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JAUBART , Françoise, épouse LABORIE (1771-1820)

JAUBART , Françoise, épouse LABORIE (1771-1820)

État civil
NOM : JAUBART      Prénom(s) : Françoise     Sexe : F
Complément de nom : épouse LABORIE
Autre(s) forme(s) du nom : JOBART
JAUBARD
JOUBARD
JOUBART
JOUBERT
Date(s) : 1771-9-12  / 1820-3-15
Notes biographiques

Françoise JAUBART est une des deux femmes musiciennes retrouvées en 1790 dans l’ancien diocèse de Périgueux avec Marie-Madelaine BARDON. Toutes deux étaient filles d’amis musiciens du chapitre de la cathédrale Saint-Front et elles avaient le même âge. On peut imaginer qu’elles ont grandi ensemble… en musique. Françoise devient organiste de la cathédrale à l'âge d'environ 15 ans en 1786 et est encore en poste en 1790.

• 13 septembre 1771, Périgueux : Née la veille, fille de François JAUBART, musicien à la cathédrale, et de Marie Andrieux, sage-femme, Françoise JAUBART est baptisée à Saint-Front. Son parrain est Joseph LEMOINE (LEMOYNE), le maître de musique de la cathédrale, qui signe "Moyne parin". Sont aussi présents à son baptême les musiciens Pierre GOMBEAUD et Jean AYMARD, qui signent tous deux l'acte de baptême ainsi qu'un certain "Colles" (qui pourrait éventuellement être l'organiste, voir ci-après) et un "Pargis" qui reste à identifier.

• [1780-1786] : Françoise se forme probablement en partie avec son père musicien, et les collègues de celui-ci au chœur de Saint-Front, dont peut-être le sieur FrançCOLLÉSois-Marie , organiste.

• [1786], Périgueux : Françoise JAUBART devient organiste de la cathédrale Saint-Front. Elle succède à François-Marie COLLÉS, décédé le 24 août 1786.

• 1790Périgueux : Françoise JAUBART est toujours organiste de la cathédrale Saint-Front. Avec son père François JAUBART, elle entreprend les démarches de beaucoup d’autres collègues pour obtenir le paiement de ce qui lui est dû pour l’année 1790 et de ce qu’elle peut espérer en gratification pour les années à venir.
 
• Janvier 1791 : Le directoire du district de Périgueux propose de lui accorder 1000 livres de gratification. Le 17 janvier 1791, les Jaubart père et fille présentent un mémoire par lequel ils réclament leurs "honoraires du mois courant", ce qui indique qu'ils ont poursuivi leur service à la cathédrale constitutionnelle.
• 16 février 1791 : Le directoire du département de la Dordogne propose d'accorder à la jeune fille une gratification de 1200 livres. Elle est décrite comme "sage, honnête et dénuée de ressources".
• 18 février 1791 : Françoise JAUBART reçoit un acompte de 100 livres. Les démarches de ce début d’années 1791, au district et au département, sont faites conjointement avec son père François JAUBART, musicien (haute-taille) à la cathédrale.
• Juin et octobre 1791 : Françoise reçoit un "troisième acompte de 50 livres", suite à sa demande, puis un 4ème acompte de 50 livres soit, avec les 150 livres déjà reçues, une somme de 200 livres "final paiement de la gratification" selon la loi du 20 août 1791. Elle n’obtient en fait que 500 livres en 1791 et en 1792 ce qui pour une jeune musicienne de 19 ans est une assez belle somme comparée à celles reçues par d’autres collègues plus âgés.
• 17 décembre 1791 : Françoise JAUBART reçoit 300 livres pour acquit d’appointements de 1791 (soit un total de 500 livres pour l’année). L'année suivante, elle recevra la même somme. Elle continue manifestement à exercer, dans le cadre du culte constitutionnel.

• 23 octobre 1792, Périgueux : Françoise JAUBART épouse le citoyen Jean Laborie, gendarme national, dans la cathédrale constitutionnelle. Parmi les témoins, on remarque François Dupont, imprimeur. On notera qu’elle a 21 ans depuis le 13 septembre 1792 et que la majorité est passée de 25 à 21 ans le 20 septembre. Les deux parents de Françoise sont présents et signent l’acte, ils ont donc consenti à cette union et, de fait, accepté la nouvelle loi.

• 18 septembre 1793, Périgueux : Leur premier enfant, né le 18, n'est déclaré que le 22 à la mairie (ce délai de quatre jours pour faire la déclaration le 22 septembre est-il un pur hasard ?). Le père est dit "exerçant la profession de gendarme". Il est accompagné de François Dupont, imprimeur à Périgueux.

• 6 octobre 1794, Périgueux : Françoise Laborie reçoit 400 livres au titre des sommes dues pour l'année 1791 en application rétroactive de la loi du 1er juillet 1792. Est-elle encore à cette date organiste à la cathédrale ? Y-a-t-il encore un culte ?

• 18 mars 1796, Périgueux : Un enfant né le 18 est déclaré le lendemain à la mairie. Le père est toujours "gendarme national".

 À partir de ce moment, on perd, pour l’instant, toute trace de ses activités. A-t-elle pu toucher à nouveau l’orgue quand les actions antireligieuses s’effacent, en particulier sous le Consulat et l’Empire ? On ne le sait pas car cette période n’est pas encore documentée. On ne retrouve mention d’elle que lorsqu’elle décède en 1820, "après une cruelle maladie de deux mois". Elle n’avait que 49 ans.

• 15 mars 1820, Périgueux : Françoise LABORIE [JAUBART] meurt "après une cruelle maladie de deux mois" (écrit François Dupont). Elle habitait rue du Calvaire à Périgueux, très proche de la cathédrale. 

• [Fin mars 1820] : Son beau-frère François Dupont, imprimeur à Périgueux, recommande Thérèse Laborie, fille de Françoise JAUBART LABORIE, à son fils Paul Dupont pour qu'elle soit reçue à Paris et se perfectionne dans la musique et puisse subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. Paul fait la sourde oreille.
 
• [Juillet 1830] : Thérèse Laborie est partie (avec un frère) à Paris. François Dupont écrit à son fils Paul pour qu'il la semonce.

Le second quart de siècle de la vie de Françoise est pour le moment inconnu. Il nécessite de nouvelles recherches

Mise à jour : 27 mai 2019

Sources
F-Ad24/ 1 L 157 ; F-Ad24/ 1 L 661 ; F-Ad24/ 5 E 317/9 ; F-Ad24/ 8 L 10 ; F-Ad24/ 8 L 40 ; F-Ad24/ J Fonds Dupont [imprimeur] ; F-Ad24/ NMD Périgueux en ligne ; F-Ad24/ état-civil en ligne ; F-An/ DXIX/090/738/03

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