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VALETTE de MONTIGNY, Joseph

Ce Valette est un des plus excellens génies que nous ayons et sa musique est excellente.
Sébastien de Brossard, Catalogue des livres de musique théorique et pratique […], 1724, p. 70 (1)

Sébastien de Brossard est le seul musicien à s’être exprimé sur le talent de son contemporain Joseph Valette de Montigny. Ce dernier occupe en effet une place relativement discrète dans l’histoire de la musique, à l’écart du Parnasse françois décrit par Titon du Tillet. Le laisser dans l’ombre serait cependant injuste car sa musique compte plusieurs pièces de grande valeur, notamment certains de ses motets. L’étude de son œuvre (2) permet de témoigner du métier solide dont pouvaient faire preuve certains maîtres de chapelle des grands centres religieux des provinces françaises qui, par leur formation et leurs efforts, parvenaient à produire de la musique de qualité. Ce catalogue est issu d’un travail de maîtrise entrepris en 2002 sous la direction de Thierry Favier à l’Université de Bourgogne (3), il a été enrichi et mis aux normes PHILIDOR.

Repères biographiques

[voir aussi la notice biographique du compositeur]

Né en 1665, Valette de Montigny (4) débuta très tôt un apprentissage d’enfant de chœur à Béziers qui se poursuivit, comme souvent à l’époque, par une carrière de musicien d’église et de maître de chapelle. Son plus ancien poste connu fut, en 1689, la direction de la maîtrise de la cathédrale biterroise, institution qui l’avait formé à son futur métier. Ensuite, selon cette fameuse expression d’Annibal Gantez, Joseph Valette « vicaria » (5) de cathédrales en collégiales et dirigea la musique de plusieurs églises françaises. Après Béziers, il exerça son art à Narbonne puis à Dijon, et plus tard à Senlis, Bordeaux et Toulouse. L’énoncé de ces étapes semble indiquer une carrière « classique » de maître de chapelle, celle d’un musicien mobile, à la recherche d’opportunités et d’une place toujours plus confortable. La carrière de Valette de Montigny n’est cependant pas des plus courantes.
Rompant le fil de ses pérégrinations à l’ombre des clochers, le musicien quitta la France pour voyager en Europe comme l’indique la courte notice biographique publiée en 1704 dans la préface du supplément du recueil des Cantiques des Familles chrétiennes (voir notice recueil CaFC) :

« [Valette] s’est fait admirer par son habileté non seulement en France, mais encor dans plusieurs cours étrangères, & surtout en Angleterre par le fameux tombeau du Duc de Glocestre qu’il composa & qu’il fit exécuter en musique à Londres, lorsque ce jeune prince y mourut l’an 1700. »

Le compositeur fit lui-même indirectement allusion à ses voyages dans une dédicace adressée au duc de Noailles lors de la réédition de son livre de motets en 1711 (voir JVM.recueil.01) :

« Permettez-moy de vous présenter à même temps des Pièces que l’Angleterre, la France & l’Italie ont entenduës avec quelque plaisir » (6).

