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PEAUCELLIER, Pierre (1722-1797)
État civil
NOM : PEAUCELLIER     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PEAUCELIER
PAUCELIER
PAUCELLIER
POSSELIER
Date(s) : 1722-8-19   / 1797-11-10
Notes biographiques

Après avoir d'abord été maître d'école durant dix ans dans diverses paroisses, Pierre PEAUCELLIER (1722-1797) mène une longue carrière de basse-contre à la cathédrale Notre-Dame de Senlis (Oise). Il joue un rôle central au sein du corps des musiciens dans les dernières années de l'Ancien Régime, chargé de "pointer" les présents et les absents, de copier différents documents pour le compte du chapitre et de donner des leçons d'écriture aux enfants de chœur. Sous le Directoire, il est l'un des instituteurs de la commune de Senlis.

• 19 août 1722, Ansauvillers [Oise] : Naissance et baptême de Pierre PEAUCELLIER, fils de Jacques Peaucellier et de Cécile Vuarmé.

• [vers 1742-vers 1752] : "Il avoit été maître d'école pendant 10 ans dans différentes paroisses du diocèse d'Amiens", lit-on dans une liste des employés de la cathédrale de Senlis [Oise] de fin 1790 ou début 1791.

• 6 octobre 1748 : Jean Bruno PEAUCELLIER, fils de Pierre PEAUCELLIER, "magister" de la paroisse de Grandvillers [Oise], et de sa femme Geneviève Daroux, voit le jour.

• Janvier 1752, Senlis : Pierre PEAUCELLIER est engagé comme musicien par le chapitre de la cathédrale. Dans les premiers temps, il semble avoir eu un statut précaire de musicien surnuméraire ou à l'essai.

• 3 septembre 1754, Senlis : Il reçu musicien à la cathédrale d'après un tableau de janvier 1791. La date pourrait correspondre à un premier engagement ferme après une période d'essai. Cependant, PEAUCELLIER ne paraît pas très satisfait des conditions qu'on lui propose.
• 1er octobre 1754, Beauvais [Oise] : Le nommé "Posselier" est reçu basse-contre à la cathédrale Saint-Pierre, aux gages ordinaires. Il s'agit de toute évidence de Pierre PEAUCELLIER.
• 16 décembre 1754, Beauvais : Le chapitre fait verser une gratification de 21 livres à "Posselier", chantre, de Senlis, qui quitte son emploi. Dans sa démarche de 1791, PEAUCELLIER ne souffle mot de cet intermède beauvaisien.

• 9 janvier 1755, Senlis : Pierre PEAUCELLIER est reçu "en titre" par le chapitre de la cathédrale. Il s'agit cette fois-ci d'un engagement durable.

• 10 janvier 1758, Senlis : Pierre PEAUCELLIER signe comme témoin de mariage sur le registre de la paroisse Notre-Dame. Il est qualifié de "musicien de cette église".

• Année 1764, Senlis : Les comptes du chapitre cathédral mentionnent un versement de 18 livres de la part du chapitre pour le loyer de sa chambre. Son traitement se porte à 8 livres par semaine. Il reçoit donc 434 livres pour l'année.

• 2 juin 1767, Senlis : Sa fille Marie Thérèse épouse Louis SARRON, organiste à Pont-Sainte-Maxence. Parmi les témoins, on relève la présence de son fils Jean Bruno PEAUCELLIER, clerc tonsuré, et de Denis LESERRE, musicien de la cathédrale.

• 28 janvier 1770, Senlis : Pierre PEAUCELLIER est le parrain d'un fils de Jean François GARNIER, lui aussi musicien de la cathédrale.

• 1771 : Lors de ses démarches de 1790-1791, PEAUCELLIER raconte avoir eu "espérance d'entrer à la musique du Roi en 1771", sans que l'on sache d'où lui venait cet espoir. Finalement, il resta à Senlis car "à cette époque le chapitre avoit augmenté les appointements des Musiciens [et] lui donna un nouveau titre". Cette nouvelle réception intervient le 7 octobre 1771. Par cet acte, "le chapitre s'est obligé de lui payer ses appointements toute sa vie, tant en santé que maladies que ces appointements sont de 9 livres par semaine et 5 septiers de blé moyen méteil 18 livres pour obits et 40 livres ce qui fait un total de 623 livres 10 sols par an", indique-t-il en 1791.

• 19 avril 1773, Senlis : "MM. les archivistes nous ont fait rapport qu'ils sont convenus avec les srs Peaucellier deux de nos basses contes que lesdits Peaucellier copieroient l'inventaire ou registre de m. pluyette pour le prix et somme de cent une livres quinze sols".
• 4 octobre 1773, Senlis : La compagnie accorde une gratification ordinaire à PEAUCELLIER père "pour avoir fait sa partie dans notre musique".
• 29 novembre 1773, Senlis : Les chanoines font verser 117 livres aux deux PEAUCELLIER pour avoir copié l'inventaire de M. Pluyette "et y avoir ajouté une table alphabétique".

• 11 janvier 1774, Senlis : Pierre Antoine Cousin, maître perruquier, épouse sa fille Marie Catherine Louise Cécile Geneviève Peaucellier. Sont présents Jean Bruno PEAUCELLIER, frère de la mariée, et Nicolas Médard FOY, maître de musique.
• 28 mars 1774, Senlis : On accorde à PEAUCELLIER père une livre et demie de viande par jour du 22 mars aux fêtes de Pâques.

• 16 février 1776, Senlis : Pierre PEAUCELLIER, "musicien de cette église", signe l'acte d'inhumation de Grégoire LAROCHE, ancien musicien.

