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Pour citer Muséfrem
GUIAIS, Jean (1743-1809)
Autre(s) forme(s) du nom : GUAY
GUAI
GUAIS
GUYET
Date(s) : 1743-1-21 / 1809-3-26
Beausse, du territoire exempt de Saint-Florent-le-Vieil -Mont-Glone pendant la période révolutionnaire- est située dans un zone boisée à l’Ouest de l’Anjou limitrophe de la Loire-Atlantique. La population du village est estimée à 320 âmes en 1792. Comme nombre d’églises des Mauges, Beausse porte les stigmates des guerres vendéennes qui ont vu sa destruction puis reconstruction au XIXème siècle. Le desservant de Beausse avait le titre de prieur curé. Jean GUIAIS est le vivant témoin du chant dans les villages d’Anjou. Ses gages modestes constituent un complément à son métier de tisserand. Les sources sont silencieuses sur les talents vocaux de GUIAIS certainement doté « d’une voix haute et forte » selon l’expression de Xavier Bisaro (Chanter toujours..., 2010).
• 21 janvier 1743, Beausse [M&L] : Jean GUIAIS, fils de Toussaint Guiais, "tessier" et de Marie Martin est baptisé en l'église paroissiale de Saint-Jacques le Majeur. Son parrain est son cousin germain. Personne ne signe l'acte.
• La période de formation de Jean GUIAIS, chantre de campagne, reste inconnue. Il a vraisemblablement appris à chanter par imprégnation au sein du village dont il ne s'est jamais éloigné. Sa voix était-elle si puissante ou si juste ? Avait-il une excellente mémoire ? Son père était-il déjà chantre ?
• 31 janvier 1764, Botz-en-Mauges [M&L] : Jean GUIAIS, 21 ans, mineur, orphelin de père, épouse Louise Suzanne, également mineure native de Botz à moins d'une lieue. Les jeunes époux sont entourés de leurs familles respectives demeurant dans les bourgades alentour. La famille de Jean GUIAIS ne quittera pas le terroir où elle est ancrée. Les nombreux enfants, tous nés à Beausse, auront pour parrain, marraine la parentèle ou des frères et sœurs. Nul ne signe les registres paroissiaux. Douze naissances et six décès vont s'échelonner en moins de 20 ans, entre 1765 et 1786. Jean GUIAIS est toujours cité comme sacristain et/ou tisserand. Son titre de "chantre" ne sera explicite qu'après 1790.
• Jusqu'en 1790, Beausse : Jean GUIAIS est chantre au service de l'église paroissiale Saint-Jacques le Majeur de Beausse, devenu district de Saint-Florent-le-Vieil.
• 1791-1792, Beausse : Jean GUIAIS est répertorié dans un tableau du district comme sacristain, chantre de Beausse avec une rémunération ou pension de 80 lt/an, soit une somme modique.
• 26 mars 1809, Beausse : Le devenir de Jean GUIAIS s'estompe jusqu'à son décès déclaré par son fils Jean né en 1766 et Louis Moussier, tous deux tisserands à Beausse. GUIAIS est décédé dans sa maison du bourg. Il s'agit d'une vie intégralement beaussoise excepté son mariage au village voisin.
Le parcours in situ de Jean GUIAIS rappelle l'importance des chantres de village, leur rôle social, leurs qualités vocales et musicales. Xavier Bisaro, musicologue, a su réhabiliter les qualités cantorales des chantres de village injustement caricaturés au XIXème siècle. La place de Jean GUIAIS, debout devant le lutrin, visible autant qu'audible pour les Beaussois ou pour le clergé est un incontournable de la société villageoise.
Mise à jour : 28 novembre 2018