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COINDARD, Pierre (1744-1826)
État civil
NOM : COINDARD     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COUIDARD
COINDART
COINDAR
Date(s) : 1744-8-16   / 1826-6-1 
Notes biographiques

Le prêtre Pierre COINDARD est en 1790 "distributaire et maître de chœur" de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Est-il musicien ? On peut penser qu'a minima il prend une part active au chant.

• 16 août 1744, Mâcon [Saône-et-Loire] : Pierre COINDARD naît sur la paroisse Saint-Pierre. Il est fils de Jean Coindard, cordonnier, et de Jeanne Dinet, sa femme. Il est baptisé le lendemain. Père, parrain et marraine savent signer leur nom. Cela correspond à l'âge indiqué dans les dossiers d'indemnisation conservés des années 1790-1791 (46 ans).

• [1751-1761] : Est-il enfant de chœur à la maîtrise de Mâcon ? Puis, peut-on supposer, étudiant au collège puis au séminaire… Ces diverses (probables) étapes restent à documenter.

• 16 novembre 1764, Mâcon : COINDARD est provisoirement nommé thuriféraire par le chapitre de la cathédrale en remplacement d'Antoine DAVID, reparti quelque temps au séminaire à Lyon, sans doute en vue de son ordination. Quant à la distribution de DAVID, elle est donnée au sieur HOULÉ – dont c'est la première apparition dans le registre capitulaire...

• 1767-1768, Mâcon : Pierre COINDARD commence à assister [et à chanter ?] à certaines cérémonies de la cathédrale, notamment les sépultures. Il est dit "sous-diacre de la même église", et manifeste ce statut à travers sa signature "Coindard sous diacre" (ainsi en va-t-il les 2 septembre 1767, 2 mars 1768…). Ultérieurement, il prend l'habitude de signer "Coindard prêtre".
 
• 1769, Mâcon : Telle est l'année indiquée par COINDARD dans sa pétition de 1790-1791 comme étant la date à laquelle il est devenu "distributaire et maître de chœur" de la cathédrale Saint-Vincent. Le dernier registre capitulaire de cette église conservé aux archives départementales de Saône-et-Loire se terminant en 1773, il devra être possible, une fois son dépouillement effectué, d'en savoir plus sur son statut lors de sa réception, et notamment sur la fonction de "maître de [ou du] chœur". Le terme "distributaire" peut être traduit comme prenant part aux distributions du bas chœur.

• 9 mai 1770, Mâcon : Lorsque Marie-Étiennette Désert, épouse de Paul DEGRÉS, musicien de la cathédrale Saint-Vincent, est inhumée, on note parmi les témoins  "messieurs Antoine DAVID et Pierre COINDARD, prêtres habitués de la même église".

• 7 novembre 1775 : "Coindard prêtre" signe l'acte d'inhumation à Saint-Vincent de sieur Aimé MICHAUD, "prêtre catherin et maître du chœur de cette église", mort à l'âge d’environ 65 ans. Peut-être lui succède-t-il car on le voit peu après gratifié à son tour du titre de "prêtre catherin". Les Catherins forment un collège de six chapelains fondé en la chapelle Sainte-Catherine dans la cathédrale de Mâcon. Ils logent dans la maison des Catherins située à côté de la maîtrise, donc sur la place qui est devant Saint-Vincent.

• 10 mai 1776 : Lorsque l'on inhume "au préal" Dlle Marie Dinet, morte la veille âgée d’environ 56 ans, on note qu'elle demeurait "chez M. COINDARD son neveu, co-catherin de l’église de Mâcon, en la petite rue franche". Le neveu est bien entendu présent et il signe "Coindard prêtre".
• 16 mai 1776 : Pierre COINDARD signe "Coindard prêtre Catherin" au bas de l'acte de sépulture de Me Nicolas Pollet, ex jésuite, prêtre et habitué de cette église, âgé de 89 ans. L'autre signataire est  "David prêtre confrère".

• 13 juin 1778 : Le baptême d’Antoinette Coindard nous apprend que Pierre COINDARD, "prêtre co catherin et habitué de cette église", demeure toujours "petite rue franche". C'est là qu'est née l'enfant, fille légitime de sr Jean[-Baptiste] Coindard, maître perruquier, et de dlle Adrienne Malboury son épouse, qui demeurent chez lui. Après avoir hébergé sa tante, le prêtre co-catherin héberge donc son frère et sa belle-sœur.

