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LAFOSSE, Paul François Spire (1754-1791)
État civil
NOM : LAFOSSE     Prénom(s) : Paul François Spire     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LA FOSSE
DELAFOSSE
DE LA FOSSE
DELAFAUSSE
Date(s) : 1754-3-22  / 1791-10-22 
Notes biographiques

Paul François Spire LAFOSSE ou DELAFOSSE est un parfait exemple de musicien d’Église particulièrement mobile. En l'espace de quinze ans, il parcourt plus de 1 300 kilomètres. Il est au service d'au moins sept compagnies successives et reste en poste généralement moins de deux ans. Il vicarie d'abord en Normandie avant d'arriver à Bourges. Il continue ensuite sa carrière dans plusieurs villes et localités de l'ouest du royaume : Bordeaux, Luçon et La Rochefoucauld où il exerce encore au moment de la Révolution.

• 22 mars 1754, Stains [Seine-Saint-Denis] : Paul-François-Spire LAFOSSE, fils de Charles Lafosse, vigneron, et d'Anne Bélanger, voit le jour dans cette ville proche de Saint-Denis. Il est baptisé paroisse Sainte-Jeanne.

• [1762] : Paul François Spire LAFOSSE devient enfant de chœur vers l'âge de 8 ans dans une église inconnue, peut-être à Paris.
 
• [De 1770 à 1775] : D'après la pétition qu'il rédige en 1790, il commence sa carrière comme choriste à Paris puis à la cathédrale Notre-Dame de Sées [Orne].
 
• [1779] : Il quitte Sées et se déplace de 120 kilomètres au nord-est pour entrer au service du chapitre cathédral de Rouen.

• 11 juillet 1781, Rouen : Il quitte la cathédrale Notre-Dame, où il a été chantre pendant deux ans. 

• 17 août 1781, Bourges : Me Paul Spire François DE LA FOSSE est reçu à la cathédrale Saint-Étienne en qualité de chantre gagiste pour 10 livres tournois par semaine. Il présente un extrait de baptême ainsi qu'un certificat de vie et mœurs de l’église de Rouen. On lui alloue 24 livres tournois pour son voyage depuis Rouen, ce qui est curieusement peu compte-tenu des 300 kilomètres qui séparent les deux villes (via Évreux, Dreux, Chartres, Orléans….)
• 4 janvier 1782, Bourges : Le nom de LAFOSSE figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée à l'occasion du chapitre général de la cathédrale. Il en est de même en août 1782 et 1783.
• 25 octobre 1782, Bourges : Les chanoines avancent au sieur LAFOSSE basse-contre de leur église 24 livres tournois. On lui retiendra 3 livres tournois par semaine sur ses gages.
• 29 novembre 1782, Bourges : Son comportement semble déplaire au chapitre puisqu'une délibération capitulaire précise qu'il "ne sera tiré sur la feuille que pour sa semaine, toute gratification retranchée jusqu’à nouvel ordre". Il apparait cependant encore dans les appels de musiciens au début de l'année 1783. Des dépouillements complémentaires seront donc nécessaires pour estimer la date de son départ.

• 30 septembre 1785, Bordeaux : Les registres de comptabilité du chanoine receveur de la collégiale Saint-Seurin indiquent que 616 livres 1 sol et 3 deniers ont été versés à un nommé LAFOSSE, choriste, pour neuf mois et un tiers de mois de service. Il a donc été reçu à la fin du mois de décembre 1784 après un voyage de 380 kilomètres.

• 31 juillet 1786, Bordeaux : Ce musicien touche à nouveau 666 livres 13 sols et 14 deniers pour 10 mois de service. Il quitte alors Bordeaux.