De Londres, en 1700, où il composa le Tombeau du duc de Gloucester (JVM.47) à Copenhague, en janvier 1702, où il fit l’hommage d’une cantate à la princesse de Hesse-Hombourg (JVM.46), en passant par La Haye, en 1701, lorsqu’une cabale dirigée par l’acteur Louis Deseschalier mit fin à ses espoirs de diriger l’Opéra de cette ville, sans compter ce séjour italien dont nous ne savons rien, Valette souhaitait probablement imprimer un cours différent à sa carrière. La courte notice biographique de 1704 révèle par ailleurs qu’il s’était attelé, « il y a cinq ou six ans », à une édition du Théâtre italien de Gherardi à Amsterdam dans laquelle il avait « fait plusieurs changements considérables, qui ont donné beaucoup de relief à ce chef-d’oeuvre de Guerardy ». Les éléments manquent pour déterminer avec exactitude l’édition concernée et quel a été son rôle dans ce projet (7). Ce maître de chapelle languedocien faisait preuve d’un réel don d’ubiquité en s’occupant de théâtre, d’opéra et de musique instrumentale en terres protestante et anglicane tout en publiant, à Paris chez Christophe Ballard, son livre de motets, gravé par Henry de Baussen.
Nous ne connaissons que peu de détails sur les conditions ou les buts de ces voyages et les quelques indices retrouvés ne permettent pas de lever intégralement le voile sur cette grande partie de sa vie, de la fin du XVIIe siècle à 1718. Ceci est d’autant plus regrettable que cette période correspond aussi aux publications du compositeur chez Ballard. Valette publia ainsi sept airs dans les recueils d’airs sérieux et à boire, dont un en italien entre 1709 et 1713 (voir JVM.39, JVM.40, JVM.41, JVM.42, JVM.43, JVM.44 et JVM.45). En 1711, la « sollicitation du Public » et « la rareté des exemplaires » de la première édition des motets déterminèrent le compositeur « à les revoir avec soin » (8) et à augmenter son livre de deux oeuvres ; les mêmes motifs poussèrent Ballard à rééditer ce recueil et à l’inclure dans sa collection de livres de motets in-folio (9). Valette de Montigny avait peut-être un autre projet éditorial avec l’imprimeur puisque la bibliothèque privée des Ballard conservait autrefois un recueil manuscrit de ses noëls en trio (JVM.recueil.02 ) (10).

La suite de la carrière de Joseph Valette de Montigny est en revanche mieux documentée. Maître de chapelle de la cathédrale de Senlis avant 1716 jusqu'à après 1719, le compositeur devint ensuite maître de chapelle de la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux de 1725 à 1729, puis de l’abbatiale Saint-Sernin de Toulouse, de 1729 à sa mort en 1738. Il s’agissait de postes relativement prestigieux car ces deux églises consacraient des sommes importantes à leur « musique », comme en témoignent les nombreuses archives conservées, qui permettent également de retracer le quotidien du compositeur et ses obligations de maître de chapelle. Cette position lui conférait également une place incontournable dans la vie musicale de Bordeaux et Toulouse, et l’amenait souvent à se produire dans les couvents, les chapelles de confréries ou encore les académies de musique de ces deux cités. Quelques partitions manuscrites de cette période nous sont parvenues, mais dans bien des cas, seuls les livrets imprimés à Toulouse (11) subsistent pour attester de sa production de motets et de noëls à grand choeur.

L’oeuvre conservée ou signalée

Au terme de nos recherches, le catalogue de l’œuvre conservée ou signalée de Valette de Montigny comprend 48 références (12), mais la musique n’est conservée que pour la moitié d’entre elles. Hormis une dizaine de pièces profanes ou instrumentales pour un effectif restreint, le corpus se compose essentiellement de musique religieuse et spirituelle : 24 motets, 9 noëls à grand choeur, 4 cantiques spirituels. Cette production conservée ou signalée est quantitativement réduite par rapport à ce que dut être la réalité. Les obligations d’un maître de chapelle étaient en effet nombreuses. Parmi ses tâches les plus importantes figuraient la direction du chant au cours des offices, l’enseignement de la musique aux enfants de choeur et surtout la composition de nouvelles œuvres. Or, plusieurs pièces du service divin ne figurent pas au catalogue des compositions de Joseph Valette : messes en musique, magnificat, leçons de ténèbres, etc. Les différents contrats du maître spécifiaient pourtant cette obligation de renouveler régulièrement le répertoire de l’église et de déposer une copie des nouvelles oeuvres aux archives du chapitre (13). Par ailleurs, l’inventaire après décès de Valette, dressé en 1739, précise que la fille du compositeur avait « en son pouvoir quelques pièces de musique de la composition de sond[it] père comme Motets, Magnificats, Messes le tout ayant esté chanté dans l’église dud[it] St-Sernin pendant qu’il en a esté le Maître de Musique et dont il en a laissé les partitions aud[it] chap[it]re comme il y estoit obligé par son contrat de bail de lad[ite] Maitrise » (14). Il est regrettable que le notaire n’ait pas pris la peine de détailler les différentes œuvres, car force est de constater que Valette satisfaisait aux clauses de son contrat qui l’obligeaient à composer.

