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WOLBERT, Henri Pie Joseph (1751-1794)
État civil
NOM : WOLBERT     Prénom(s) : Henri Pie Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1751-7-11  / 1794-6-2
Notes biographiques

Henri Pie Joseph WOLBERT (1751-1794), chapelain de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] en 1790, refuse le serment constitutionnel mais n'émigre pas, à la différence de ses trois collègues, préférant poursuivre son ministère dans la clandestinité. Arrêté en 1794, il est condamné à mort et guillotiné.

• 11 juillet 1751, Châtenois [Bas-Rhin] : Henri Pie Joseph WOLBERT, fils de François Henri Wolbert, prévôt demeurant à Kestenholz [Suisse], et de Marie Ursule Hirchel sa femme, né le même jour, est baptisé. Le parrain, François Joseph Linck, est procureur fiscal ; la marraine, Marie Jeanne Wolbert, est fille d'Antoine Wolbert, greffier.

• 1790Strasbourg [Bas-Rhin] : Henri Pie Joseph WOLBERT est vicaire de la paroisse Saint-Laurent et chapelain de la cathédrale lors de la suppression du chapitre. Il fait donc partie du bas chœur au sein duquel il chante régulièrement. Les autres chapelains sont les sieurs JÆGLÉKACZOROWSKY et SCHODER. Il n'occupait pas encore ces fonctions en 1782. 

• [1791], Strasbourg : Bien qu'ayant refusé de prêter le serment constitutionnel, il reste en ville et continue à administrer les sacrements de l'Église dans la clandestinité.

• 30 mars 1794, Strasbourg : Reconnu alors qu'il rend visite à un malade, il est arrêté et incarcéré.
• 2 juin 1794, Strasbourg : Condamné à mort par jugement du tribunal criminel du Département du Bas-Rhin, Henri Pie Joseph WOLBERT, qualifié dans l'acte de décès du 3 juin de prêtre réfractaire, est exécuté sur la place d'Armes en compagnie de Catherine Martz et de Marie Nicaise, deux femmes pieuses qui lui avaient donné asile. Peu avant sa mort, il avait envoyé un billet à des proches : "Priez pour moi, mes chers enfants, aussitôt que vous apprendrez que j'ai subi le coup de la mort, que j'espère, aidé de la grâce de mon Dieu, recevoir avec une résignation chrétienne et une force digne d'un prêtre de Jésus-Christ, comme la grâce sacerdotale du martyre, afin d'aller sans délai jouir face à face de la présence de mon Dieu. C’est là que je veux être constamment votre père, de même que de tous les chers enfants de ma direction, à qui je donne encore en esprit, pour la dernière fois, le saint baiser en Jésus-Christ avec ma bénédiction. Tout pour la plus grande gloire de Dieu. Requiescam in pace".

Mise à jour : 16 juin 2021

Sources
C.-A. Frayhier, Histoire du clergé catholique d’Alsace avant, pendant et après la grande Révolution, 1876 ; C.-A. Frayhier, Histoire du clergé catholique d’Alsace…, 1876 ; F-Ad67/ 3 E 72/3 ; F-Ad67/ D Strasbourg ; L. Rifflard, Dernières lettres de martyrs (1793-1799), 1951.

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