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BERTEAU, Guillaume François (ca 1754-1831)

BERTEAU, Guillaume François (ca 1754-1831)

État civil
NOM : BERTEAU     Prénom(s) : Guillaume François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BERTHAUD
BERTHEAU
Date(s) : 1754 ca  / 1831-9-21 
Notes biographiques

En 1792, Guillaume BERTEAU est chantre de la paroisse Saint-Euverte à Orléans. Mais à la veille de la Révolution c'est dans la paroisse voisine de Saint-Victor qu'il donnait de la voix…

• [1754] : Selon l'âge indiqué à son décès, Guillaume BERTEAU serait né en ou vers 1754. Il est fils de Guillaume Berteau [qui à son décès sera dit  fouleur de bas] et d'Agnès Trocherie / Trochery. Peut-être pour se différencier de son père, le prénom de François est parfois (irrégulièrement) juxtaposé au prénom Guillaume.

• 19 janvier 1778, Orléans : En l'église Saint-Victor, Guillaume BERTEAU et Catherine Bourrée/Bouré/Bouret se marient. Le jeune homme est accompagné de ses père et mère, de ses oncles François Berteau et Joseph Beloy et de ses sœurs ou tantes dont quatre signent. L'alphabétisation de base semble donc acquise dans cette famille, y compris pour les femmes. La mariée, en revanche, ne sait pas signer. Aucun métier n'est indiqué.

• Plusieurs enfants sont issus de cette union. Le premier est une fille, Catherine-Flore, baptisée à Saint-Victor le 8 novembre 1778, un peu moins de dix mois après le mariage. Le deuxième baptême, celui de Pierre-Guillaume le 7 février 1780, livre enfin le métier de Guillaume-François BERTEAU : il est fouleur de bas – comme son père. Viennent ensuite Anne-Adélaïde (baptisée le 19 août 1781), puis, plus tard, Claude-Florent, le 20 octobre 1786 – et sans doute d'autres. Les parrains et marraines sont eux aussi alphabétisés, sauf la première marraine, issue du lignage Bouret.

• [Juillet 1787], Orléans : À partir du milieu de l'année 1787 au moins, la signature "berteau" devient fréquente dans les actes de sépulture de la paroisse Saint-Victor, souvent en compagnie de celle de Gervais GAUTHIER qui est, quant à lui, attesté depuis le milieu de 1783.

• 7 mars 1788, Orléans : L'acte de sépulture du fils aîné, mort à l'âge de 8 ans, est signé d'un diacre et d'un vicaire de la paroisse Saint-Victor, mais aussi "Gauthier" et "Hermilly". Le premier, Gervais GAUTHIER, est clairement identifié comme chantre alors en activité à Saint-Victor. HERMILLY est sans doute l'ancien chantre aperçu autour de 1780. Sa présence semblerait indiquer que ces trois hommes continuent à se fréquenter autour du lutrin dominical, même si HERMILLY n'assure plus l'assistance aux sépultures.

1790, Orléans : Guillaume BERTEAU est toujours chantre de la paroisse Saint-Victor. Il assiste et signe à de nombreuses sépultures au fil de l'année, en alternance avec, ou le plus souvent en compagnie de Gervais GAUTHIER. Signalons plus particulièrement, le 13 octobre, celle d'un maçon de la Marche âgé de 62 ans décédé subitement rue des Pucelles, "sans avoir pu recevoir aucun sacrement". Les trois témoins signataires sont "Gauthier", "berteau" et "gellet vicaire". Le 8 juin, déjà, BERTEAU avait, seul, signé l'acte d'inhumation d'un jeune "maçon journalier natif de Bona en Marche" âgé de 22 ans.

• [1791] : À Orléans comme partout ailleurs, la réorganisation des paroisses urbaines entraîne des mouvements au sein des effectifs des chantres. On peut supposer que c'est au cours de l'année 1791 que, la paroisse Saint-Victor supprimée, Guillaume BERTEAU est entré au service de celle de Saint-Euverte, tandis que Gervais GAUTHIER, lui, se recasait à Saint-Aignan.

• 6 octobre 1792, Orléans : "À huit heures de relevée", c'est-à-dire à la fin de la journée, est enregistré le serment prêté par Guillaume BERTEAU, chantre de la paroisse Saint-Euverte, demeurant rue de la rose, section de Saint-Victor, "d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant". Bien que l'administrateur qui enregistre le serment écrive son patronyme "Berthaud", le chantre signe "berteau", orthographe qui a donc été adoptée en autorité pour la présente notice.
Deux jours avant, Pierre BRUGÈRE, ancien choriste de la collégiale Saint-Aignan devenu "chantre à Saint-Euverte", s'était déjà plié à cette formalité du serment. Un peu plus tôt le même jour du 6 octobre, les citoyens Louis DUTERTRE – qui demeure lui aussi rue de la rose –  et Sébastien LIGNAU avaient prêté le même serment. La paroisse constitutionnelle bénéficie donc des services de quatre chantres, tous déjà aguerris au chant d'Église, mais dans des cadres différents.
En effet, s'ils sont tous "chantres de la paroisse de Saint-Euverte", une nuance importante distingue DUTERTRE et LIGNAU de Guillaume BERTEAU : ils sont également dits "pensionnés de la nation", parce qu'ils chantaient antérieurement au service de l'abbaye Saint-Euverte. Ce qui n'est pas le cas de Guillaume BERTEAU. Son activité antérieure de chantre d'une paroisse n'ouvre pas droit à pension... et le condamne aussi à une moindre visibilité dans les archives.

• 7 vendémiaire an IV (29 sept 1795), Orléans : Le décès de son père, Guillaume Berteau, 64 ans, fouleur de bas, époux d'Agnès Trocherie, demeurant rue des Juifs n°13, est déclaré par ses sœurs, les filles du défunt, Anne et Catherine, 34 et 33 ans, qui signent avec l'orthographe "Berteau".

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• 2 septembre 1831 : Guillaume BERTEAU est admis à l'Hôtel-Dieu d'Orléans.
• 21 septembre 1831 : Lorsque trois semaines plus tard il y décède, il est dit "ancien portier de l'Hôtel-Dieu, âgé de 77 ans, né à Orléans, époux de Catherine Bouret, fils de feu Guillaume Bertheau, fouleur de bas, et de Agnès Torchery". Cela donne une indication sur la reconversion professionnelle qui avait été la sienne, à une période de sa vie qu'il est difficile de dater.

Mise à jour : 13 juin 2019

Sources
F-Ad45/ BMS St-Victor, Orléans ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-AmOrléans/ 2 J 16

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