Après le décès du compositeur, le chapitre de l’église Saint-Sernin possédait plusieurs copies de ses oeuvres (15). Malheureusement, presque rien n’a subsisté de cette collection. D’une manière générale, les pièces témoignant de la musique des maîtrises de Saint-Seurin de Bordeaux et de Saint-Sernin de Toulouse sont peu nombreuses (hormis le cas particulier de Bernard-Aymable Dupuy dont on conserve un important fonds) (16). Concernant Valette de Montigny, seule la partition autographe du motet Beatus vir qui timet (JVM.02) semble provenir de Toulouse (celle-ci mentionne des noms d’interprètes toulousains). Les deux autres grands motets conservés ont également été joués à Toulouse mais les exemplaires des partitions nous sont parvenus par d’autres biais. La partition du Surge propera Sion filia (JVM.21) provient du Concert de Lyon et celle du Salvum me fac Deus (JVM.19) appartient à l’ancien fonds du Concert Spirituel.

Attributions

L’œuvre conservée ou signalée de Joseph Valette de Montigny ne pose pas de problème particulier d’attribution, hormis peut-être sa participation à une édition amstellodamoise du Théâtre italien de Gherardi qu’il n’a pas encore été possible d’identifier (voir ci-dessus).
Nous souhaiterions cependant lever certains doutes qui subsistaient à propos de la paternité de plusieurs œuvres. Dans son introduction du fac-similé des Motets à I, II, III voix de Joseph Valette de Montigny, Philippe Lescat – qui rappelons-le fut un des premiers à circonscrire et faire connaître l’œuvre de Valette de Montigny – fit état d’une incertitude concernant la paternité des motets conservés dans l’ancien fonds de l’Académie des Beaux-arts de Lyon (JVM.08, JVM.09 et JVM.21) (17). Selon lui, en se fondant sur les travaux de Léon Vallas (18), ces pièces pourraient provenir d’un symphoniste présent dans cette ville entre 1724 et 1735. Or, les partitions qui nous sont parvenues sont autographes et signées « Valette de Montigny », et d’autres sources signalent pour certains motets leur exécution à Toulouse ; il n’y a donc pas lieu de douter de leur paternité. Le compositeur envoyait lui-même ses oeuvres à l’Académie (voir notamment JVM.09). Outre les manuscrits cités ci-dessus, la bibliothèque de cette institution conservait des copies manuscrites de motets tirés du livre publié par Ballard en 1701 (JVM.07 et JVM.20) ainsi que deux grands motets non conservés (JVM.10 et JVM.12). Enfin, aucune oeuvre n’a été retrouvée du symphoniste homonyme et rien ne permet d’affirmer qu’il fut compositeur.
Deux airs ont été publiés dans le Mercure galant en juillet 1678 (p. 34-35) et mai 1679 (p. 112-113) par un certain « Mr de Montigny du Havre ». Il s’agit des airs Amour cruel amour laisse-moi vivre en paix (voir base Mercure-Airs, notice MG-1678.07.01) et L’amour folâtrant l’autre jour (id., notice MG-1679.05.03). Au vu des dates de publication, l’attribution de ces airs à Joseph Valette de Montigny est impossible.
Enfin, beaucoup d’oeuvres sont citées dans des témoignages contemporains (notamment les délibérations capitulaires) sans que l’on puisse déterminer si Valette de Montigny en est le compositeur. C’est le cas de nombreux Te Deum ou de motets chantés lors de cérémonies. Nous avons décidé de ne pas inclure ces témoignages dans le catalogue s’ils ne permettaient pas d’identifier une oeuvre précise ; le compositeur pouvait en effet reprendre une oeuvre figurant déjà dans le fonds de la maîtrise.

