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JACQUET, Pierre Louis (1748-1814)
État civil
NOM : JACQUET     Prénom(s) : Pierre Louis     Sexe : M
Date(s) : 1748-3-24   / 1814-3-8 
Notes biographiques

L'organiste Pierre Louis JACQUET (1748-1814), fils d'un marchand également apte à toucher l'orgue, sert à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (Oise) de 1769 à 1793. Sous le Directoire, il anime de sa musique les cérémonies qui se tiennent au temple décadaire. Parallèlement, il exerce le métier de marchand quincaillier.

• 24 mars 1748 : Pierre Louis JACQUET, fils de Pierre Louis, marchand mercier (1781), et d'Anne Geneviève Dumoulin, naît à Beauvais. Le même jour, il est baptisé à Saint-Sauveur.

• 21 juillet 1769, Beauvais : Pierre Louis JACQUET est nommé organiste à la cathédrale Saint-Pierre. On le désigne d'abord comme le "fils de Jacquet, marchand en cette ville". Il est reçu aux appointements de 400 livres par an, outre le pain du chapitre et les distributions manuelles à la condition d'aller mieux se former en son art à Paris (ensuite, ses gages seront portés à 600 livres) et que son père le remplace à la tribune le temps de son absence, et procède aux réparations nécessaires.
• 24 juillet 1769, Beauvais : Une opposition juridique à l'élection de JACQUET comme organiste est formée à l'initiative de cinq chanoines dont Louis Escouvette. Cette démarche ne semble pas suivie d'effet. 

• 20 novembre 1771, Beauvais : Les gages annuels de l'organiste passent à 500 livres au lieu de 400, à la condition qu'il aille poursuivre sa formation à Paris.

• 27 juillet 1774, Beauvais : Le chapitre accorde à JACQUET une augmentation de ses gages, dorénavant fixés à 600 livres par an.

• 23 octobre 1777, Beauvais : JACQUET, "organiste de la cathédrale", est parrain de Pierre Louis Lejeune, fils de Jean Lejeune, concierge de la prison du chapitre, et de Catherine Boutard. Il signe "P. L. Jacquet fils".

• 9 janvier 1781, Beauvais : Pierre Louis JACQUET, marchand mercier, épouse en la paroisse Saint-Sauveur Élisabeth Leullier, fille d'un marchand tanneur. C'est Claude Joachim Stanislas Jacquet, curé de Brunvillers-la-Motte [Oise], qui donne la bénédiction nuptiale.

• 1789 : Le facteur Erard vend son piano no 1946 à "Mr JACQUET à Beauvais".

• 1790, Beauvais : JACQUET, toujours organiste de la cathédrale, touche 600 livres de gages et 16 minots de blé. Le 10 mai, il signe la pétition des musiciens transmise au Comité ecclésiastique.

• 21 avril 1791, Beauvais : Le District propose un secours provisoire pour les gagistes qui étaient au service du chapitre de la cathédrale, en attentant la fixation définitive de leur pension ou gratification. Les revenus de Pierre Louis JACQUET s'élevaient en 1790 à 700 livres par an.
• 2 mai 1791, Beauvais : Le directoire du Département décide qu'il continuera à toucher son traitement. 

• 31 août 1792, Beauvais : Il est membre d'une compagnie de la Garde nationale.

• [vers janvier 1791-décembre 1793], Beauvais : JACQUET continue à servir comme organiste à la cathédrale dans le cadre de l'Église constitutionnelle. Il touche non plus 700 livres, mais 400 livres par an.

• 21 pluviôse an II (9 février 1794), Beauvais : Avec ses collègues musiciens de la cathédrale, JACQUET dépose une pétition à la municipalité pour réclamer une pension, conformément aux décrets des 23 et 24 juin 1792. Ils se disent privés de ressources et menacés par la faim depuis la fermeture de la cathédrale qui les employait.
• 22 pluviôse an II, Beauvais : La municipalité les soutient dans leur démarche et transmet leur requête au District.
• 26 germinal an II (15 avril 1794), Beauvais : Le directoire du District estime, au vu des pièces produites, qu'une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers doit lui être versée.
• 4 floréal an II (23 avril 1794), Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis du District.

• 8 messidor an IV (26 juin 1796), Beauvais : Les administrateurs du département de l'Oise chargent Pierre Louis JACQUET de visiter les orgues de Saint-Michel, Saint-Etienne et de Saint-Paul afin de rendre compte de leur état. Il est alors qualifié "d'artiste" et "d'amateur". Cette demande est la conséquence d'une pétition des citoyens qui fréquentent l'église Saint-Etienne et qui souhaitent bénéficier d'un orgue en état de marche pour le culte. A l'issue de l'expertise menée par Pierre Louis JACQUET, il apparait que les orgues de Saint-Michel et Saint-Etienne ont été vandalisés, l'orgue de Saint-Paul nécessite quelques réparations mais peut fonctionner. Le Département décide alors de placer les jeux de l'orgue de Saint-Paul dans le buffet d'orgue de Saint-Michel et de placer l'ensemble à Saint-Etienne. Les buffets de Saint-Paul et Saint-Etienne seront vendus (après en avoir ôté les symboles de la monarchie). En 1804, la fabrique de Saint-Etienne réclame que lui soit attribué l'un des deux orgues entreposés en ville, issus des abbayes de Ressons [Ressons l'abbaye, Oise] et de Beaupré[Achy, Oise], afin de compléter les jeux manquants dans l'orgue de Saint-Etienne.

• 6 vendémiaire an VII (27 septembre 1798), Beauvais : L'administration municipale prévient le citoyen JACQUET, organiste, qu'à compter du 10 du présent mois, les fêtes décadaires seront célébrées dans le "principal temple" (l'ex-cathédrale) de cette commune, conformément à la loi du 13 fructidor, et le prie de prêter son concours aux cérémonies.

• 1808, Beauvais : Il prend livraison d'un piano-forte fabriqué par Sébastien Érard. Il n'a donc pas complètement délaissé la musique sous l'Empire.

• 8 mars 1814, Beauvais : Devenu veuf, Pierre Louis JACQUET, marchand quincaillier de son métier, s'éteint à son domicile, rue de la Poulaillerie. Ce sont ses deux gendres, l'un huissier, l'autre marchand quincaillier, qui déclarent sa mort.

Mise à jour : 20 février 2019

Sources
Centre Sébastien Erard, registre de matricules ; F-Ad60/ 1 LP 512/1 ; F-Ad60/ 1 Q 2 / 567 ; F-Ad60/ 1LP 102/19 ; F-Ad60/ 2 GP 56/33 ; F-Ad60/ 2 GP 56/34 ; F-Ad60/ 2LP 1124 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-Ad60/ 3E57/ 3 ; F-Ad60/ 3E57/52 ; F-Ad60/ 5MI 145 ; F-Ad60/ 5MI 171 ; F-Ad60/ G 2476 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad60/ G 2478 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad60/ G 2480 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad60/ G 2780 ; F-An/ DXIX/054/138/20 - F-An/ DXIX/099/138/17 ; Inventaire des archives communales de Beauvais

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