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GARNIER, Joseph (1715-1779)
État civil
NOM : GARNIER     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1715-4-16   / 1779-10-12 
Notes biographiques

Maître de chapelle dans plusieurs églises importantes (Dijon, Blois, Mâcon, Beaune, LaonStrasbourg, peut-être Autun), Joseph GARNIER (1715-1779) a fait de son vivant le nécessaire pour diffuser et pérenniser son œuvre musicale.

• 16 avril 1715, Dijon [Côte-d'Or] : Joseph GARNIER naît paroisse Saint-Jean, fils d'Étienne Garnier, maître arquebusier, et de Jeanne Girault sa femme. Il est baptisé le lendemain, son parrain est un marchand, sa marraine est sa grand-mère maternelle, veuve d'un marchand.

• [1722-1732 environ], Dijon : Sans doute est-ce aussi dans cette ville que Joseph GARNIER a été formé à la musique, vraisemblablement dans l'une des deux grandes maîtrises de la ville, celle de la Sainte Chapelle ou celle de la collégiale Saint-Étienne (devenue cathédrale en 1731). Pour l'une comme pour l'autre, la plupart des archives capitulaires sont perdues.

• 10 juin 1742, Dijon : Le receveur de la fabrique de Saint-Médard, paroisse desservie dans la cathédrale, remet "15 livres à Mons.r Garnier pour l'extraordinaire de la musique du jour St Médard". Il s'agit de Joseph GARNIER, alors maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne.

• 9 juin 1744, Dijon : Les comptes de la fabrique de Saint-Médard indiquent que la même somme de 15 livres "que la fabrique a coutume de donner" a cette fois été versée à "DEMONGEOT Mtre de musique" [sous-entendu : de la cathédrale]. Joseph GARNIER a donc quitté la maîtrise de Saint-Étienne avant cette date.

• 21 septembre 1746, Saintes [Charente-Maritime] : Un certain Joseph GARNIER, qualifié de "maître de musique", signe comme parrain du fils d'un sacristain des carmélites de cette ville. S'agit-il du musicien de cette notice ?

• 3 janvier 1747, Blois [Loir-et-Cher] : Joseph GARNIER, maître de musique, succède à FANTON à la cathédrale. Il obtient la somme de quatorze cents livres, savoir 1 100 livres à prendre sur la recette du chapitre, et 300 livres sur l'évêché, "comme en ont joui par cy-devant les maîtres de musique". Ses gages courent à partir du 24 décembre 1746.

• 17 janvier 1749 : GARNIER, maître de musique de la cathédrale de Blois, offre ses services au chapitre de celle de Beauvais [Oise]. Le 18, celui-ci lui demande de composer un motet. Le 21, un mandement de 24 livres lui est accordé non pour un, mais pour deux motets. 
• 28 juillet 1749, Blois : La chapelle de Montivilliers, vacante par l'absence de GARNIER, ancien maître de musique, passe au sieur GAILLARD, prêtre.

• 16 août 1750, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent reçoit pour maître de musique Joseph GARNIER, natif de Dijon, clerc tonsuré, aux conditions qu'il enseignera aux enfants de chœur la composition et à jouer des instruments à ceux qui auront des dispositions. En outre, il "fournira et fera exécuter la musique nécessaire dans l'Eglise selon l'usage, moyennant les honnoraires de cinq cents livres qui luy seront payés de trois en trois mois, la distribution à raison de six sols par jour [...] et ses assistances aux fondations". Le même jour est engagé Claude MIROLIN, spécifiquement chargé de la gestion des enfants de chœur, dont Joseph GARNIER est dispensé. Ce dernier, prévoit le chapitre, logera dans une des chambres de la maison de la maîtrise, chambre "fournie des meubles nécessaires par le chapitre". On peut supposer qu'il y sera également nourri, mais ce n'est pas précisé. Les deux hommes qui sont embauchés ensemble se connaissaient-ils antérieurement ? Le système ne peut fonctionner que si une bonne entente existe entre eux.

