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WILLIG, Hermann Armand (1748-1810)
État civil
NOM : WILLIG     Prénom(s) : Hermann Armand     Sexe : M
Date(s) : 1748-10-26  / 1810-3-15
Notes biographiques

Hermann WILLIG (1748-1810) fait partie d'une importante dynastie de musiciens strasbourgeois. Il occupe une place de trompette à la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin] de 1769 à 1792 puis au Temple de l'Être suprême, dont il est nommé sous-chef d'orchestre, de 1793 à 1795. Sous le Directoire, la municipalité lui confie la direction des musiciens chargés d'animer les fêtes républicaines. En même temps, il assiste à toutes les publications officielles, qu'il a pour fonction d'annoncer "à son de trompe". Il gagnait aussi sa vie en enseignant son art.

• 26 octobre 1748, Strasbourg [Bas-Rhin] : Hermann Armand WILLIG, fils de Jean George WILLIG, soldat professionnel, par la suite trompette à la cathédrale, et d'Hélène Graff, naît. Il est baptisé le même jour à Saint-Pierre-le-Vieux. On lui donne pour parrain Jean Hermann Klein, secrétaire en chef de l'ordre équestre, et pour marraine Catherine Weiss, femme de Laurent WILLIG.

• 10 avril 1769, Strasbourg : Hermann WILLIG est engagé comme trompette par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame, avec un salaire annuel de 20 florins (40 livres).
• 20 novembre 1769, Strasbourg : Il fait partie des musiciens pensionnés par la municipalité. Il perçoit 50 livres et 5 sacs de grains.

• 29 septembre 1781, Strasbourg : Ses appointements, multipliés par trois, passent à 60 florins (120 livres).

• 21 octobre 1782, Illkirch-Graffenstaden [Bas-Rhin], paroisse Saint-Symphorien : Hermann Armand WILLIG, musicien, majeur, domicilié à Strasbourg, paroisse Saint-Pierre-le-Vieux, épouse Barbe Schneider, fille mineure de Joseph Antoine Schneider, charpentier et habitant de la même ville, et de Marie Ève Stellineyer, tous deux décédés. Son père George WILLIG, bourgeois et musicien à Strasbourg, assiste à la cérémonie.
• 22 décembre 1782, Strasbourg : Marie Barbe, fille de Hermann WILLIG, bourgeois et musicien, et de Barbe Schneider sa femme, née le jour précédent, est baptisée à Saint-Pierre-le-Vieux. Le parrain est Gabriel Geoffroy Dubois, bourgeois et marchand, la marraine Marie Anne Steckinger, femme d'Ignace Boz, huissier royal. Le père signe "Hermanus Willig".

• 27 septembre 1784, Strasbourg : Augmenté par le chapitre, il perçoit désormais 80 florins par an.

• 1789, Strasbourg : Hermann WILLIG, trompette de la ville, est locataire au n° 21, rue des Frères.

1790Strasbourg : Hermann WILLIG, symphoniste à la cathédrale Notre-Dame, 42 ans, touche 160 livres de gages à l'année.

• 1791, Strasbourg : Toujours musicien pensionné par la municipalité (trompette), il réside place de la Cathédrale. Ignace PLEYEL décide de le réemployer dans sa nouvelle formation : il lui assigne la place de premier trompette à la cathédrale, avec 200 livres de gages.

• Mai 1792, Strasbourg : Il sert encore comme premier trompette avec la même rémunération.

• [décembre 1793]-19 juin 1795, Strasbourg : Hermann WILLIG est trompette dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême. Il en est aussi le second chef, comme l'indique l'état du 4 avril 1794 qui précise qu'il a été systématiquement présent chaque décadi depuis les débuts de l'orchestre, ce qui lui vaut de toucher 14 livres à raison d'une livre par prestation. Le premier chef d'orchestre est François Laurent CHAPPUY.

• 14 avril 1794, Strasbourg : Le citoyen WILLIG, après avoir assisté comme trompette aux publications des lois pendant 21 jours dont 18 employés en entier et 3 pendant la matinée, ayant même été obligé à deux reprises d'appeler un second trompette et de louer deux chevaux, demande un salaire pour lui et le second trompette et la somme correspondant à la location des chevaux. La municipalité décide de payer les deux hommes à raison de 8 livres par jour, ce qui revient pour lui à 156 livres et à 16 livres pour le second trompette ; il touchera en plus 12 livres pour les chevaux. Il est demandé à l'administrateur des finances de la commune de lui attribuer un salaire fixe.
• 11 mai 1794, Strasbourg : WILLIG ayant assisté aux publications comme trompette durant 16 journées 1/2 au cours des mois de ventôse et de germinal, un salaire doit lui être octroyé. Il demande 60 livres par mois. Le corps de ville lui en alloue seulement 50, les publications étant peu fréquentes. La somme sera payée sur présentation de l'état des publications, à charge de supporter les frais d'un second trompette nécessaire en certaines occasions. La municipalité lui accorde 100 livres pour les publications de ventôse et de germinal.
• 19 juillet 1794, Strasbourg : Le corps municipal, après examen de l'état des musiciens employés à la fête et réjouissance publique qui a eu lieu le 8 juillet sur la promenade de l'Égalité, relativement aux victoires de l'armée de Sambre et Meuse, certifié par le citoyen WILLIG, directeur desdits musiciens, et montant à 463 livres, autorise l'administration des finances à régler les sommes dues.
• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• 2 janvier 1795, Strasbourg : Le citoyen WILLIG, trompette, expose qu'il lui a été alloué un salaire de 50 livres par mois pour assister aux publications des lois dans la commune, mais que cette somme n'est pas suffisante pour l'indemniser des peines et dépenses auxquelles ce service l'expose. Il réclame donc une augmentation. Il présente un certificat du citoyen Doron, secrétaire-greffier adjoint, du 2 nivôse, attestant que WILLIG est depuis plus de cinq mois presque continuellement occupé à la publication des lois et bulletins de la Convention nationale et qu'il a même parfois dû se faire remplacer pour assister à des proclamations extraordinaires. Le corps municipal lui accorde une indemnité de 60 livres à titre de supplément de salaire pour la période du premier thermidor an II au 30 frimaire dernier. Son salaire passera à compter du premier de ce mois [nivôse] à 60 livres par mois, cependant il pourra être diminué "lorsque le service du pétitionnaire exigera moins d'activité".
• 18 mars 1795, Strasbourg : Un règlement fixe son salaire de trompette au Temple de l'Être suprême à 300 livres par an.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple cesse de fonctionner, la cathédrale ayant été rendue au culte catholique.