• [Vers mi-octobre 1786], Luçon [Vendée] : À la suite du décès de Louis MOREAU, qui était basse contre, un candidat non nommé a offert ses services. Le chapitre lui répond que "si on est content de sa voix et qu’il ait de bonnes attestations on le recevra aux appointements de 720 livres par an".
• [23] octobre 1786 : Le "basse contre qui se présente et qui a chanté les deux jours derniers dans cette église" est reçu à l’épreuve jusqu’au Carême prochain "sur le pied de 720 livres par an".
• 27 octobre 1786, Luçon : On retrouve Paul François Spire LAFOSSE en poste à la cathédrale Notre-Dame de Luçon. Il a parcouru cette fois-ci un peu plus de 200 kilomètres. La liste des musiciens du bas chœur établie à l'occasion du chapitre d'hiver comporte 10 noms, ainsi ordonnancés : Jean-Baptiste LEBRASSE, qui est le maître de musique ("symphoniarca"), Claude VILNET, Michel SIROL, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Louis-Simon HILARIOT, Louis-Guillaume PAQUIN et Paul-François-Spire LAFOSSE, le dernier recruté.

• 26 octobre 1787, Luçon : La liste des musiciens de la cathédrale Notre-Dame établie à l'occasion du chapitre général d'hiver comporte 9 noms. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Michel SIROL, Claude VILNET, Louis-Simon HILARIOT, Jacques-René CORNAU, Denis PILORGET, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Paul-François-Spire LAFOSSE et Jean-Louis Emmanuel HUET, le dernier reçu (fin août 1787).

• 9 mai 1788 : La liste dressée pour le chapitre dit d'été est exactement similaire à celle du mois d'octobre précédent.
• 17 août 1788, Luçon : Étienne PAUVERT, arrivant de Vannes, est reçu pour trois mois musicien basse contre à la cathédrale aux gages et appointements de 60 livres par mois [soit 720 livres par an].
• 23 août : À peine Étienne PAUVERT recruté pour étoffer les voix de basse contre, le chapitre licencie Paul-François-Spire LAFOSSE ("Mr le Sindic a été prié de notifier au sieur LAFOSSE que la Cie n’avoit plus besoin de ses services et qu’elle lui donnoit son congé").

• [Vers fin août ou septembre 1788], La Rochefoucauld [Charente] : Paul-François-Spire LAFOSSE devient choriste à la collégiale Notre-Dame, à 450 livres de gages par an. Ce nouveau voyage représente 160 kilomètres.
 
1790, La Rochefoucauld : Paul-François-Spire LAFOSSE est toujours chantre à la collégiale Notre-Dame aux côtés de Louis FAURE. Menacé d'être licencié par le chapitre qui doit faire face à des difficultés financières, il accepte en mars une baisse de ses revenus à 300 livres par an.
• 3 novembre 1790, La Rochefoucauld : Il rédige un mémoire dans lequel il avance que, depuis depuis l'âge de huit ans, il a été admis au service du culte divin pendant dix ans comme enfant de enfant de chœur, puis qu'il est parvenu a être employé en qualité de choriste dans les cathédrales de Paris, Sées, Rouen, Bourges, Bordeaux, Luçon et en ladite ville de La Rochefoucauld depuis deux ans. Cette pétition ne le présente pas comme marié et chargé de famille, ce qui a sans doute facilité ses nombreux déplacements. Doit-on en déduire qu'il était clerc ?

• 25 janvier 1791, La Rochefoucauld : Le directoire du district lui accorde une pension annuelle de 50 livres par an. Un mois et demi plus tard, le directoire du département de la Charente propose à l'Assemblée Nationale de doubler cette pension.

• 22 octobre 1791, Paris : Paul-François-SPIRE DELAFAUSSE, "grand chantre", "natif de Stain près Paris", s'éteint à l'Hôtel-Dieu. 

Mise à jour : 25 juin 2022

Sources
F-Ad16/ L 1647 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad33/ G 1511 ; F-Ad33/ G 1513 ; F-Ad75/ DQ8 ; F-Ad76/ G 3673 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; F-An/ DXIX/091/771/09-10

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