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BOUSSION, Jean (1747-1799)
État civil
NOM : BOUSSION     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1747-1-20   / 1799-1-28 
Notes biographiques

La Poitevinière [M&L] est une bourgade des Mauges, au cœur de la Vendée angevine qui sera en 1793 le théâtre de batailles sanglantes entre républicains et vendéens. CATHELINEAU est originaire de la localité toute proche du Pin-en-Mauges. Située à 12 lieues d’Angers et environ 6 de Cholet, La Poitevinière –1100 habitants en 1790– est peuplée de métayers ou de tisserands. Elle est du district de Beaupréau en 1788, puis de celui de Saint-Florent-le-Vieil en 1790. Comme bon nombre de bourgs des Mauges, chantres et sacristes de campagne émaillent les registres paroissiaux. Si un Charles PINEAU était présent en 1758, à la fin de l’Ancien Régime La Poitevinière est un vivier de chantres pour Angers. Les frères René POHU et Jean POHU, ou bien Jean BOUSSION exerceront qui à la cathédrale Saint-Maurice qui à la collégiale Saint-Martin. Ils sont psalteurs et tisserands, une double activité, se connaissent de longue date.

• 20 janvier 1747, La Poitevinière [M&L] : C'est dans une bourgade des Mauges au cœur de la Vendée angevine qu'est baptisé Jean BOUSSION. Son père est tisserand, tout comme son parrain. Il est vrai que la population de La Poitevinière se divise essentiellement en deux groupes tisserands et métayers. Un troisième groupe pourrait être constitué des chantres qu'elle fournit à Angers.

• La formation musicale de Jean BOUSSION reste à déterminer. Suggérer qu'il a été enfant de chœur à proximité, Collégiale Sainte-Croix de Beaupréau [M&L] ou au collège, est une hypothèse. Cependant, dans le contexte des Mauges, où est situé le bourg, l'alternative d'un apprentissage du "chant au lutrin" sous l'autorité du chantre de village est quasi certaine, ne serait-ce que par la similitude de parcours avec Jean POHU. Ils se marient la même année, sont recrutés à la collégiale Saint-Martin d'Angers où ils passent leur carrière. Xavier Bisaro a mis en valeur les qualités cantorales de ces hommes de terroir instruits par le Magister, exerçant leur métier tout en étant au service de leur église dans Chanter toujours...  Les Mauges sont riches de ces chantres.

• 30 juin 1767, Le-Pin-en-Mauges [M&L] : Jean BOUSSION, mineur, garçon tisserand, épouse Louise Charlotte Angebault/Angebeau, veuve d'un premier mariage avec le chirurgien Pierre Maurat. Les mariés sont entourés de leurs familles respectives et d'amis dont un Jean Catlineau parent du célèbre vendéen Jacques CATHELINEAU. Peu savent signer. À suivre le tableau détaillant les infirmités et charges des pétitionnaires de Saint-Martin en 1791, les BOUSSION resteront sans enfant.

• 16 septembre 1772, Angers : Le chapitre de la Collégiale Saint-Martin reçoit Jean BOUSSION comme sous-chantre. Il retrouve un garçon du pays, Jean POHU. Il est vraisemblable que des réseaux soient utilisés lors des recrutements. POHU qui précède BOUSSION est sérieux, assidu, dispose certainement de cette belle voix basse et sonore propre aux psalteurs.
Jusqu'en 1790 : Le sieur BOUSSION est au service de la Collégiale Saint-Martin. Ses appointements annuels se montent à 350 livres.

• 2 octobre 1790, Angers : Il reçoit 474 livres pour lui ainsi que pour trois enfants de chœur dont le dénommé LEFORT, grand enfant de chœur qui est aussi son neveu. L'analyse des registres capitulaires et comptes de bourse de la collégiale Saint-Martin met en évidence la position des enfants de chœur au sein du bas-chœur, que ce soit en terme de formation, de rémunération et implicitement de recrutement. L'organiste BAUDOUIN par exemple a deux enfants présents et rémunérés.

En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de deux sous-chantres, Jean BOUSSION et Thomas CESBRON, de quatre psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETU, Étienne GRISON, Jean BOUSSION et du serpent Jean BEURIER. Pierre Souillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité des psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MARZEAU. Les deux grands enfants de chœur placés sous l'autorité de BOUSSION également sous-chantre sont son neveu René LEFORT, et François Étienne GRISON, fils du psalteur.

• [1791] Angers : Jean BOUSSION exerce dans une autre église paroissiale d'Angers. Son traitement se monte à 116 livres 13 sols 4 deniers annuellement payables par trimestre (soit 29 livres 3 sols 4 deniers).
• 5 février 1791 : Le district d'Angers propose d'accorder au sieur BOUSSION une pension de 120 livres, portée à 270 livres par le département, de rente. Il est indiqué qu'il souffre de rhumatismes et qu'il est "gouteux".

• [1792], Angers : Jean BOUSSION reçoit une pension provisoire de 300 livres.
• 19 septembre 1792 : Le directoire du département accorde définitivement à Jean BOUSSION la pension viagère de 116 livres 19 sols 4 deniers, soit le tiers de sa rétribution ancienne.
 
• An III (1794-1795), Angers : La pension du sieur BOUSSION reste fixée à 116 livres 17 sols 4 deniers annuellement.

• 7 Prairial An IV [25 mai 1796], Angers : Louise Charlotte Angebault, 57 ans, "épouse de Jean BOUSSION tisserand", décède à son domicile faubourg Bressigny.

• 1er Frimaire An VI [21 novembre 1797], Angers : Jean BOUSSION, veuf, 48 ans, se remarie avec Marie Anne Menard, âgée de 39 ans, fille de confiance native de Savennières [M&L]. La sœur de Jean BOUSSION, Marie ainsi que son mari René Lefort font partie des personnes présentes. La mariée signe l'acte.

• 9 Pluviôse An VII [28 janvier 1799], Angers : Le décès de Jean BOUSSION est déclaré par un de ses neveux, Pierre Giron, ainsi que par le ci-devant René Lefort, beau-frère et tisserand, père d'un ex-enfant de chœur.

 Mise à jour : 13 septembre 2019

 
 

Sources
F-Ad49 / 1L 978 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ BMS La Poitevinière ; F-Ad49/ BMS Le Pin-en-Mauges ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-An/ DXIX/080/612/33-34

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