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GAUDINEAU, François (1753-1825)
État civil
NOM : GAUDINEAU     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GODINEAU
GAUDINOT
Date(s) : 1753-4-21  / 1825-8-1 
Notes biographiques

François GAUDINEAU est originaire de Melay, village proche de Chemillé au Sud-Ouest d'Angers (département du Maine-et-Loire actuel) à la limite de la Vendée. Il débute sa carrière à la collégiale Saint-Léonard avant d'être recruté collégiale Notre-Dame de Nantes, puis à l'église constitutionnelle Saint-Pierre. Son activité professionnelle est partagée dès ses débuts entre psalteur -c'est-à-dire chantre- et tisserand, une polyvalence qu'il optimise avant la suppression du chapitre Notre-Dame. GAUDINEAU entretient des liens d'amitié solides, tant avec les musiciens qu'avec sa famille ou les tisserands.

• 21 avril 1753, Melay [Maine-et-Loire] : François Pascal Charles GAUDINEAU né du jour est baptisé à Melay. Il est le fils de François, tisserand et de Perrine Yvon. Parrain et marraine ont été choisis dans les familles et signent le registre. 

*** [1764]-1787, Chemillé [Maine-et-Loire] :  La première partie du parcours professionnel de François GAUDINEAU se déroule à Chemillé où il exerce 13 ans collégiale Saint-Léonard.

• [1764-1773] : L'hypothèse d'une formation d'enfant de chœur à la collégiale Saint-Léonard se voit confirmée par le certificat remis par le chapitre en 1791 (L 1100). C'est le seul établissement de la campagne angevine avec un effectif musical structuré autour d'un organiste -alors François PORTIER- quatre psalteurs et quatre enfants de chœur.

• 1774-1787, Chemillé : François GAUDINEAU est psalteur (chantre) à la collégiale Saint-Léonard.

• 12 novembre 1776, Chemillé : François GAUDINEAU dit psalteur et tisserand, est mineur lorsqu'il épouse Jeanne Mathurine Chereau en Saint-Léonard. C'est un mariage familial, entre gens du pays, présidé par le Chanoine Chaillou. Pierre LOFFICIAL, cousin de François par sa mère Marie Godineau, fait partie des témoins de la cérémonie. Il paraphe son nom d'un trait affirmé. LOFFICIAL sera sous-chantre de la collégiale Saint-Laud à Angers.

• 1777-1782, Chemillé : Deux enfants sont issus de ce premier mariage. Jeanne Françoise, née le 13 novembre 1777 qui a pour parrain-marraine ses aïeux paternel et maternel. Lors de son décès à l'Hôtel-Dieu de Nantes en 1844, elle est célibataire. Quant à Joseph Marie, petite fille baptisée le 9 mars 1782, aucune information n'a pu être répertoriée sur son avenir.

• 7 août 1785, Chemillé : François GAUDINEAU perd sa première épouse dont la cérémonie de sépulture se tient, comme à l'accoutumée pour les psalteurs, à la collégiale. Jeanne Chereau n'a que 33 ans.

• 27 février 1786, Chemillé : François GAUDINEAU veuf se remarie avec Jeanne Caillault dont la famille est également de Melay. Ils sont entourés de leurs familles respectives.

• 14 mai 1787, Chemillé : Un garçon appelé François, naît de cette nouvelle union. Le père et le prêtre sont les seuls signataires de l'acte. Il semble que cet enfant n'ait pas survécu.
• 12 juin 1787 : Le psalteur Pierre LACROIX, époux de Martine Château, mort prématurément à 33 ans [36 en réalité], est inhumé en Saint-Léonard en présence de F. GAUDINEAU qui signe l'acte de décès de son confrère.

*** À partir de 1788, François GAUDINEAU exerce à Nantes, collégiale Notre-Dame où il retrouve un psalteur angevin, Charles François POTIRON.