• 19 janvier 1751, Beaune [Côte-d'Or] : Joseph GARNIER candidate au poste de maître de musique de la collégiale Notre-Dame. Il est reçu et succède ainsi à Isaac CARILLON. À Mâcon, c'est le grand enfant de chœur, Marc-Antoine MARION, qui fait exécuter la musique de la Saint-Vincent 1751, le 22 janvier, signe que Joseph GARNIER a quitté la ville.
• 8 février 1751, Beaune : Le chapitre décide qu'il lui sera donné 48 livres pour ses frais de voyage. On achète du mobilier nouveau pour sa chambre et on prépare sa convention, qui est passée le 12 février. Joseph GARNIER recevra chaque année douze bichets de froment, huit poinçons de vin gamay, et la somme de 1 100 livres, par mois et d'avance. Outre son logement, il jouira du jardin destiné à la maîtrise, sis au faubourg Saint-Martin, qu'il aura soin de faire cultiver.

• 3 août 1752, Beaune : Après seulement un an et demi d'exercice, le chapitre collégial licencie GARNIER, à cause de "ses absences fréquentes de l'office divin, son peu d'assiduité à la maîtrise, et de vigilance sur la conduitte et l'éducation des enfants de chœur".
• 22 août 1752, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale accueille à nouveau pour maître de musique Mr Joseph GARNIER, dont le secrétaire capitulaire note seulement qu'il est "natif de Dijon". Le même jour le chapitre congédie Marie-Séraphin GUYARD qui était en poste depuis début mai 1751 et "à qui on a donné trois mois pour se pourvoir ailleurs".

• 17 mars 1753, Beaune : GARNIER ayant semble-t-il réclamé des partitions laissées à Beaune, le chapitre lui répond qu'il les lui remettra quand il aura réglé toutes ses dettes. Le secrétaire capitulaire ne précise pas d'où écrit le musicien. L'enquête Muséfrem montre qu'il est alors à Mâcon.
• 26 juin 1753, Mâcon : "Josephus" GARNIER figure à l'avant-dernière place de la liste des "distributaires" dressée à l'occasion du chapitre général. Il y côtoie Claude MIROLIN, toujours chargé de la gestion de la maîtrise.
• 1er juillet 1753, Beaune : Son successeur Jean-Marie ROUSSEAU est officiellement nommé à la tête de la musique et de la maîtrise de la collégiale de Beaune. Assez vite, les chanoines seront à nouveau déçus par leur maître de musique.

• 26 juin 1754, Mâcon : "Josephus" GARNIER figure au milieu de la liste des douze "distributaires" dressée à l'occasion du chapitre général. Entre temps, Claude MIROLIN est parti et a été remplacé à la maîtrise par Pierre-François Dray ou Deray. Le lendemain, GARNIER, maître de musique, "a représenté à Messieurs qu’il ne pouvoit se rendre assidu au chœur en qualité de distributaire". Il propose d'abandonner "sa distribution", en échange d'une gratification. Le chapitre accepte la proposition et lui accorde une gratification de 96 livres.
• 13 décembre 1754 : Le chapitre verse 30 livres au sieur GARNIER maître de musique "pour l’indemniser de ce que luy a cousté sa maladie".

• 26 juin 1755, Mâcon : "Josephus" GARNIER figure à l'avant-dernière place de la liste des douze "distributaires" dressée à l'occasion du chapitre général. Cela paraît contradictoire avec l'abandon de sa distribution un an plus tôt. Du moins cela atteste-t-il sa présence toujours comme maître de musique de la cathédrale de Mâcon.

• 21 janvier 1756, Beaune : Lorsque le chapitre de la collégiale Notre-Dame accorde son congé définitif à ROUSSEAU, maître de musique, il envoie deux chanoines "retirer au plus tôt les pièces de musique du sieur GARNIER qui seroient restées à ladite maîtrise", sans doute par peur que Jean-Marie ROUSSEAU n'en emporte quelques unes. Cela indique que les chanoines sont conscients de la valeur de cette musique.

