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SOUPLY, Jean François (1755-1825)
État civil
NOM : SOUPLY     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SOUPLIS
SOUPPLY
Date(s) : 1755-2-20  / 1825-3-19 
Notes biographiques

Jean-François SOUPLY originaire du diocèse de Beauvais, clerc tonsuré, débute sa vie de chantre en vicariant d'une cathédrale à l'autre, Boulogne-sur-Mer, Orléans, puis il descend la Loire vers Tours et se fixe à Angers à partir de 1786 à l'âge de 30 ans. Son parcours reste à compléter notamment ses premières années. Sa voix de basse-contre est certainement remarquable car sa rémunération est de plus de 1000 livres. Pendant la Révolution, SOUPLY s'engage dans un régiment de volontaires comme certains de ses confrères musiciens. Il reprendra cependant sa carrière de musicien d'Église en 1802, après le Concordat. 

• Jean [François] SOUPLY est né le 20 février 1755 à Reuil-sur-Brêche, diocèse de Beauvais. On peut penser qu'il a reçu sa formation musicale dans l'une des églises de Beauvais, théoriquement entre les années 1762 et 1772 environ.

• Vers 1773, il serait  entré au service de l'Église. Selon ses déclarations de 1790, il aurait en effet alors 17 ans de service.

• 23 juin 1778-23 juin 1780, Boulogne-sur-Mer [Pas-de-Calais] : Jean-François SOUPLY figure parmi les huit chantres du chapitre de la cathédrale Notre-Dame.

• [avant mai 1783], Orléans : Jean-François SOUPLY a été reçu pour chanter la basse-contre à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. À moins de découvrir un autre document éclairant, la date de sa réception ne peut être actuellement connue, le registre capitulaire correspondant ayant brûlé en juin 1940. Toutefois il est certain qu'il exerce déjà à Orléans lorsqu'au printemps 1783 il est sollicité par les chanoines de Saint-Martin de Tours.

• 7 juillet 1783, Tours : Jean-François SOUPLY, basse-contre, est retenu par le chapitre de la collégiale Saint-Martin aux gages annuels de 850 livres depuis la fête de la Translation de saint Martin, le 4. On lui versera 60 livres de frais de voyage. Le 29 mai précédent, le chapitre de Saint-Martin avait invité un musicien basse-contre de la ville d'Orléans à venir se faire auditionner, avec promesse de payer ses frais de voyage. Sans doute s'agissait-il déjà de SOUPLY.
• 10 juillet 1783, Tours : Le chanoine Cabarat est chargé de lui écrire car SOUPLY semble être reparti à Orléans.
• 20 juillet 1783, Tours : Le chapitre donne mandat au fabricier de rembourser le chanoine Dumond des 24 livres qu'il a versées à la basse-contre "Souplis" [sans doute pour avoir chanté à la saint Martin du 4 juillet].

• 17 juin 1786, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix ordonne qu'il sera délivré "au nommé SOUPLIS musicien chantant la Basse Contre" une attestation de vie et mœurs. Rien n'est dit sur la durée du service qu'il a effectué à d'Orléans et l'attestation en elle-même n'a pas été retrouvée. Tout ce qu'on peut affirmer c'est que SOUPLY était arrivé avant le début du dernier registre capitulaire survivant, qui commence en février 1786. Il est remplacé par Sébastien FAUQUET reçu basse-contre le 10 juin.
SOUPLY a alors quitté Orléans pour gagner Angers. Peut-être fait-il le voyage en gabarre ou en toue sur la Loire. Il fait halte à Tours où la basse-contre "Souplis" reçoit 24 livres du chapitre collégial de Saint-Martin en juillet 1786, sans doute pour avoir à nouveau chanté à la fête de la Translation de saint Martin début juillet, comme trois ans auparavant.
• 14 juillet 1786, Angers : SOUPLY est reçu au chapitre de la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers comme psalteur basse-contre pour un salaire de 72 livres par mois en plus des gains du chœur ainsi que de 9 livres par an pour les messes d’après matines. Il est dit "natif de la paroisse de Rueille diocèse de Beauvais". Les registres capitulaires n'enregistrent aucun départ éventuel jusqu'en 1790.
• 11 novembre 1786, Angers : SOUPLY reçoit une prime de piquet de 15 livres. Trois autres psalteurs en sont bénéficiaires : Guillaume François ROSÉ, René POHU, Louis François Guillet.