• 1788-1795, Nantes [Loire-Atlantique] : La famille Gaudineau accueille six enfants et en perd quatre. Les actes, qui éclairent le parcours de F. GAUDINEAU, sont répertoriés ci-dessous.

• 4 février 1788, Nantes : François GAUDINEAU, originaire de Chemillé, diocèse d'Angers, est reçu psalteur à la collégiale Notre-Dame, ses gages sont de 450 livres par an. Le registre précise que ses appointements commenceront "au retour de son voyage en son pays".
• 10 avril 1788 : Le Sr GAUDINEAU est autorisé à aller à Angers chercher sa famille. Le chapitre semble satisfait de son recrutement car est également décidé de ne pas pénaliser financièrement son absence, et de le dédommager du transport de ses meubles (24 lt). Enfin ses "honoraires" sont portés à 500 lt à partir de la Saint-Jean-Baptiste.
• 12 juin 1788 : Le chapitre reçoit Pierre LOFFICIAL du diocèse d'Angers, un cousin de François GAUDINEAU. Les chanoines cherchant régulièrement à recruter de bons psalteurs par cooptation, il est vraisemblable que François ait fait venir son cousin Pierre qui séjourne brièvement à Nantes avant de s'en retourner à Angers dès septembre 1789.
• 23 juin 1788 : F. GAUDINEAU reçoit 450 lt pour paiement de ses honoraires.
• 9 septembre 1788 : Lors du baptême de ce premier enfant nantais, Marie Anne Jeanne, F. GAUDINEAU, chantre, choisit les parrain-marraine parmi l'effectif musical de Notre-Dame. Le parrain est le grand enfant de chœur Jean GANCEL tandis que la marraine est la fille du maître de psallette Bernard BÉDOIT. Jeanne deviendra dévideuse et épousera en 1806 un tisserand, le dénommé Pierre Barjolle. C'est un mariage endogène.
• 11 septembre 1788 : Le chapitre accède à la demande de mensualisation des honoraires de GAUDINEAU (42 lt). La semaine suivante son quartier lui est versé par avance.
• 20 novembre 1788 : GAUDINEAU fait une demande d'avance de 120 lt sur son quartier car il souhaite financer "sa maîtrise en qualité de tisserand". Le chapitre accorde l'avance qui sera déduite de ses quartiers. Implicitement, ses appointements sont insuffisants pour faire vivre sa famille nécessitant une double activité.

• 1789, Nantes : Nonobstant la précédente disposition capitulaire, le chapitre continue à payer GAUDINEAU par quartier, soit 126 lt à chaque terme.

 En 1790, l’effectif musical de la collégiale Notre-Dame est constitué de l’organiste Jean François TARAIL, du maître de psallette (et chantre) Bernard BÉDOIT, des psalteurs (chantres) François GAUDINEAU, Charles François POTIRON, René POTIRON -également serpentiste et du sous-diacre Jean GANCEL ex-enfant de chœur.
Trois enfants de chœur sont en formation : Pierre LAINÉ reçu en juillet 1786, Arnould Bernard BÉDOIT en avril 1789 et Pierre Joseph DUBREUIL, en décembre 1789.

• 1790, Nantes : F. GAUDINEAU reçoit des honoraires de 126 lt chacun pour les quartiers échus de mars et juin. En juillet 42 lt lui sont versées correspondant à un mois de service, puis 84 lt en septembre. Le chapitre est supprimé le 10 novembre.
• 28 juin 1790 : Un petit François est porté sur les fonts de Saint-Clément en présence du recteur. Il mourra à 11 ans en 1801.

• 31 décembre 1790 : Le directoire du district de Nantes répond à la réclamation conjointe que les musiciens ont adressée portant sur le paiement de leur quartier pour la seconde partie de l'année 1790. Après délibération, il décide d'accorder 84 livres à GAUDINEAU, 70 livres à POTIRON aîné [René], 84 livres à POTIRON jeune [Charles François] et 240 livres à BÉDOIT.

