Login
Menu et informations
PITEL, Jacques Guillaume (1736-1818)
État civil
NOM : PITEL     Prénom(s) : Jacques Guillaume     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PISTEL
Date(s) : 1736-8-20  / 1818-3-20
Notes biographiques

• 20 août 1736, Sées [Orne] : Naissance de Jacques Guillaume PITEL, paroisse St-Pierre. Il est fils d'un cordonnier.

• [d'env. 1743 à env. 1752], Sées : il est enfant de choeur à la maîtrise de la Cathédrale.

• [d'env. 1752] jusqu'en avril 1760 ou 1761, Sées : Jacques Guillaume PITEL est serpent de la cathédrale.

• 17 avril 1760 ou 1761, Sées : Jacques PITEL est nommé organiste de la cathédrale, en remplacement de son frère Jean Guillaume, l'ancien organiste du chapitre, qui vient d'obtenir une cure.

• 1er juillet 1766, Falaise [Calvados] : Jacques Guillaume PISTEL, organiste [le poste n'est pas mentionné], fils de Guillaume et Marie Montier, de la paroisse Saint-Pierre de la ville de Sées se marie avec Jeanne Cécile Louvet en présence de son père de l'époux et de René Pistel, de la paroisse Saint-Pierre de Sées, tous signent dont "Jacque Guillaume Pistel".

• juillet 1785, Le Mans : le chapitre collégial de St-Pierre-la-Cour décide de prendre des renseignements sur le sieur Pistel, organiste de la cathédrale de Sées qui lui a écrit pour lui offrir ses services. Cela n'a pas de suite, mais indique une tentation de départ de la part de l'organiste, peut-être révélatrice de tensions avec son chapitre ?

• 5 août 1785, Sées : le chapitre décide que ses honoraires comprendront désormais une part fixe de 400 # / an, et une autre part, de 104#, payée 2# par semaine, et susceptible d'être réduite si les leçons de clavecin aux enfants de choeur ne sont pas régulières. En 1790,  Jacques PITEL touche toujours 504 livres / an.

• [1791-1793], Sées : Il a conservé son poste à la cathédrale de Sées après la réorganisation du culte (avec un service réduit, semble-t-il).

• 8 octobre 1792, Sées : il dépose une requête réclamant une pension, il se dit "chargé d’une femme grabataire depuis deux ans, et de trois enfants". Une pension de 400 # lui est accordée au nom de la loi du 23 juin 1792, à compter du 1er janvier 1791 et les trimestres restant dûs lui sont payés. Parallèlement, l'évêque du département lui a fait verser 75 livres en 1792 pour ses services d'organiste sur les fonds qui lui ont été avancés pour acquitter les frais du culte. Le directoire du département de l'Orne, pour cette raison, ordonne d'ôter la somme de 75 livres de sa pension.
• 23 février 1793 : Le procureur général syndic du département de l'Orne rapporte l'affaire au ministre de l'Intérieur, sans doute en réponse à une lettre de celui-ci. Jacques Pitel (57 ans) n'a pas accepté ce retranchement et réclame la retenue qui lui a été faite de 75 livres plus une indemnité proportionnée au service qu'il a rendu dans l'église épiscopale depuis le 14 mai 1791, jour de l'installation de l'évêque. Le procureur général syndic demande à Paris la marche à suivre.
• 6 août 1793 : Le ministre de l'Intérieur écrit aux administrateurs du département de l'Orne que si la somme de 75 livres versée à Pitel provient de fonds publics, ils ont bien fait d'opérer la retenue, la loi s'opposant au cumul d'une pension et d'un traitement dans pareil cas. Par contre, si l'argent a une autre origine (exemple fonds de la fabrique), Pitel est dans son bon droit.
• 21 septembre 1793 : Le ministre de l'Intérieur demande aux administrateurs du département de l'Orne de vérifier si la demande des citoyens Pitel et AILBOUT, officiers laïcs ci-devant employés au chapitre de Sées, qui réclament les arrérages de la pension qui leur a été octroyée conformément à la loi du 1er juillet 1792 (que les administrateurs refusent de payer au motif qu'ils datent d'une époque antérieure à leur élection), est bien fondée et de l'en tenir informé.
L'affaire semble se terminer à l'avantage des deux musiciens, mais après avoir généré énormément de papiers, que l'on retrouve aujourd'hui conservés à tous les niveaux administratifs possibles.

• février 1801, Sées : PITEL est toujours pensionné ecclésiastique. Le maire de Sées certifie qu' "il n’a jamais abandonné son orgue, qu’il a constamment touché avant la clôture des églises, aux jours décadaires, et enfin depuis la reprise du culte dans la Cathédralle desservie par l’évêque constitutionnel"...

• 1812, Sées : l'orgue est l'objet d'une importante réparation, qui coûte 1500 francs à la fabrique. L'organiste est toujours Jacques Guillaume PITEL. Sa fille a épousé le facteur d'orgue caennais Dominique HUET.

• 1816, Sées : nouveaux gros travaux sur l'orgue de la cathédrale. Il est démonté et installé sur une nouvelle tribune, où il se trouve toujours actuellement. Son buffet est d'origine et il a été classé en 1976.

• 21 mars 1818, Sées : à son décès, Jacques Guillaume PITEL est toujours qualifié d'organiste.

Mise à jour : 10 mai 2023

Sources
F-Ad14/  ; F-Ad61/ L 1370 ; F-Ad61/ L 1352 ; F-Ad61/ L 1366 ; F-Ad61/ L 1370 ; F-Ad61/ L 1698 ; F-Ad61/ RC 1788-1790, sans cote ; F-Ad61/ état-civil en ligne ; F-Ad72/ G 513 ; F-An/ F19/1388/3

<<<< retour <<<<