Présentation du catalogue

L’organisation de ce catalogue correspond à un classement générique. Au sein de chaque genre, les oeuvres sont classées par ordre alphabétique d’incipit. Les numéros désignant chaque oeuvre sont précédés des initiales du compositeur (JVM).

Notices Œuvres :

Musique religieuse sur texte latin :  
 MOTETS JVM.01 à JVM.25
   
Musique spirituelle sur texte français :  
NOËLS À GRAND CHOEUR JVM.26 à JVM.34
CANTIQUES SPIRITUELS JVM.35 à JVM.38
   
Musique profane :  
AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE JVM.39 à JVM.45
CANTATE JVM.46 
   
Musique instrumentale :  
TOMBEAU JVM.47

Notices recueils :

Deux recueils concernent Valette de Montigny exclusivement :  
MOTETS À 1, 2 ET 3 VOIX PAR LE SIEUR VALETTE DE MONTIGNY JVM.recueil.01
RECUEIL DE NOËLS EN TRIO JVM.recueil.02

Les recueils suivants sont liés à d’autres corpus et suivent donc une numérotation propre à l’Atelier d’études :

Corpus des Recueils d’Airs Sérieux et à Boire (RASB) :  
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1709.10 RASB-1709.10
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1710.02 RASB-1710.02
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1710.12 RASB-1710.12
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1713.01 RASB-1713.01 
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1713.02 RASB-1713.02
RECUEIL D'AIRS SÉRIEUX ET À BOIRE DE DIFFÉRENTS AUTEURS, 1713.09 RASB-1713.09 
   
Recueils collectifs manuscrits :  
RECUEIL DE MOTETS À L’USAGE DES DAMES RELIGIEUSES recueil 00257 
MOTETS COPIÉS PAR JEAN-BAPTISTE GOUFFET recueil 00260
RECUEIL DE MOTETS DE LA CATHÉDRALE D’ANGERS recueil 00276 
   
Recueils collectifs imprimés :   
CANTIQUES DES FAMILLES CHRÉTIENNES recueil CaFC 
MOTETS DE DIFFÉRENTS AUTEURS, I recueil MoDA-01 

- Le premier système de chaque oeuvre a été numérisé afin de proposer un aperçu de la source.
- Les textes des oeuvres ne sont transcrits que lorsqu’il s’agit de textes originaux. Les psaumes n’ont pas été retranscrits.
- Les petits motets imprimés avaient déjà été traités par Nathalie Berton dans le cadre du Catalogue du petit motet imprimé en France (1647-1789) (voir note 1 pour la référence). Nous avons complété les notices lorsque cela était nécessaire.
- L’exhaustivité de ce type de travaux est naturellement impossible, nous espérons que d’autres oeuvres seront découvertes. Nous remercions le lecteur de nous les signaler.

Remerciements

Je remercie tout particulièrement Thierry Favier qui a encadré ma maîtrise à l’Université de Bourgogne consacrée à Joseph Valette de Montigny ; ses encouragements et son intérêt pour ce compositeur m’ont beaucoup soutenu. Je tiens à exprimer toute ma gratitude envers Nathalie Berton et Barbara Nestola pour leur relecture des notices et leurs précieux conseils. Je tiens aussi à vivement remercier les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce travail par leurs conseils, leurs encouragements et les nombreux échanges qui ont nourri ma réflexion : Catherine Cessac, Jérémy Crublet, Corinne Daveluy, Christophe Doînel, Jean Duron, Laurent Guillo, Bénédicte Hertz, Thomas Leconte, Sylvie Lonchampt, Nicolas Moron, Théodora Psychoyou, Michaël Sabaté, Christian Sassier, Françoise Talvard.