• 28 octobre 1777, Senlis : Pierre PEAUCELLIER est qualifié de "vicaire de cette église" (la cathédrale).

• 21 septembre 1778, Senlis : Le chapitre lui octroie une gratification "ordinaire" pour "aller à son pays".

• 1778-1785, Senlis : PEAUCELLIER reçoit plusieurs versements du chapitre. À travers ceux-ci, on mesure la diversité des charges qu'il exerce : il chante ("pour avoir fait sa partie dans notre musique pendant une année"), participe à l'éducation des enfants de chœur ("pour leçon d'écriture et de lecture à nos enfants de chœur"), prépare "les feuilles des offices et des points" (donc assure le rôle de pointeur des absences au chœur…) et entretient les livres (de chant ?). Ces versements se poursuivent de six mois en six mois tout au long du registre capitulaire 1781-1785. PEAUCELLIER est également parfois chargé de copier des textes pour le chapitre, par exemple un tableau des biens, revenus et charges du chapitre en février 1778, trois mémoires pour les codécimateurs de Duris le 19 juillet 1779 ou encore un mémoire judiciaire en mai 1785.

• 7 avril 1783, Senlis : Geneviève Daroux, femme de Pierre PEAUCELLIER, musicien de l'Église de Senlis, décède à l'âge de 74 ans. Elle est inhumé le 9 avril en présence de plusieurs musiciens : l'abbé LENOIR, maître de musique de la cathédrale, leur fils Jean Bruno PEAUCELLIER, François ADAM, Jean Antoine HAVARD, Philippe THIERRY, Pierre Antoine LAURENT, le sieur Demichy, Jean-Baptiste MOUTONNET, Jean Pierre VINCENT, Jacques BOUILLANT et François ISORÉ.
• 29 juillet 1783, Senlis : Pierre PEAUCELLIER, veuf de Geneviève Daroux, épouse en secondes noces Madeleine Duval, fille majeure de feu Germain, laboureur à Sacy-le-Grand [Oise], diocèse de Beauvais, et de Marie Féron. Il est "musicien de la cathédrale" et réside sur la paroisse Saint-Rieul. Sont présents à son mariage ses collègues Jean François GARNIER et Antoine LELONG.

• 19 octobre 1786, Senlis : Son fils Joseph Marie vient au monde. Il est baptisé à Saint-Rieul.

• 13 novembre 1789, Senlis : Pierre PEAUCELLIER, musicien de la cathédrale, signe un acte d'inhumation avec GARNIER.

1790, Senlis : Âgé de près de 69 ans, Pierre PEAUCELLIER est toujours basse-contre à la cathédrale Notre-Dame. Il reçoit une rémunération de 623 livres 10 sols. Sous la direction de François BERNARD, il côtoie les chanteurs Jean Antoine HAVARDJean-Baptiste HENRY, Jean François GARNIER, Antoine LELONG et Augustin RONDY, les serpents-bassons Pierre Lucien GANTIER et Louis Antoine LAVOISIER, ainsi que le jeune organiste Jean Louis CHRISTOPHE.

• Janvier 1791, Senlis : Il signe une pétition collective des musiciens de la cathédrale au District. Il s'agit de mettre sous les yeux des administrateurs leur "affligeante situation" et leur "triste position", après la suppression des chapitres.
• Juillet 1791, Senlis : Il obtient un acompte de 150 livres.
• 7 septembre 1791, Senlis : Pierre PEAUCELLIER, basse-contre à la cathédrale, fait une demande pension. Le directoire du District propose qu'une pension annuelle de 623 livres 10 sols lui soit accordée, ce qui correspond au montant de ses émoluments. Peu de temps après, le directoire du Département estime que le demandeur, compte tenu de son âge et de ses longs services qui prouvent son zèle, peut recevoir une pension annuelle de 500 livres. Il n'a de toute évidence pas reçu une telle somme, le montant des pensions étant plafonné à 400 livres.

• 1795-1796, Senlis : Il reçoit, le 2 vendémiaire an 4 (24 septembre 1795), en tant qu'instituteur communal, un mandat de 330 livres pour avoir instruit 66 écoliers en son école pendant le trimestre de messidor dernier. Le 21 pluviôse an 4 (10 février 1796), la municipalité lui délivre un nouveau mandat de 280 livres de traitement pour les 84 élèves qui ont fréquenté son école pendant les mois de vendémiaire et brumaire.

• 20 brumaire an VI (10 novembre 1797), Senlis : Pierre PEAUCELLIER, instituteur, décède à son domicile de la rue de la Poterne à l'âge de 76 ans. Il était l'époux de Marie Madeleine Duval.

Mise à jour : 7 janvier 2019

Sources
F-Ad51/ 2E 534/ 132 ; F-Ad60/ 1 LP 104/4 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13  ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R12 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R17 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R2 ; F-Ad60/ 1MI/ECA612R23 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 1Q2/487 ; F-Ad60/ 2 GP 537 ; F-Ad60/ 2 LP 9144 ; F-Ad60/ 2 LP 9145 ; F-Ad60/ 2 LP 9147 ; F-Ad60/ 2LP 9144 ; F-Ad60/ 3E17/3 ; F-Ad60/ 5MI611 ; F-Ad60/ EDT1/1D4 ; F-Ad60/ G 2336 ; F-Ad60/ G 2337 ; F-Ad60/ G 2338 ; F-Ad60/ G 2472 ; F-Ad60/ G 2733 ; F-An/ DXIX/092/798/07

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