU, qui était lui aussi de son vivant ordinaire de la Musique de la cathédrale. La cérémonie se déroule en présence de René BENOIST DE RIGNY et Pierre PONSIN, officiers de la musique de la cathédrale.

• 14 juin 1759, Luçon : Claude VILNET, officier de la musique de la cathédrale, et Charlotte Maçon ont une fille, Élisabeth-Céleste.

• 28 février 1764, Luçon : Claude VILNET assiste au double mariage de Pierre PONSIN, "officier de la musique de l’Église cathédrale" qui épouse Louise, la sœur de Michel Claude SIROL le maître de musique de la cathédrale et celui de Jeanne Ponsin, le fille de Pierre PONSIN, avec Michel Claude SIROL. Ce double mariage se fait en présence d'autres musiciens, notamment Jean DEBRON et Benoist DE RIGNY.
• 7 juin 1764, Luçon : À l'occasion d'un chapitre général est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. C'est la première qui soit accessible au début de ce registre capitulaire conservé, qui fait suite à une lacune de dix-huit ans. Sous la conduite de Pierre JOSSANT, "symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique, exercent dix vicaires musiciens. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLAND, René BENOIT, Jean Mathurin POULLET, Michel SIROLLE, Pierre ANTHEAUME, François PRÉAU et Jean DEBROU / DEBRON.

• 9 octobre 1770, Luçon : Élisabeth Céleste, fille de Claude VILNET et Charlotte Maçon, décède à l'âge de 11 ans. "Les officiers de la musique de la cathédrale dont son père étaient présents à sa sépulture".

• 13 mars 1779, Luçon : Neuf ans plus tard, Charlotte Maçon, la femme de Claude VILNET, meurt à son tour. Sont présents à la sépulture "messieurs les officiers de l'église cathédrale". PRÉAU, CORNEAU, PILORGET et DELESTRE signent l'acte dans le registre paroissial.

• 11 février 1782, LuçonClaude VILNET, officier de musique de la cathédrale, veuf en premières noces de Charlotte Maçon, épouse Marie-Madeleine Voisin, fille de feu Jean Voisin, maître tailleur et Marie-Julienne Favereau.

• 12 février 1785, Luçon : Claude VILNET assiste à la sépulture de Louis-François, fils de Denis PILORGET, musicien à Luçon, en présence de deux autres "ordinaires de la musique" et collègues Jean Louis Michel MOREAU et Louis Simon HILARIOT.
• 20 juin 1785, Luçon : Claude VILNET assiste au décès de Marie Jeanne Poulet, femme de Jean Louis Michel MOREAU "ordinaire de la musique de l'église cathédrale", de même que les officiers de la musique de la cathédrale REY, HILARIOT, CORNEAU, et SIROL.
• 28 octobre 1785, Luçon : La liste des membres du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame est dressée à l'occasion du premier chapitre général tenu après le début du dernier registre capitulaire. Maître Jean-Baptiste LEBRASSE est "symphoniarca" – c'est-à-dire maître de musique. Tous qualifiés de "magister", les choristes alors en poste sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Claude VILNET, Louis MOREAU, Michel SIROL, François PRÉAU, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT et Louis-Guillaume PAQUIN.

• 2 juin 1786, Luçon : À l'occasion d'un autre chapitre général est dressée une nouvelle liste des choristes de la cathédrale Notre-Dame, exactement similaire à la précédente.

• 26 octobre 1787, Luçon : Après le départ de PAQUIN vers Angoulême et les décès de MOREAU et PRÉAU, le corps des musiciens de la cathédrale Notre-Dame a été bouleversé. La liste qui est établie à l'occasion du chapitre général d'hiver 1787 comporte 9 noms, dans l'ordre suivant : Michel SIROL, Claude VILNET, Louis Simon HILARIOT, Jacques René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Paul-François Spire LAFOSSE et Jean-Louis Emmanuel HUET, le dernier reçu (fin août 1787).

• 9 mai 1788 : La liste dressée pour le chapitre dit d'été est exactement similaire à celle du mois d'octobre précédent.

1790, Luçon : Avec ses 64 ans, Claude VILNET est le musicien le plus âgé de la cathédrale de Luçon, ce qui lui vaut d'être mentionné en tête dans les tableaux récapitulatifs et de signer le premier les courriers adressés par le corps de musique au Comité ecclésiastique. Il est employé depuis 34 ans comme basse contre à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il bénéficie d'un traitement annuel de 744 livres et d'un viager de 400 livres assuré par acte capitulaire. Sous la conduite de Michel Claude SIROL, il côtoie au chœur Jacques-René CORNEAU, Antoine REY, Louis HILARIOT, Pierre DELESTRE, Jean-Louis Emmanuel HUET, ainsi que les deux derniers reçus, Pierre ROBIN et Jean-Baptiste Louis HERBULOT, sans oublier l'organiste Pierre ROSSIGNOL.
En mai Claude VILNET fait une demande de pension au Comité ecclésiastique lorsqu'il apprend que les avis du département sont renvoyés à l'Assemblée nationale pour être autorisés. Il demande une décision rapide pour le paiement de sa pension. Il est marié et sa femme est "paralytique".
Le directoire du département propose de lui accorder une pension de 400 livres, c'est-à-dire le montant de son "titre".
• 26 décembre 1790, Luçon : Marie-Madeleine, la seconde épouse de Claude VILNET, qui était paralysée, meurt.

• On peut penser qu'il a continué à chanter au chœur de la cathédrale constitutionnelle.

• 24 janvier 1795, Luçon : Claude VILNET est témoin au divorce de son ancien collègue Louis-Simon HILARIOT, qui était lui aussi musicien du chapitre de Notre-Dame de Luçon, avec sa première femme Madeleine Mouillé.

• 17 juin 1808, Luçon : Claude VILNET, "chantre, pensionnaire de l'État", natif de Villiers-Herbisse, près de Troyes [Aube], veuf en secondes noces de Madeleine Voisin, meurt à l'âge de 80 ans. Le fait qu'il soit qualifié de "chantre" laisse supposer que, malgré son âge et malgré sa pension, il avait repris du service lors de la reprise du culte ou au moment du Concordat. Mais ce point reste à documenter.

Mise à jour : 4 janvier 2019

Sources
F-Ad10/ BMS Villiers-Herbisse ; F-Ad85/ 2E128/ 10 ; F-Ad85/ BMS Saint Mathurin ; F-Ad85/ BMS Saint-Mathurin ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-Ad85/ EDépôt 128 ; F-Ad85/ NMD Luçon ; F-AdioLuçon/ AAR*/4 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; F-An/ DXIX/091/783/01-02 ; F-An/ DXIX/096/871/15

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