• 1er octobre 1787, Rennes :  Le même Jean-François SOUPLIS, du diocèse de Beauvais, est reçu comme choriste et chapier à la cathédrale Saint-Pierre, à 33 sols par jour (soit 602 livres par an). On lui promet 50 livres pour les frais de son voyage et pour son habit de chœur. Il ne réapparaît pas ensuite dans le registre capitulaire. Il ne semble pas avoir donné suite à l'offre de Rennes car il est toujours à Angers en 1790.
 
 1790 : Clerc tonsuré, "Jean" SOUPLY est toujours psalteur et basse-contre de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Ses appointements annuels sont de 1 050 livres.
En 1790, outre l'organiste Pierre Joseph COLETTE, le corps de musique de Saint-Maurice dirigé par VOILLEMONT comporte alors trois joueurs de serpent ou de basson, François Joseph BÉRARD, Gabriel POCHARD et Louis DORIGNY dit LE BLANC, et les chanteurs et psalteurs Étienne BARDOU, Louis François GUILLET, Armand-Fidèle LEGAY, Pierre Frédéric PAIMPARÉ,  Antoine PARMENTIER, Pierre-Antoine POIDEVIN, Guillaume François ROSÉ, Jean François SOUPLY, René POHU, ainsi que l'épistolier Louis Pierre LOIR-MONGAZON, et le joueur de basse Charles PELLETIER.

• 22 mai 1790, Angers : Les musiciens de la cathédrale d'Angers ont envoyé au Comité ecclésiastique une pétition collective par l'intermédiaire de Monsieur de L'Épeaux, rédigée par l'un d'eux (probablement BARDOU) et signée par une dizaine. Mais dès le 26 ils se rétractent dans un courrier rédigé par Louis DORIGNY dit LE BLANC et signé par quatre d'entre eux. Les tensions existent bien dans le groupe malgré les apparences ainsi qu'une personnalité dominante celle du sieur BARDOU haute contre.

• 5 février 1791 : Le directoire du département adresse le tableau des traitements des officiers des chapitres d'Angers au Comité ecclésiastique. Le district a proposé d'accorder à SOUPLY un traitement de 850 lt, ramené à 750 lt par le département, "jusqu'à ce qu'il soit rempli ou pourvu par un autre emploi équivalent".
• Il continue ensuite à exercer quelque temps dans la même église, devenue cathédrale constitutionnelle, avec le statut de quatrième chantre.

• An III (1794-1795), Angers : La pension de "SOUPLIS" est fixée à 800 livres annuellement, payable en quatre fois.

• 22 juin 1798 : SOUPLY est premier lieutenant au 2ème régiment d'artillerie à pied "confirmé depuis l'an III".

• 1802, Angers : Selon le chanoine Poirier, SOUPLY est réembauché à Saint-Maurice comme psalteur après le Concordat sans que soit connue le temps de sa présence au bas-chœur.

• 19 mars 1825, Angers : Jean-François SOUPLY, 70 ans, célibataire, décède en son domicile rue Saint-Aubin, à l'ombre de la cathédrale. Il est dit "propriétaire et pensionné de l'état". L'un des déclarants retient l'attention car il s'agit d'un notaire royal du nom de Fidel Étienne Gays, fils d'Armand Fidèle GAYS, musicien de la cathédrale. Il s'agit d'un lien d'amitié qui passe une génération. GAYS décèdera pour sa part un an plus tard en mars 1826.

Mise à jour : 3 septembre 2019

Sources
F-Ad35/ 1G 702  ; F-Ad45/ 51 J 5 ; F-Ad49 / État civil en ligne ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ G 273 ; F-Ad60/ BMS Rueuil sur Brêche ; F-Ad62/ 1G74bis  ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°30 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°33 ; F-An/ DXIX/055/177 bis/16 ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983 ; M-Cl.Mussat, Musique et Société…, 1988 ; P-D Cheynet, Les procès-verbaux du Directoire..., 2000

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