Chronologie de la carrière de Joseph Valette de Montigny

- 19 mars 1665 : baptême à Béziers
- ca 1671 : enfant de choeur dans la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
- 1689-1692 : maître de chapelle de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
- 4 novembre 1692 : mariage avec Marie Cabanelle
- 1693-1694 : maître de chapelle de la cathédrale Saint-Just de Narbonne
- déc. 1694-1695 : maître de chapelle de la collégiale Saint-Étienne de Dijon
- ca 1698-1699 : participation à une édition du Théâtre italien de Gherardi à Amsterdam
- 1er novembre 1699 : localisé à Perpignan (décès de son fils)
- 1700 : localisé à Londres, compose un tombeau en l’honneur du duc de Gloucester (JVM.047)
- octobre 1701: localisé à La Haye, ne parvient pas à obtenir l’exploitation de l’Opéra de cette ville
- 1701 : 1re édition de son livre de motets chez Ballard
- janvier 1702 : localisé à Copenhague, compose une cantate en l’honneur de la Princesse de Hesse-Hombourg (JVM.046)
- 1704 : publication du recueil des Cantiques des familles chrétiennes à Lyon. Valette prend part à la préparation de ce recueil.
- 1709-1713 : publication de sept airs dans les Recueils d’Airs Sérieux et à Boire de Ballard (JVM.039 à JVM.045)
- 1710 : réédition à Lyon du recueil des Cantiques des familles chrétiennes
- 1711: réédition de son livre de motets chez Ballard, un exemplaire est dédié au duc de Noailles
- 1716-1719 : cité comme maître de chapelle de la cathédrale de Senlis, il participe aux fêtes données en l’honneur de la duchesse de Berry au château de Chantilly en 1718
- 1725-1729 : maître de chapelle de l’église Saint-Seurin de Bordeaux
- 1729-1738 : maître de chapelle de l’église abbatiale Saint-Sernin de Toulouse
- 20 oct. 1732 : décès de son épouse Marie Cabanelle
- 4 oct. 1738 : décès de Joseph Valette de Montigny

Notes :

