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VINCENOT, Jean Martial (ca 1747-1813)
État civil
NOM : VINCENOT     Prénom(s) : Jean Martial     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Dans divers documents il est dit "Jean Martin" ou "Martial"
Date(s) : 1747 ca  / 1813-1-7 
Notes biographiques

Les 24 ans premières années de la vie de Jean Martial VINCENOT sont peu documentées pour le moment. S'il est né à Sarlat, il reste un doute sur l'année de naissance, 1747 ?, 1752 ? Il a déjà 24 ans (ou 29) lors de la première étape connue de sa carrière de musicien comme serpent à la collégiale de Monpazier où il reste 9 ans avant de passer à la cathédrale de Sarlat (à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Monpazier). Quand les chapitres sont supprimés en 1790, il est toujours dans ce dernier poste. Il enchaîne alors, comme tous ses collègues, les demandes collectives ou individuelles dans l'espoir d'obtenir le maximum de fonds pour vivre ; il est dit très pauvre et chargé de six enfants. Après avoir reçu plusieurs acomptes et espéré une pension de 300 livres, il ne touchera au total que 750 livres de gratification car la loi du 1er juillet 1792 exigeait plus de 15 ans d'activité pour obtenir une pension et lui ne pouvait en prouver que 14 affirme le directoire du département  ! On peut craindre pour lui que la vie devint alors difficile avec ses nombreux enfants. Son acte de décès en 1813 nous informe qu'il était, alors, instituteur à l'école primaire de Sarlat sans préciser depuis quand. Une reconversion qui aurait réussie puisqu'il exerçait aussi cette activité avant 1787.

• [1747-1752] : En fonction des éléments fournis sur Jean Martial VINCENOT par le directoire du département de la Dordogne au Comité ecclésiastique le 6 avril 1791, on peut estimer qu'il est né en 1752 or sur l'acte de décès en 1813, il est dit qu'il a 66 ans, il serait donc né en... 1747. Contrairement à une pratique vérifiée plusieurs fois, le directoire à rajeuni Jean VINCENOT ! Par contre, l'acte de décès nous confirme qu'il est né à Sarlat.
 
• [1776-1785], Monpazier [Dordogne] : VINCENOT est musicien serpent à la collégiale.

• [1785-1790], Sarlat : Il occupe le même poste de musicien serpent à la cathédrale Saint-Sacerdos. Ses collègues sont GARDIE, VEDRENE, CHAUSSAT et 6 enfants de chœur ; le maître de musique est Michel LEFFRY.

• 27 mai 1787, Sarlat : Baptême de Marie Anne Clémence Vincenot, fille de Jean Martial VINCENOT, "instituteur et serpent de la cathédrale de cette ville" et de Marie Andrieu. Le baptême d'un fils est situé en décembre 1789.

• 7 novembre 1789, Sarlat : CHAUCHAT et VINCENOT sont témoins d'une inhumation dans la chapelle des pénitents blancs.

• 19 mai 1790 : Avec CHAUCHAT et GARDIE, il essaie d'obtenir une pension.

• 10 janvier 1791 : Le district de Sarlat propose pour lui une pension de 300 livres. Mais pour un complément de 25 livres pour 1790 qu'il réclamait, il le renvoie au fermier du chapitre de Sarlat

• 6 avril 1791 : Le département de la Dordogne propose pour VINCENOT une pension de 300 livres. Il le dit âgé de 39 ans, très pauvre et chargé de six enfants en bas âge. Dix jours plus tard, il obtient un acompte de 100 livres. Une seconde demande pour la même somme aboutira le 8 juillet après être passée par le district de Sarlat (14 juin 1791).

• 22 juillet 1791, Sarlat : Les musiciens de la cathédrale (VINCENOT, GARDIE, VEDRENE et CHAUSSAT) font une demande de pension. Ils adressent une pétition collective au président du Comité ecclésiastique. Ils expliquent qu'ils ont reçu quelques légers acomptes au mois de mars mais que cette avance est déjà consommée. Ils prient donc les membres du Comité de bien vouloir faire régler leur traitement de manière définitive ou de permettre au directoire du département de leur accorder une provision. Ils se disent dans la plus grande détresse, en particulier le sieur VINCENOT, qui est chargé de six enfants et qui n'a aucun bien.

• 18 février 1793, Sarlat : Le directoire du Département de la Dordogne ordonne qu'en application de la loi du 1er juillet 1792, il soit payée la somme de 550 livres à VINCENOT ce qui terminera le versement de sa gratification. Dix jours plus tard, suite au mémoire envoyé par lui à propos de cette gratification avec tous les certificats qui justifient son activité de musicien serpent à Monpazier et à Sarlat ainsi que le montant des appointements qu'il recevait, le directoire du département constatant, qu'en fait il a exercé moins de 15 ans et qu'en application de l'article 6 de la loi du 1er juillet 1792, il ne pouvait toucher qu'une gratification équivalente à une année et demie de traitement soit 750 livres. Comme il a déjà reçu 200 livres d'acompte en application de la loi du 24 août 1791, il recevra 550 livres.

• 7 janvier 1813, Sarlat : Jean VINCENOT meurt dans sa ville à l'âge de 66 ans ; il était "instituteur à l'école primaire". Il avait repris cette activité pratiquée en parallèle de celle de serpent dès avant 1790.

De nouvelles recherches sont nécessaires pour connaître le devenir de Jean VINCENOT dans cette période de 20 ans entre 1793 et son décès en 1813 et, en particulier, comment il est redevenu instituteur.

Mise à jour : 9 décembre 2020

Sources
F-Ad/24 BMS Sarlat Sainte-Marie 1780-1791 ; F-Ad24 / Q 18 ; F-Ad24/ 1 L 661 ; F-Ad24/ 10 L 29 ; F-Ad24/ 10 L 3 ; F-Ad24/ État civil en ligne ; F-Ad24/ État-civil de Sarlat Décès 1813 ; F-An/ DXIX/090/738/02 ; F-An/ DXIX/090/738/08 ; F-An/ DXIX/090/738/10

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