• 1er mars 1796, Strasbourg : Le corps municipal ordonne le paiement des frais occasionnés par la fête célébrée le jour anniversaire de la mort du "dernier roi des Français". Le total s'élève à 351 livres 14 sols, dont 9 livres en monnaie métallique au citoyen WILLIG, chargé (seul) de la direction de la musique, et 3 livres de la même monnaie à chacun des 23 musiciens portés sur l'état certifié par ce même WILLIG, soit 79 livres. La dissolution de l'orchestre du Temple n'a donc pas mis un terme à l'utilisation de musiciens lors des fêtes révolutionnaires : la municipalité les rétribue désormais à la prestation.

• 14 juin 1797, Strasbourg : Après consultation de l'état des musiciens employés lors de la fête de la Reconnaissance célébrée le 10 prairial (29 mai), certifié par le citoyen WILLIG, "chargé de la direction de cette musique", d'un montant de 68 livres, le corps municipal ordonne le paiement de cette somme sur la caisse de la commune contre quittances.
• 20 juillet 1797, Strasbourg : La municipalité ordonne le paiement des frais occasionnés par les fêtes de l'Agriculture (9 juillet) et du 14 juillet. Pour la première, elle examine un "état des indemnités à payer aux musiciens employés à cette fête, tant l'après-midi que le soir à la danse ; cet état dressé par le cit. Willig, chef de la musique, et montant à… 330. 15". Le total des sommes dues aux musiciens pour la fête du 14 juillet, d'après un autre état certifié WILLIG, est de 95 livres.
• 2 novembre 1797, Strasbourg : Le citoyen Hermann WILLIG, trompette, fait remarquer "qu'outre les publications ordinaires que l'administration municipale [lui] fait faire à son de trompe, il est souvent tenu d'assister à des publications extraordinaires, et en négliger pour cela ses écoliers, au grand détriment de son revenu". Il indique qu'il y a un mois, plusieurs lois et arrêtés "fort longs" ont ainsi été publiés. Il demande par conséquent une indemnité pour ce service extraordinaire, son traitement n'étant que de 24 livres par mois, payées "en cuivre". Sa pétition est appuyée par l'administrateur des finances de la commune, qui évoque une proclamation du directoire exécutif relative à la conclusion du traité de paix de Campoformio. Il reçoit une indemnité de 48 francs. Le même jour, il demande un passeport pour sa belle-sœur Ève Sophie Schneider, native de Strasbourg, âgée de 37 ans, qui, après avoir appris le métier d'ouvrière en robes, "a quitté la France en 1782 pour se perfectionner dans sondit état chez l'étranger" (en Suisse). Le corps municipal lui délivre un certificat de notoriété constatant ces faits pour qu'elle puisse obtenir un passeport.

• 5 novembre 1798, Strasbourg : Hermann WILLIG intègre l'orchestre "pour l'exécution de la musique aux fêtes décadaires à célébrer en cette commune", dirigé par DUMONCHAU. Il fait partie des trompettes et timbales et son salaire s'élève à 200 livres.

• 26 juin 1803, Strasbourg : Hermann WILLIG, 54 ans, trompette, déclare le décès de son cousin germain Pierre Laurent WILLIG, timbalier.

• 10 décembre 1807, Strasbourg : Il est qualifié de "propriétaire" dans l'acte de mariage de son cousin Pierre Claude WILLIG, musicien.

• 15 mars 1810, Strasbourg : Hermann Armand WILLIG meurt de phtisie à l'âge de 61 ans 5 mois. Né en cette ville, il était fils légitime de Jean George WILLIG, ancien receveur, et d'Hélène Graff. Il laisse une veuve, Marie Barbe Schneider.

Mise à jour : 30 avril 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 1 L 506 ; F-Ad67/ 3 E 217/34 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Pierre-le-Vieux ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-Ad67/ S Strasbourg / St-Louis ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 142 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 147 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 148 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 149 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 269 MW 160 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ AA 2445 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724

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