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COLLET, François Pierre (1773-1842)
État civil
NOM : COLLET     Prénom(s) : François Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COLET
Date(s) : 1773-5-8  / 1842-3-10
Notes biographiques

François-Pierre COLLET est un bon exemple de carrière musicale bousculée par la Révolution qui d'un ancien enfant de choeur devenu organiste de collégiale fait un professeur de musique dans une petite ville d'Anjou exerçant aussi une activité complémentaire de marchand. Il renoue toutefois avec l'orgue à la fin de sa vie, et peut-être en avait-il touché un discrètement (sans visibilité aisée dans les sources) tout au long de sa vie.

• François-Pierre COLLET naît le 8 mai 1773 à Laval [Mayenne], paroisse de La Trinité. Il est fils de Louis Collet, lamier (artisan textile) et de Louise Huchédé. Son parrain est son frère aîné, Pierre, alors enfant de choeur à Saint-Tugal de Laval.

• 19 juin 1779, Laval : François COLLET est à son tour reçu enfant de choeur de la collégiale Saint-Tugal.

• 29 septembre 1787, Laval : "F. Collet, enfant de chœur", signe un acte de sépulture dans le registre paroissial de Saint-Tugal.

• 29 mai 1789, Laval : François COLLET devient organiste de la collégiale Saint-Tugal "à raison de 200 livres de gages". Il le reste jusqu'à la fermeture de la collégiale, à la fin de 1790.

Après la dissolution du chapitre, l'église Saint-Tugal devenant durant un bref laps de temps église paroissiale, François COLLET en reste l'organiste. Fin octobre 1791, le procureur de la fabrique écrit au procureur-syndic du district pour lui demander l'autorisation de payer à l'organiste le quartier échu le 1er octobre (c'est à dire le trimestre de juillet à septembre 1791). Il estime "assez juste de le payer", même si "depuis le commencement de ce trimestre il n’a pu remplir ses fonctions en l’église de St-Tugal" car s'il n'a pu toucher l'orgue, c'est "par un empêchement qu’il n’est pas en son pouvoir de lever". Cette lettre indique donc assez clairement que François COLLET est resté en fonction, de manière effective, au moins jusqu'au début de juillet 1791.
Ensuite, l'église Saint-Tugal et son orgue étant fermés puis détruits, sans doute quitte-t-il Laval. On le perd alors de vue. Peut-être est-il parti rejoindre son frère à La Flèche [Sarthe],
Ce n’est pas lui, mais Pierre RIBALLIER, précédemment organiste de l'église paroissiale de la Trinité, qui tient l’orgue de la Trinité devenue provisoirement cathédrale.

• Juin 1806, Baugé [Maine-et-Loire] : Après le Concordat, les paroissiens de Baugé rétablissent la musique au sein de leur église paroissiale en remettant l'orgue en état. Le facteur d’orgues parisien MOMIGNY choisit comme expert "monsieur" COLLET connu comme "professeur de piano et organiste demeurant à La Flèche" : il s'agit de Pierre. Dès la réception des travaux, la décision de recrutement d’un organiste est prise. La fabrique examine la candidature du "sieur" COLLET de La Flèche qui "se proposait pour remplir cette place", aux conditions fixées, soit la modique somme de 300 livres annuelles, "avec obligation de toucher [l’orgue] tous les dimanches et fêtes, à la grand-messe et au salut des premiers jeudis du mois". Il s'agit ici de François.
Par l'itinéraire le plus direct, les deux villes sont séparées de près de 18 km. Or Pierre COLLET est régulièrement attesté à La Flèche ensuite. Et très peu de temps après, on a la preuve que François est, lui, clairement installé à Baugé.
• 20 octobre 1806, La Flèche [Sarthe] : François COLLET épouse Françoise-Marie Branchu, fille d'un marchand épicier de La Flèche. Il est alors "professeur de musique" et domicilié à Baugé. Son frère Pierre COLLET, "maître de musique" domicilié à La Flèche, est présent, ainsi que sa nièce Sophie-Constance Collet, également musicienne.

• 1809-1815, Baugé [Maine-et-Loire] : François COLLET est qualifié de "marchand" lors de la naissance de ses deux enfants. Il demeure rue de la Barre à Baugé. On peut penser qu'il est toujours organiste de la paroisse, mais qu'il a ouvert un commerce avec son épouse – laquelle est fille d'un marchand épicier et a donc, à ce titre, une expérience du commerce – pour compléter les maigres revenus tirés de l'orgue. Et sans doute la ville de Baugé s'est-elle révélée insuffisante pour fournir assez d'écoliers en piano.

• 1842, La Flèche : À sa mort, François COLLET est dit organiste. On peut penser qu'il tenait alors l'orgue de l'église paroissiale Saint-Thomas, où il avait probablement succédé à son frère Pierre, décédé en 1822.

Mise à jour : 11 septembre 2019

Sources
F-Ad49/ NMD Baugé ; F-Ad53/ L1436 ; F-Ad53/ Q 577  ; F-Ad72/ NMD La Flèche ; F-Ad72/ état-civil en ligne ; F-BM Laval/ ms 347 ; N. Morelle, "Les grandes orgues de l'église de Baugé", Les Cahiers du Baugeois, 1994

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