• 1er août 1791, Nantes : Cette date marque le dernier versement des gages des musiciens de l'Église de Nantes à l'exception de quatre d'entre eux admis à continuer leur service à la paroisse constitutionnelle Saint-Pierre. Il s'agit de LA MARRE et PICARD pour la cathédrale Saint-Pierre ainsi que GAUDINEAU et Charles François POTIRON pour la ci-devant collégiale Notre-Dame. Sont également concernés CAPPA-LESCOT, JOUBERT ainsi que le serpent Jean GILLET jusqu'à son décès puis son successeur CAMUS.

• 8 mai 1792, Nantes : Pierre est baptisé, toujours paroisse Saint-Clément sans que la profession du père soit mentionnée. L'enfant meurt en bas âge en 1793, chez GAUDINEAU. La déclaration de décès est faite par Renée Lenfant, femme de Charles POTIRON. Les deux musiciens sont des transfuges de la collégiale Notre-Dame supprimée et exercent désormais pour le compte de l'église constitutionnelle Saint-Pierre. Ils sont restés proches.

• 1er août 1792, Nantes : Le service des quatre musiciens dont l'engagement avait été prolongé à la paroisse épiscopale est arrêté. Il s'agit de Vincent François LA MARRE, François GAUDINEAU, Charles François POTIRON et François PICARD.

• 3 novembre 1792 : Le Directoire reçoit une requête de GAUDINEAU et Charles François POTIRON qui réclament la révision de leur pension ou gratification. Compte tenu de son âge et de ses états de service, GAUDINEAU, 16 ans de service validés, obtient une pension de 133 lt 6d 8s quand POTIRON, 12 ans de service, bénéficie d'une gratification de 356 lt.

• 21 frimaire an II [11 décembre 1793] : Le Citoyen François GAUDINEAU, marchand et fabricant de mouchoirs déclare la naissance de deux "enfants mâles". Est-ce par conviction ? Par opportunisme, mais ils se prénomment "Égalité" et "Liberté". Les jumeaux ne survivent qu'une quinzaine de jours. La déclaration de décès de Liberté le 24 décembre est faite par Marie Jeanne Lizé qui n'est autre que la mère des chantres René et Charles François POTIRON.

• 21 vendémiaire an V [13 octobre 1795], Nantes : Le fabricant de mouchoirs F. GAUDINEAU officialise la naissance de son dernier né, Pierre, assisté de marchands de mouchoirs, membres de la famille. F. GAUDINEAU privilégie les relations endogènes. Pierre suivra les pas de son père, non au lutrin, mais au métier : il sera tisserand et mourra à 68 ans environ à Nantes en 1768.

• 2 août 1825, Nantes : Pierre Étienne Caillaux tisserand et Pierre Morain serger, déclarent le décès de François Pascal GAUDINEAU survenu la veille. Il était fabricant de mouchoirs, âgé de 72 ans et demeurait Place Brancas. Il n'est plus question de musique depuis longtemps. Il est vrai que François GAUDINEAU avait anticipé sa reconversion avant 1790 et qu'il était devenu actif dans le milieu des tisserands.

• 11 avril 1839, Nantes : Pierre Barjolle, rentier ainsi que son fils Pierre Romain, commis, déclarent à la mairie la mort de Madame Jeanne Caillau. L'un est son gendre, l'autre son petit-fils. Jeanne, 81 ans, veuve de François GAUDINEAU, fabricant de mouchoirs, vivait chez son fils Pierre aussi fabricant.

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
F-Ad44/ 1 Q 303 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Clément ; F-Ad44/ G 340 ; F-Ad44/ L 1046 ; F-Ad44/ L 1100 ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad44/ Q 555 ; F-Ad49/ BMS Chemillé, St-Gilles  ; F-Ad49/ BMS Chemillé, St-Léonard ; F-Ad49/ BMS Melay

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