• 4 juillet 1757, Mâcon : Le chapitre de Saint-Vincent députe un chanoine pour aller inspecter la maîtrise "et veiller à ce que les enfants de chœur soient élevés par leurs maîtres ainsy qu’il convient". À l'évidence des soupçons pèsent sur le binôme Joseph GARNIER / Pierre-François Deray.
Peu de temps après, le 26 août, et sans qu'entre temps n'ait été enregistré quelque renvoi que ce soit dans le registre capitulaire, le chanteur haute-contre Guillaume LEBLANC est nommé à la fois maître des enfants de chœur et maître de musique de la cathédrale. Il est précisé qu'il en fera toutes les fonctions "à l’exception de la composition". Composer des pièces musicales devait être un challenge trop difficile après cinq années durant lesquelles on avait entendu du Garnier !

• 9 juin 1758, Laon [Aisne] : Joseph GARNIER, "maître de musique de Mâcon", fait exécuter un motet devant les chanoines de la cathédrale, qui lui demandent d'en composer un autre "en luy donnant les paroles sur lesquelles il travaillera".
• 11 juin 1758, Laon : Après avoir entendu la composition de Joseph GARNIER, maître de musique de la cathédrale de Mâcon, les chanoines décident de le recevoir comme maître de musique aux mêmes conditions que M. DORLÉANS, avec obligation de se conformer aux règlements de la maîtrise qui lui seront communiqués et qu'il produira dans deux mois des certificats de vie et mœurs du chapitre de Mâcon, le chapitre ne s'étant déterminé à le recevoir qu'à cette condition expresse.
• 21 juin 1758, Laon : Lecture faite d'un certificat donné par M. Sigorgne, chanoine archidiacre et vicaire général de l'évêque de Mâcon en faveur de Joseph GARNIER, reçu maître de musique de cette église, les chanoines ont été d'avis de s'en tenir aux termes de son acte de réception qui exige de GARNIER un authentique certificat de vie et mœurs du chapitre de Mâcon.
• 14 juillet 1758, Laon : Le chapitre prend connaissance des lettres de tonsure de Joseph GARNIER, tiré des registres du secrétariat de l'évêché de Dijon. Le jugeant invalide par le défaut de scel et de légalisation, il le lui restitue pour "qu'il le fasse revêtir de ces formalités".

• 22 mars 1759, Laon : Après lecture des lettres de tonsure de Louis Joseph GARNIER, clerc tonsuré du diocèse de Dijon, maître de musique, les chanoines l'ont nommé à la chapelle de Saint-Jean-Batiste in Turri de la congrégation de la Madeleine "affectée au maître de notre musique et amovible". Les provisions lui sont délivrées gratuitement par le secrétaire.
• 20 novembre 1759, Strasbourg [Bas-Rhin] : Joseph GARNIER est reçu au nombre des symphonistes de la cathédrale Notre-Dame au lieu de feu Jacques Antoine DESNOYERS.
• 10 décembre 1759, Laon : Le butillier informe le chapitre du départ précipité de Joseph GARNIER, maître de musique. Il est remplacé par François VUILMET, ancien enfant de chœur, "pour conduire les enfans, en attendant que la compagnie ait fait choix d'un autre maître de musique".

• 15 janvier 1760, Strasbourg : Joseph GARNIER est admis en la fonction de maître de musique de la cathédrale, succédant à Paul VILLESAVOYE, absent (sans doute trop malade pour accomplir sa tâche). Il lui est accordé pour cela 200 livres ou 100 florins de gratification. 
• 24 mars 1760, Strasbourg : Joseph GARNIER, reçu à la place de Jacques Antoine DESNOYERS, reçoit 150 livres pour ses frais de voyage.
• 9 juin 1760, Strasbourg : Le chapitre prononce la nomination officielle de Joseph GARNIER à la fonction de maître de musique au lieu de feu Paul VILLESAVOYE, "pour son expérience unique dans les choses de la musique". Son salaire sera de 1 000 livres à compter de la Saint Jean-Baptiste prochaine. 

• 1760-1769, Strasbourg : Joseph GARNIER compose beaucoup, messes en musique, motets, Leçons de Jérémie...

