source A

ESSAI/ sur/ Les goûts ancien et moderne/ de la musique/ Françoise,/ relativement aux paroles d'opera./ A PARIS,/ M. DCC. LIV.
F-Pn/ Ye 2758
In-8°, 11 p., broché 

Notes sur la source A

Contient :
- p. [1] : page de titre
- p. [3] : Avertissement
- p. [4]-[10] : Essai
- p. [5]-[11] : texte
- p. [11] : « Permis d'Imprimer à la charge d'enregistrement à la Chambre Syndicale. Ce 5. Juillet 1754. Signé BERRYER. [...] le Livre de la Communauté des Libraires-Imprimeurs de Paris, num. 3629. conformé [...] Règlemens, & notamment à l'Arrêt du Conseil du 10. Juillet 1745. A Paris le 13. Juillet 1754 [...]DOT Syndic.
- Avertissement :
« On a lieu d'espérer que l'Ouvrage qu'on donne au Public lui plaira. L'Auteur qui ne l'a composé que comme un de ces amusemens de société que les circonstances seules occasionnent, s'y exprime avec la liberté & la franchise qu'on se permet quand on est sûr de n'être point obligé de faire un personnage qui souvent rend partial, pour mille raisons que chacun sent, & qu'il est inutile de développer. De plus, l'Auteur est généralement connu pour un grand Maître par ses Ouvrages de Musique, qui tous ont eu le bonheur de plaire à la Cour & à la Ville, où ils ont été également accueillis. Son goût pur, effet d'un sentiment vif & délicat, & la connoissance profonde qu'il a de son Art, dans les parties sur-tout qui appartiennent plus immédiatement au génie, forment un heureux préjugé pour l'accueil qu'on se flatte que fera le Public à cet Ouvrage. M.*** ne prétendoit point l'exposer à son jugement, quoiqu'il le respecte & par justice, & par reconnoissance ; sa modestie l'eut même, sûrement, empêché de consentir que son Epître vît le jour, s'il eût été consulté pour cela ; mais un Ami auquel il l'a communiqué a pensé que (sur-tout dans les circonstances présentes) ce seroit faire un vol au Public, que de ne pas faire à l'Auteur celui de cet Essai. On l'avoue ; c'est sans sa participation qu'on le donne, avec quelques notes dont on a cru devoir l'accompagner ; mais l'Editeur espère que si son Ami lui fait un reproche de cett espèce de larcin, le Public, en l'approuvant, l'en absoudra. »
Autres exemplaires :
- Un exemplaire de l'ancienne Bibliothèque Musicale Alfred Cortot a été vendu aux enchères les 3 et 4 juin 1992 et figurait dans le catalogue de vente sous le numéro 150 avec la mention : « Rare. Avertissement et Epître en vers à Madame Coulom. Etiquette en vers jointe donnant le nom de l'éditeur [Dampierre]. (RISM B VI ; petit trou de vers au dernier f.) »
- B/ Br : non-consulté. Il s'agit sans doute de l'exemplaire décrit dans le Catalogue de la Bibliothèque de F. J. Fétis (Bruxelles, Merzbach et Falk, 1877), qui mentionne, p. 531 (Notice 4472) : « Essai sur les goûts ancien et moderne de la musique française, relativement aux paroles d'opéra. (par François Colin de Blamont, et publié par le Marquis de Dampierre). Paris, 1754 - A Messieurs Gabriel fils à l'occasion de quelques airs de chant et de symphonie. S.l.n.d. - Sur l'instinct de Lully. S.l.n.d. - A Mme la Marquise de Pompadour, à l'occasion de l'Essai sur les goûts ancien et moderne de la musique française, relativement aux paroles d'opéra. S.l.n.d., 1 vol in-4° »

Attribution(s)

Le nom de l'auteur est donné par Titon du Tillet dans son Parnasse Français (nouvelle édition de 1755). Certaines sources attribuent à tort l'ouvrage à Caux de Cappeval.

Commentaires contemporains

« Eloge historique de feu M. de Blamont », s.l. [Paris], s.d. [1760], p. 10 :
« Quant à la Poësie ; il [Colin de Blamont] s'y est exercé avec avantage : son Essai sur les Goûts ancien & moderne de la Musique françoise, relativement aux paroles d'Opéra, a mérité les Eloges de M. Freron : (Voir document joint : l'Année Littéraire 1754 : Tom. 5e. pag. 120. & suivantes) & l'on peut assurer que ces Eloges n'ont point été mandiées. Il est juste de dire ici que cet Essai a véritablement été surpris à l'auteur, & imprimé à son insçu. L'Editeur l'a dit dans l'Avis qui précède l'Essai, mais le Public en a cru ce qu'il a voulu : c'est a présent le tems, c'est ici le lieu de lui protester que cet avis n'exprime que la plus exacte vérité ».

Notes date(s) :

5 juillet 1754 : date d'enregistrement à la Chambre Syndicale de Paris.

Autre(s) nom(s) cité(s)

FRÉRON, Mr

Notes nom(s) cité(s)

Il est précisé en note, p. [5] : Madame Coulom, « Fille unique de feu M. De la Lande, Surintendant de la Musique du Roi, Maître de celle de la Chambre & de la Chapelle, Chevalier de l'Ordre Royal de St Michel. »
Une étiquette en vers jointe à l'exemplaire de l'ancienne Bibliothèque Musicale Alfred Cortot donne le nom de Dampierre comme éditeur de l'ouvrage.

Fréron a réalisé une critique de cet ouvrage dans l'Année Littéraire de 1754 (V, p. 120).

Dédicataire(s) :

COULOM, Mme

Éditeur(s), graveur(s), libraire(s)

DAMPIERRE, marquis de

Voir aussi

RISM B.VI/ p. 230

Le texte de Colin de Blamont est annoté par un tiers, qui est également l'auteur de l'avertissement : il dit être un ami du compositeur. Ph. Gilson indique dans le « Dictionnaire de la musique en France aux XVIIème et XVIIIème siècle » réalisé sous la direction de Marcelle Benoît (p. 278) que l'auteur de ces ajouts serait le marquis de Dampierre, dont on sait qu'il fut un ami de Colin de blamont (ce dernier inséra d'ailleurs à plusieurs reprises des fanfares de chasse que le marquis avait lui-même composées, dans certaines de ses oeuvres comme les intermèdes pour La Princesse d'Elide en 1728, ou Le Retour des Dieux sur la Terre en 1725). Ceci semble confirmé par le feuillet joint à l'exemplaire de l'ancienne Bibliothèque Musicale Alfred Cortot et par la notice concernant cet écrit dans le catalogue de la Bibliothèque de Fétis.
 
 Catherine Massip attribue quant à elle l'Avertissement et les notes au poète Tanevot, également ami du compositeur, qui lui avait notamment fourni le livret du Retour des Dieux sur la Terre et avec qui il avait réalisé l'Edition des Motets de La Lande en 1729. Cette idée semble tout aussi, convaincante, dans la mesure où l'on sait que Tanevot était très proche du compositeur à la fin de sa vie. Il écrivit d'ailleurs une éloge funéraire dédiée à Colin de Blamont, parue dans le Mercure de France de Novembre 1760, p. 36.

Auteur de la notice : Benoît Dratwicki

Date de diffusion : décembre 2007 ; dernière modification : février 2011