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GOSSE, Jean François (1740-1804)
État civil
NOM : GOSSE     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GOSLE
JOSSE
Date(s) : 1740-6-8  / 1804-3-24 
Notes biographiques

Bien que son parcours reste concentré dans le centre-ouest de la France, Jean François GOSSE est de ces musiciens nomades qui ont servi plusieurs chapitres au cours de leur vie. Originaire de Paris, il travaille en Bretagne, passe par Poitiers avant d'arriver à Angoulême. Il remonte ensuite vers le nord, dans la ville de Loudun. C'est là qu'il chante au moment de la Révolution, puis il y finit ses jours en tant que tonnelier, métier qu'avait exercé son père.

• 8 juin 1740, Paris : Issu du mariage de Jean Gosse, tonnelier, et de Marie-Anne Estève, qui demeurent "faubourg du Roule", Jean-François GOSSE est baptisé paroisse Saint-Philippe-du-Roule. Sa famille était amenée à approcher et peut-être à servir des milieux cultivés. En effet, son parrain est jardinier à l'ancienne pépinière du Roi, tandis que sa marraine est la femme du concierge du château de Madrid, ancienne résidence royale située dans le bois de Boulogne.

• Où Jean-François GOSSE a-t-il appris la musique ?

• 6 avril 1767, Auray [Morbihan] : Le chapitre collégial de Saint-Esprit atteste que Jean-François GOSSE a servi comme chantre dans leur église, sans spécifier la durée de son service. On peut penser que ce certificat lui a été délivré lors de son départ.

• 16 février 1776, Poitiers : Le chapitre de Saint-Pierre-le-Puellier de Poitiers délivre à Jean-François GOSSE un certificat indiquant qu'il a servi cette église, pendant une durée non spécifiée. On peut supposer que ce poste s'était enchaîné directement après son départ d'Auray puisqu'il ne fournit pas d'autre certificat intermédiaire dans son dossier de carrière.

• À partir de mars 1776 jusqu'au milieu de l'année 1782, Angoulême : Jean-François GOSSE est chantre ou musicien à la cathédrale Saint-Pierre.

• 21 janvier 1777, Angoulême : Dans l'église paroissiale Saint-Jean, il épouse Marie Plassereau / Plattereau / Plastreau. L'acte de mariage le dit "musicien de la cathédralle de cette ville" et précise qu'il demeure sur cette paroisse "depuis dix mois". Ses parents sont dits "de la paroisse de St-Philippe du Roule, de la ville de Paris". Quant à la jeune mariée, elle est, elle aussi, une nouvelle venue à Angoulême où elle demeure "depuis un an", arrivant de Châteauneuf (aujourd'hui Châteauneuf-sur-Charente, à environ 20 km à l'ouest d'Angoulême). Deux musiciens au moins sont présents, les sieurs BARDY et BRUNET, ainsi qu'un certain Jean Villon qui reste à identifier.
• 16 décembre 1777, Angoulême : Jean-François GOSSE fait baptiser en l'église Saint-Jean un fils né la veille. Il est dit musicien

• 2 avril 1780, Angoulême : Son épouse met au monde un deuxième fils. La famille vit désormais dans le faubourg Saint-Martin. Ce petit garçon décède le 31 août 1781. L'acte de sépulture qualifie cette fois Jean-François GOSSE de "tonnelier ferreur".
• 13 septembre 1781, Angoulême : Un autre fils vient au monde.

• Vers le milieu de l'année 1782, Loudun [Vienne] : Jean-François GOSSE est reçu chantre à la collégiale Sainte-Croix de Loudun, à 165 km au nord d'Angoulême. Cette petite ville située à la croisée de trois provinces, l'Anjou, la Touraine et le Poitou, appartenait alors à l'Anjou et comptait environ 5 000 habitants.

• 1784 - 1785, Loudun : La famille s'agrandit d'une fille (née le 28 septembre 1784) et d'un fils (né le 7 octobre 1785) qui meurent tous les deux en bas âge au bout de quelques mois.

1790, Loudun : Jean-François GOSSE est toujours en poste comme chantre à la collégiale Sainte-Croix, où il côtoie le serpent René Antoine RICHARD. On peut penser que ses gages s'élèvent à 300 livres, somme qu'il réclame lors de ses premières démarches.

• [Vers 1790-1791], Loudun : Jean-François GOSSE demande un traitement annuel de 300 livres, arrêté provisoirement puis définitivement à 150 livres (versés par quartiers de 37 livres 10 sols).
• 27 juin 1791, Loudun : Il reçoit une somme de 50 livres en tant que chantre à la Collégiale Sainte-Croix, de même que RICHARD, en tant que "musicien". Cela peut correspondre au versement d'un tiers de sa pension annuelle. GOSSE reçoit la même somme pour son service à l'église Saint-Hilaire-du-Martray, située dans un faubourg de Loudun.

• 24 avril 1792, Loudun : Jean-François GOSSE se fait délivrer un passeport. Il est dit "chantre de cette ville", ce qui semble indiquer qu'il continue à exercer. Lui et RICHARD servent à l'église paroissiale de Saint-Hilaire-du-Martray.

• 3 février 1793, Loudun : Il devient père d'une nouvelle fille. Il s'est reconverti en tonnelier, comme l'avait été son père.

• Messidor an III [1795], Loudun : Il est âgé de 55 ans et réside à Loudun. Il reçoit un versement de 100 livres de pension comme ex-chantre.

• An VII [1798-1799], Loudun : Il réside toujours à Loudun où il touche sa pension.

• 28 an VIII [16 juillet 1800], Loudun : Il perd sa femme

• 3 germinal an XII [24 mars 1804], Loudun : Jean-François GOSSE meurt à l'âge de 64 ans. Il était toujours tonnelier. Son décès est déclaré par un cabaretier de 44 ans, et un journalier de 33 ans qui ne savent pas signer. Ils indiquent que le défunt était "né en la ville de Paris" et qu'il est veuf de Marie Glastreau (ce qui est peut-être une déformation du patronyme de la défunte épouse de l'ancien musicien).

Dernière mise à jour : 5 janvier 2018

Sources
C. Mellinet, De la musique à Nantes..., 1837 ; F-Ad 86/ L 247 ; F-Ad44/ G 739 ; F-Ad86/ BMS Loudun ; F-Ad86/ D Loudun an XII ; F-Ad86/ E Dépôt 137 J 9 ; F-Ad86/ L 223 ; F-Ad86/ L 247 ; F-Ad86/ L 278 ; F-Ad86/ NMD Loudun ; F-Am Angoulême/ BMS St-Jean ; F-Am Angoulême/ BMS St-Martin

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