• 14 avril 1762, La Wantzenau [Bas-Rhin] : Joseph GARNIER, premier maître de musique en l'église cathédrale de Strasbourg, originaire de la ville de Dijon, habitant de la paroisse de Saint-Pierre-le-Jeune, épouse Anne-Basilique-Pauline Courtois, veuve de Michel SALAÜN dit Fleury, musicien de la cathédrale, habitante de la paroisse Saint-Laurent.

• 18 janvier 1766, Strasbourg : Joseph GARNIER dirige un office solennel pour la mort du Dauphin survenue le 20 décembre 1765. La pompe funèbre donne lieu à une description. Le chapitre cathédral du Puy fit l'acquisition d'une copie de la "Messe des morts a symphonie par le Sr Garnier Me de musique du grand chapitre de Strasbourg, exécutée à la mort de Mgr le Dauphin".
C'est Jean Frédéric BRÜCK qui compose une des pièces composées pour la cérémonie au Temple-Neuf, le 26 janvier 1766.

• 6 février 1767, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame ayant reçu des offres du Sieur MIELLE, qualifié (faussement) par le secrétaire capitulaire beaunois de "maître de musique de la Sainte Chapelle de Dijon", proposant des partitions, décide que les musiques laissées par GARNIER seront inventoriées "afin que s'il en manque quelqu'une", on puisse compléter la collection.

• Avril 1769, Strasbourg : GARNIER achève sa carrière à la cathédrale et cède son poste de maître de chapelle à Franz Xavier RICHTER, arrivant de Mannheim. À partir de là, la principale occupation de Joseph GARNIER semble être la composition et la diffusion de son œuvre. On retrouve des courriers "promotionnels" émanant de lui dans de nombreuses villes de France.
• 11 août 1769, Beaune : Le chapitre prend connaissance d'une lettre par laquelle GARNIER, "cy devant maître de musique en cette église", propose "plusieurs pièces de musique". Le chapitre décide de consacrer "deux louis d'or à acheter laditte musique".
• 30 décembre 1769, Autun [Saône-et-Loire] : Quelque temps après le départ de Louis-François TOUTAIN, le chapitre de la cathédrale Saint-Lazare reçoit la candidature du sieur Joseph GARNIER "ci-devant maître de musique de la cathédrale de Strasbourg" au poste vacant de maître de la cathédrale. Pour s'adapter sans doute au profil du candidat – relativement âgé et prestigieux compositeur – le chapitre décide le jour-même de dissocier les postes de maître de musique et de responsable de la gestion de la maîtrise des enfants de chœur. Ceux-ci sont confiés au prêtre Étienne TARTRA. GARNIER devra tout de même enseigner aux enfants le chant, la musique et la composition. Ses leçons devront avoir lieu deux fois par jour et durer deux heures chacune. Il devra bien entendu composer la musique et la faire exécuter, et à son départ la laisser aux archives de la cathédrale. Il devra assister aux offices dans le chœur en habit d'église. Le chapitre lui propose pour cela le logement et 600 livres de gages.
Le musicien a-t-il accepté cette offre ? A-t-il parcouru les 360 km qui séparent sa ville de résidence d'Autun ? Le registre capitulaire (conservé à la Société Éduenne) étant incommunicable pour cette courte période, en raison de son mauvais état, on ignore actuellement si Joseph GARNIER est réellement venu à Autun. Sinon, il y aurait eu un très long temps sans maître jusqu'à la nomination du maître suivant en janvier 1771. À moins que cet intérim n'ait été assuré par l'un des musiciens en poste, peut-être par le sieur TARTRA ?

• 8 mai 1770, Strasbourg : GARNIER dirige une messe solennelle et un Te Deum en présence de la princesse Marie-Antoinette d'Autriche, future reine de France. Cette présence à Strasbourg à cette date renforce le doute sur son acceptation du poste d'Autun après y avoir candidaté.