(1) Voir Yolande de Brossard (éd.), La collection Sébastien de Brossard 1655-1730, Paris, Bibliothèque nationale de France, 1994, p. 97.
(2) Jusqu’à ce jour, la connaissance de l’oeuvre de J. Valette de Montigny était essentiellement réduite à son livre de motets édité chez Ballard en 1711. Ce recueil a fait l’objet d’un fac-similé chez Fuzeau avec une introduction de Philippe Lescat présentant succinctement le compositeur et son oeuvre : Joseph Valette de Montigny. Motets à I, II, III voix avec et sans instruments et basse continue. Livre premier [fac-similé], Courlay, Fuzeau, 1988 (coll. « La musique Française classique de 1650 à 1800 » ; 24). Nathalie Berton a aussi inclus les motets de ce recueil dans la base de données PHILIDOR, Catalogue du petit motet imprimé en France (1647-1789), <http://philidor.cmbv.fr/catalogue/intro-petit_motet>, [diffusion en décembre 2005]. Nous devons beaucoup à ces deux travaux.
(3) Voir Benoît Michel, Joseph Valette de Montigny (1665-1738). Éléments biographiques et esthétiques d’un compositeur de Province, Mémoire de Maîtrise sous la direction de Thierry Favier, Université de Bourgogne, 2002, 2 vol. 234 p., 124 p. Cette étude comprend une première version du catalogue des oeuvres du compositeur et une étude  iographique approfondie, qui fera l’objet d’une publication.
(4) La mention « de Montigny » apparaît au début du XVIIIe siècle sans que l’on puisse en déterminer la cause.
(5) Annibal Gantez, L’entretien des musiciens, Auxerre, Jacques Bouquet, 1643, <http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57979f>
(6) [R.P. Étienne Bernou], Cantiques des Familles Chrétiennes sur les Principaux Mysteres de nôtre Religion, & sur plusieurs autres sujets de pieté […]. Seconde Édition revuë & augmentée de plusieurs Chansons spirituelles, Lyon, Jacques Guerrier, 1704, suppl., p. v. Je tiens à remercier très vivement Laurent Guillo de m’avoir signalé cette source.
(7) S’agit-il de l’édition d’A. Brakmann en 1697-1698 à Amsterdam ? Cette version, même si elle présente de nombreux changements, est cependant muette sur une éventuelle collaboration du compositeur ou même sur une contribution extérieure.
(8) Voir l’« Avis » au début de la réédition de 1711.
(9) Un exemplaire de ce livre contient une épître dédiée au duc Adrien-Maurice de Noailles (F-Pc/ L 369), mais aucune information n’a malheureusement été retrouvée pour éclairer les relations entre le compositeur et son dédicataire.
(10) Voir Laurent Guillo, « La bibliothèque musicale des Ballard d’après l’inventaire de 1750 et les notes de Sébastien de Brossard (première partie) », Revue de Musicologie, 90/2, (2004), p. 327.
(11) Les imprimeurs-libraires du Sud-Ouest de la France (principalement Toulouse) imprimaient, sous la forme de livrets, les textes des noëls à grand choeur et de certains motets chantés lors des cérémonies, voir B. Michel, « Un fonds de livrets conservé à la Bibliothèque municipale de Grenoble : une source importante pour l’étude de la musique religieuse toulousaine (1726-1744) », Revue de Musicologie, 91/1, (2005), p. 233-258.
(12) Soit 47 références d’oeuvre et le recueil de noëls en trio.
(13) Arch. dép. de la Haute-Garonne/ 101 H 227 : [Livre des contrats et autres actes du chapitre Saint-Sernin, bail de la maîtrise à Joseph Valette de Montigny, 31 mai 1729], f. 22v : « Finallement sera tenu led[it] s[ieu]r Valette de noter sa musique sur un livre quy luy sera baillé par led[it] chap[it]re, dans lequel il mettra des messes, vespres, magnificats et motets de sa composition de musique qu’il aura faits chanter pendant le présent bail au choix du chap[it]re lequel livre il remettra à Mr l’intendant de lad[ite] maîtrise à mesure qu’il y aura coppier des pièces de musique. ».
(14) Arch. dép. de la Haute-Garonne/ 3 E 11958 (étude de Me Bernard Vincent) : « Inventaire des Meubles, et autres effets mobiliaires delaissés par le sieur Joseph Valette de Montigny, Maître de la chapelle de Musique de l’église de Saint Sernin commencé le 5 janvier 1739 clos et arresté le 22 avril 1739 ».
(15) Jean Clavis, successeur de Valette à Saint-Sernin, les avait encore en main en novembre 1745, peu avant son départ pour Bordeaux (Arch. dép. de la Haute-Garonne/ 101 H 222, délibération capitulaire du 6 novembre 1745).
(16) Voir Françoise Talvard, Catalogue de l’oeuvre de Bernard-Aymable Dupuy, base de données PHILIDOR, <http://philidor.cmbv.fr/catalogue/intro-dupuy> [diffusion en décembre 2007]. Ce compositeur fut le maître de chapelle de l’église Saint-Sernin entre 1745 et 1789.
(17) Philipe Lescat, [biographie et catalogue de J. Valette de Montigny], Joseph Valette de Montigny. Motets […] op. cit., p. 7. Affirmation reprise dans Philippe Lescat, « VALETTE de MONTIGNY, Joseph », Marcelle Benoît (dir.), Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1992, p. 697-698.
(18) Léon Vallas, Un siècle de musique et de théâtre à Lyon, Lyon, P. Masson, 1932 (réimp. Genève, Minkoff, 1972).