• 14 octobre 1780 : Mrs Antoine DAVID, "maître du chœur", et Pierre COINDAR, "co catherin", sont "témoins requis" lors de l'inhumation de Messire Claude-François Febvre de St-Julien, prêtre chanoine de la cathédrale, mort à l'âge d’environ 82 ans, et inhumé "dans le préal au pied de la croix, conformément à ses intentions insérées dans son testament de dernières volontés".

• 1er mars 1784, Mâcon : "Mre Pierre COINDARD, prêtre cocatherin de cette église" présente sur les fonts baptismaux de la cathédrale Saint-Vincent une nouvelle fille de Jean-Baptiste Coindard, perruquier, demeurant au cloître St-Vincent, et d'Anne-Adrienne Malboury. Il signe "Coindard prêtre".

• 25 novembre 1787, Mâcon : "Mre Pierre COINDARD, prêtre bénéficier de l'église de Mâcon" est le parrain de la fille d'un ferblantier. La marraine est sa belle-sœur, Dlle Adrienne Malboury, épouse Coindard. Il signe à nouveau "Coindard prêtre".

• Année 1789, Mâcon : Pierre COINDARD assiste à de nombreuses sépultures à Saint-Vincent, où il signe toujours comme "maître du chœur".
 
1790, Mâcon : Classé parmi les membres ecclésiastiques du bas chœur, COINDARD est "distributaire et maître de chœur" de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, avec un traitement de 700 livres par an. Il est par ailleurs titulaire de bénéfices "à raison desquels le district de Mâcon a fixé son traitement à 1 087 livres". Essentiellement bénéficier, exerce-t-il une fonction de musicien ? La terminologie "maître de chœur" demande à être explicitée. Elle n'est pas synonyme de "maître des enfants de chœur", fonction exercée alors par l'abbé BOUTOUGE, ni de "maitre de musique", fonction exercée alors par le prêtre Claude GADOIS.
Sous la conduite de ce dernier, le corps de musique mêle ecclésiastiques (comme justement Pierre COINDARD, donc, Jean-Baptiste FAURE VINCENT, "distributaire et habitué", et Claude CHATENAY, ex-enfant de chœur devenu "thuriféraire") et laïcs, comme l’organiste Lazare RAMEAU, un serpent et basson nommé Pierre DUBIEF, deux basse-contre originaires de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY et Jean-François-Xavier MOTET et enfin  un "musicien" Jean-Baptiste-Marie JARNAGE.
 
• 18 juillet 1791 : Le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif de l'état des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon. La pétition de 'COUIDARD' y est résumée ainsi :

  • "Expose qu'issu de parents pauvres il a cherché à leur être utile, et que sur la foi du revenu dont il jouissait il a pris pour eux des engagements que la médiocrité de son traitement ne lui permettrait pas de remplir si l'assemblée nationale ne lui accordait une pension ou gratification pour dédommagement de ses services".

Au nom de cet argument (les secours fournis à sa famille), le directoire du district de Mâcon estime que le pétitionnaire "doit être recommandé à la bienfaisance de l'assemblée nationale".

L'enquête reste à mener sur ses activités pendant la Révolution et au lendemain de celle-ci.
On retrouve sa trace à l'occasion de son décès, à un âge avancé : le 1er juin 1826, à six heures du matin, Pierre COINDART, prêtre, meurt "dans son domicile situé rue de la Glacière".
Les formalités de déclaration sont effectuées quelques heures plus tard par Jacques-François Bœuf, "sachristin de l’église de St-Vincent", âgé de 25 ans, et Julien Corsin, domestique, âgé de 33 ans. Ils disent le défunt "natif de Mâcon", mais commettent plusieurs erreurs sur son état civil, le disant âgé de 84 ans, alors qu'il n'en a que 82, prénommant son père Pierre au lieu de Jean, et appelant sa mère Guinet, pour Dinet.
La présence du jeune sacristain suggère le maintien de liens forts avec son église Saint-Vincent, devenue paroissiale. Le domestique pourrait être le domestique du défunt, qui devait en avoir besoin au vu de son âge.

Mise à jour : 7 février 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Mâcon ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ G 216/2 ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09

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