• 21 décembre 1770, Autun : Le chapitre examine la candidature du sieur DAVESNE, maître de musique à Rouen, dont les exigences salariales sont jugées trop élevées. Le 18 janvier 1771, c'est Jean-Claude-Augustin GUIGNET, alors en poste à la Sainte-Chapelle de Dijon, qui est sollicité pour occuper le poste de maître. Il est reçu quelques jours plus tard.
S'il se confirmait qu'il est bien venu à Autun début 1770, Joseph GARNIER semble, en l'état actuel de nos informations, être reparti très peu après (pour Strasbourg ?). En tout état de cause, il aurait occupé le poste moins d'une année (au plus de début 1770 à novembre 1770, avec une interruption en mai…).

• Le 26 décembre 1770, on relève la présence au Concert de Moulins de "J. GARNIER, maître de musique de la collégiale Notre-Dame", violoncelliste ayant reçu "4 livres par concert". Est-ce Joseph GARNIER ?

• 10 février 1773, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame reçoit une nouvelle lettre du sieur GARNIER proposant pour 50 livres les partitions de 14 messes "qu'il dit être dans le goût des messes imprimées". Le chapitre ayant accepté l'offre, Joseph GARNIER répond le 9 mars qu'il envoie les partitions "par la voye du carosse" et qu'il y joint "une messe de morts aussy en musique" en cadeau.
Selon Charles Bigarne, ("La Musique à Notre-Dame de Beaune", Mémoires de la Société d'Histoire, d'Archéologie et de Littérature de l'Arrondissement de Beaune, 1878), une vingtaine de morceaux de Joseph GARNIER étaient encore conservés dans la musique du chapitre au moment où il écrit [avant 1878] ; il mentionne notamment "deux motets, écrits pour la fête de Mme de Chantal, une messe intitulée Belnoe civium patronae, des Magnificat, des Te Deum, des psaumes, et un grand nombre de messes portant les dates de 1766, 1770, 1772 et 1773". Ces dernières doivent correspondre aux achats de 1773. Bigarne précise qu'on voit sur l'une d'elles les mots "maître de musique à Beaune" et que plusieurs autres présentent cette mention : "authore Josepho GARNIER, summi capituli argentinensis musicorum praefecto". D'où il déduit que Joseph GARNIER "professa à Argentan [en Normandie, actuellement dans l'Orne] pendant de longues années" ! Il s'agit bien évidemment d'une mauvaise compréhension du latin, "argentinensis" signifiant "strasbourgeois".
• 23 août 1773, Châlons-en-Champagne [Marne] : Ayant reçu lui aussi une proposition "d'un ancien maître de musique de Strasbourg qui annonce plusieurs messes en musique", le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne charge Nicolas ANCEL, son maître de musique, de demander son avis "à celuy de Verdun qui connoit ces pieces".

• 6 novembre 1774, Strasbourg : GARNIER, maître de musique du couvent de la Madeleine, écrit au chapitre de Saint-Nazaire à Béziers, pour l'inciter à commander "quatorze messes que J'ay composées à l'instar des imprimées".
• 12 novembre 1774, Strasbourg : GARNIER, maître de musique de l'église Sainte-Madeleine, propose au chapitre Saint-André de Bordeaux 14 messes de sa composition. Il précise qu'elles sont d'un style nouveau. Il en profite pour recommander au chapitre un maître de musique de sa connaissance recherchant un poste, si la maîtrise était vacante.
• 23 novembre 1774, Nîmes : SOULIER fait savoir au chapitre cathédral que GARNIER, maître de musique de Strasbourg, lui a écrit pour offrir 14 messes de sa composition, ce que le chapitre accepte.

• 1775, Beauvais : J. PÉCHEUX, chantre de l'église Saint-Étienne de Beauvais, copie des messes de Joseph GARNIER, au pochoir.
• Fin 1775, Dijon : Les comptes du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne mentionnent 9 sols dépensés pour "une lettre de Strasbourg, de M. GARNIER".

Sans doute a-t-il écrit pour proposer ses œuvres à bien d'autres chapitres...

• 13 février 1778, Beaune : Le chapitre reçoit une nouvelle lettre de Joseph GARNIER, "par laquelle il annonce avoir fait partir les quatre messes qu'il offrit au mois de décembre dernier comme aussy le psalme Super flumina Babilonis de sa composition ensemble trois autres motets dédiés au chapitre". Le 25 février, le chapitre reçoit la "boête dans laquelle se sont trouvées quatre messes, comme aussy les pseaumes Jubilate, Beati Omnes, et Super flumina Babilonis, ce dernier pseaume dédié au chapitre ; plus un motet pour la fête de l’Assomption ou autres fêtes de la Sainte – Vierge, enfin le cantique de Judith, le tout de la composition dudit sieur". La compagnie lui achète cet ensemble de partitions pour 60 livres.

• Janvier 1779, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame, manifestement désireux de conserver trace des œuvres de ses anciens maîtres, fait copier par un ancien enfant de chœur nommé GAUTHEY des partitions de Joseph GARNIER "ainsy que celles qu'il pourra se procurer composées par les sieurs HOMET et ROUSSEAU qui ont été maîtres de musique en cette église".

• GARNIER meurt à Strasbourg, paroisse Saint-Laurent, le 12 octobre 1779. Il est inhumé le lendemain "au cimetière des Saints-Urbains extra". Son acte de sépulture ne fait pas mention de son âge, mais rappelle qu'il était "maître de musique en l'église cathédrale".
Sa veuve Anne Courtois s'éteint quelques mois plus tard, le 10 août 1780.

• • • Œuvres de Joseph GARNIER

- Messe des morts/a symphonie/par le Sr Garnier/maître de musique/du grand chapitre/de Strasbourg/executée à la mort/de Mrg le Dauphin, partition [autographe ?], Fa M, s.d. [avant le 18 janvier 1766], Fonds musical de la cathédrale du Puy-en-Velay, cote 358.
- Messe a Timballes/Et a trompettes Dédiée au/Grand chapitre de Strasbourg./Par Monsieur Garnier/1766, ms. autographe, 1766, Strasbourg, BNU, MRS 66. Contient également le motet "Domine salvum fac Regem". Geneviève Honegger, Alsace. Catalogue des manuscrits musicaux anciens, 1996, notice 423.
Messe "famuli tuorum" autore Garnier, Fa M, partition, Fonds musical de la cathédrale du Puy-en-Velay, cote 108.
- Regina cæli. Voir Thierry Favier, Le motet à grand choeur (1660-1792). Gloria in Gallia Deo, Fayard, p.89.

Mise à jour : 31 octobre 2023

Sources
A. C. Pfeiffer, La vie musicale… à Strasbourg... ; A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; A.-C. Pfeiffer, La vie musicale… à Strasbourg... ; Ch. Bigarne, La Musique à Notre-Dame de Beaune..., 1878 ; Courriel Fl. Martin-Breton, avril 2020 ; F-Ad02/ G 1888 ; F-Ad02/ G 1890 ; F-Ad17/ BMS St-Pierre de Saintes ; F-Ad21/ BMS Dijon, St-Jean ; F-Ad21/ G 192 ; F-Ad21/ G 2549 ; F-Ad21/ G 2550 ; F-Ad21/ G 2551 ; F-Ad21/ G 2552 ; F-Ad21/ G 2553 ; F-Ad21/ G 700 ; F-Ad21/ G 715 ; F-Ad30/ G 1362 ; F-Ad33/ G 3340 ; F-Ad34/ G 816 ; F-Ad41/ G 212 ; F-Ad51/ G 726 ; F-Ad60/ G 2471 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad67/ 3 E 519/9 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg St-Laurent ; F-Ad67/ BMS Strasbourg, St-Laurent ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3447 ; F-Ad67/ G 3448  ; F-Ad67/ G 3450 ; F-Ad67/ G 3453 ; F-Ad67/ G 3454 ; F-Ad67/ G 3455 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad71/ G 216/2 ; G. Honegger sur www.union-sainte-cecile.org ; J. F. Lobstein, Beiträge zur Geschichte der Musik im Elsaß und besonders in Strassburg, 1840 ; J.-P. Montagnier, The Polyphonic Mass in France..., 2017 ; J.Brosset, Le Grand Orgue, les maîtres de chapelle..., 1907. ; M. Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, 1911 ; Ouvrages divers

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